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lundi 28 mai 2012

Cols de Joux Plane et de Joux Verte

Cette virée d'un WE dans les Alpes était programmée de longue date, bien placée entre un mois de mai bien rempli et un mois de juin toujours trépidant. Un break bienvenu donc, au cours duquel j'ai pu découvrir 2 beaux cols au départ de Morzine, pas très élevés, mais qui m'ont donné du fil à retordre.
Petite contrariété au moment de démarrer : mon compteur a "buggé", et malgré quelques manipulations, j'ai dû me résoudre à partir sans. Après quelques détours dans la station, je trouve enfin la route du col de Joux Plane, non sans avoir attaqué une montée qui n'était pas la bonne ! Bref, un peu stressé et moyennement échauffé, me voilà dans les premiers virages parmi les chalets. L'entrée en matière est brutale : c'est très raide ! Pas facile de trouver son rythme, surtout à froid (...)


Très rapidement, la vue sur la station et l'autre versant est magnifique, mais je l'apprécie moyennement pour l'instant, tellement je suis dans le rouge ! Les jambes picotent, le palpitant ... palpite, mais pas moyen de faire baisser le rythme cardiaque, tant la pente est raide. Après ces 3 km terribles, un court replat salvateur se présente, qui va me permettre d'aborder le reste de l'ascension dans le bon tempo. Des lacets, des portions plus droites se succèdent dans une fraîcheur marquée : je me dirige vers de gros nuages assez menaçants ...





Au loin, Morzine.
Apparaissent alors les 1ers bourrelets de neige sur les bas-côtés, preuve que le printemps a tardé à s'installer ici aussi. C'est beau, mais j'en ch... comme cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. A l'instar de mon compteur affichant désespérément des "0", je suis scotché à la pente sur mon 30x27 de secours, qui aura bien servi aujourd'hui. Se présente enfin un lacet marquant la fin provisoire de mes souffrances (et d'après les cartes, le passage au col du Ran Folly), suivi d'une courte descente et d'une remontée d'1,5 km environ qui permet de changer de versant et d'atteindre le col de Joux Plane et son petit lac juché à 1 700 m d'altitude. Ouf, et d'1 ! 
L'hiver n'est pas si loin.

Les nuages gâchent un peu la fête (et les photos).


Contraste saisissant. Le Mt Blanc restera caché.

Le petit lac au sommet
Je me vêts pour la descente, mais j'hésite à basculer vers Samoëns, les orages en montagne pouvant s'avérer dangereux. Finalement, je tente le coup, en espérant passer entre les gouttes. 
La descente est vertigineuse et la prise importante de vitesse sur une petite route sinueuse au revêtement irrégulier me contraint à des freinages quasi continus. Au sortir de la forêt, je reçois les 1ères gouttes et j'aperçois au fond de la vallée un orage qui fait rage. Je préfère ne pas tenter le diable et ne pas descendre jusque Samoëns : je rebrousse chemin à environ 3 km du pied du col. Qui dit orage, dit vent ! Comme si la pente n'était pas assez raide ! Heureusement, le gros de la perturbation choisira d'aller se déverser sur l'autre côté de la vallée, et je ne serai que légèrement arrosé. Par contre, la route est détrempée, mais ce n'est pas trop gênant en montée. 

Il va falloir faire vite ...

... pas facile dans Joux Plane !
Curieusement, alors que cette grimpée est réputée plus difficile que l'autre, je m'y trouve plus à mon aise. C'est dur, très dur, mais j'ai trouvé mon rythme de croisière, qui me permet de dépasser les 2 frères Schleck, ou plutôt 2 fans, nettement moins affûtés. Sans repère kilométrique, je dois gérer au mieux cette montée ...
Pour oublier la difficulté, je mitraille !



Les Radioshack, sympas.
Peu avant le sommet, il n'a pas dû pleuvoir, la route est totalement sèche. De grandes portions rectilignes accentuent l'impression de pente bien réelle. 10 - 12 - 15 % ? Je comprends pourquoi Armstrong, en son temps, a maudit ce col !... Ça y est, me voilà au sommet : et de 2.




Au loin, la route qui plonge vers Samoëns.
Vue sur Les Gets.

 

Les patins de frein vont apprécier ...
Morzine, qui vit la victoire de Virenque.
J'aborde le retour vers Morzine et le soleil prudemment et bien habillé, puis j'enquille sur la montée vers Avoriaz. Après coup, je me demande pourquoi le Tour ne l'emprunte pas plus souvent. 

Elle est dure, peut-être un peu moins que l'Alpe d'Huez sur la fin, un peu plus courte certes, mais ponctuée de 20 lacets et offrant de spectaculaires panoramas. Je l'ai pour ma part trouvée interminable, la faute à mon compteur, à l'absence de panneaux indiquant comme dans de nombreux autres cols les km et la pente, et surtout à la fatigue. 2 Joux Plane dans les guiboles, je ne suis plus trop frais, même si le D+, au final, n'est pas hors du commun (2 500 m environ).
Pointe de Nyon

Morzine

Pointe de Nyon

Pointe de Ressachaux

Au loin, la montée vers Joux Plane

Avoriaz et la pointe de Chavanette (?)

Et de 3 !


Quelques km faciles pour sortir de Morzine, puis la pente se cabre pour un début de montée en forêt. Un court répit est possible à chaque lacet, mais on flirte sans doute encore avec les 10% ici. Arrivent les alpages avec des points de vue somptueux, et une portion finale rectiligne dont on ne voit jamais la fin, malgré des % un peu plus modestes. Pour la petite histoire, je me suis arrêté au col de la Joux Verte, soit 2 km avant la station proprement dite : panne sèche ! Sans regret toutefois, tant Avoriaz, que  nous sommes allés voir le lendemain, est laide. Le site est de toute beauté, mais les immeubles ici érigés sont carrément moches. D'autres stations ont nettement mieux réussi leur intégration dans le paysage.
Il me reste à redescendre sur Morzine, sur une route qui permet enfin de lâcher les freins pour finir en trombe cette sortie exténuante mais ô combien gratifiante ! Une après-midi qui se solde par environ 74 km pour environ 2 500 m D+, parcourus en un peu moins de 3h30.

4 commentaires:

  1. Pénible quand même cette météo ! tu as quand même sauvé ta journée , pas trop dur de rouler sans compteur ?

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    1. Je m'y suis fait par la force des choses, mais dans une région où je n'ai pas de repères, cela n'était pas évident dans la gestion de l'effort, notamment à la fin de la Joux Verte ... Mais quel régal !

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    2. Belle performance,surtout avec une météo incertaine, mais as tu eu le temps d'aller mettre de l'argent en Suisse?
      GG

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    3. Salut G²,
      J'aurais pu faire le détour vers Lausanne ou Zürich, mais encore eût-il fallu que j'eusse quelque chose à y déposer !
      J'ai finalement préféré faire fructifier mon séjour ... à vélo ! Pas le même genre de rentabilité ...

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