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dimanche 19 août 2012

Pyrénées 2012 : le Tourmalet

26 juillet : Les vacances commencent fort au départ de Luz Saint Sauveur (65), avec la double ascension d'un mythe : le Tourmalet. Col le plus emprunté par le Tour de France depuis sa création, il offre 2 versants redoutables qui permettent de relier les vallées de Luz et de Campan par une route inaugurée par Napoléon III en 1864. Le col est cependant emprunté par un chemin dès 1088, puis, plus régulièrement, à partir du XVIIème siècle.
Il est franchi par le Tour de France pour la 1ère fois en 1910 lors d'une étape de ... 325 km, qui vit Octave Lapize y passer en tête et fustiger les organisateurs à l'arrivée : "Vous êtes des assassins !". (...)
Je suis sur le vélo dès potron-minet, et depuis le camping surplombant la vallée, on a un beau point de vue sur Luz Saint Sauveur.
Luz, soleil levant.
Une fois dans la vallée, j'attaque la 1ère ascension par un versant long de 19 km à 7,4% de moyenne, grâce à une 1ère rampe qui permet de s'extirper du village, suivie d'un faux-plat de courte durée. Des panneaux jalonnent ensuite chaque km avec la distance restante et la pente à venir, indications parfois dures pour le moral ! Après une grande ligne droite régulière à +/- 8%, 2 séries d'épingles offrent un répit vraiment bienvenu, car l'entrée, la traversée et la sortie de Barèges sont terribles à plus de 10%.
Le début de la montée se fait à contre-jour.

1ère série de lacets.

2ème série de lacets.

De quoi "oublier" les pourcentages ...
Pas la moindre épingle ensuite à se mettre sous la dent, la route se dresse telle un mur dans la fraîcheur et l'ombre matinales que j'apprécie ... Enfin un replat arrive, qui coïncide avec les départs de remontées mécaniques de la station. Je constate au passage qu'il existe une variante, appelée "voie Fignon", l'ancienne route en fait, qui rejoint la nouvelle vers 5 km avant le sommet.

La station de Barèges.
Cette accalmie laisse rapidement la place aux lacets qui marquent le début de la zone pastorale, où les paysages deviennent sauvages, où on tutoie les sommets. Le cap des 1 700 m d'altitude est franchi, l'air devient plus vif aussi, alors que la pente est régulière à 9%. Grandiose !
La végétation se raréfie.

Au loin, le Pic du Midi de Bigorre.

Une admiratrice !

La route semble serpenter indéfiniment ...

Les sommets à portée de main.
La fréquence de pédalage commence à baisser, mais heureusement le sommet se profile avec un dernier km >10%, notamment les 400 derniers m qui affichent un bon 12%.

Vue côté Luz depuis le sommet.

Et d'un !
Une barre énergétique, mon coupe-vent, et je bascule vers Ste Marie de Campan pour une longue, vertigineuse et agréable descente. En bas, j'hésite un instant à ajouter le col d'Aspin au menu, mais l'horaire prévu ne me le permet pas. Heureusement d'ailleurs, car a posteriori, je ne sais pas si les jambes auraient suivi.
Ste Marie de Campan.

Un début en faux-plat.

Il va falloir remonter tout là-haut !
Le départ de la 2ème ascension, longue de 17 km à 7,4 % de moyenne également, est tranquille avec un faux-plat montant de 5 km. Le calme avant la tempête, car la suite, à l'instar du Ventoux par Bédoin, n'offre strictement aucun répit. Cette partie est boisée et présente également de longues lignes droites où je n'arrive pas à maintenir la même vitesse de progression que sur l'autre versant. La fatigue, c'est un fait, la jambe "tombe" moins bien, mais la déclivité à 10-12% en continu, en sont la cause. Entre les arbres, quelques points de vue permettent par instants de ne plus se focaliser sur la douleur.
Ligne droite à 10% et au cagnard !

Toujours dans la forêt ...

Apparition du Pic du Midi.

Une prise d'altitude rapide ...
En sortant de la forêt, on passe sous les 1ers paravalanches, très pentus eux-aussi, d'où l'on peut admirer moins furtivement le Pic du Midi et les 1ers bâtiments de la Mongie.
Pic du Midi de Bigorre

La Mongie est en vue ...
Le replat espéré dans la station ne viendra pas : ce sera du 9-10% jusqu'au bout ! J'ai un peu le moral dans les chaussettes malgré la splendeur des lieux.
Vue à la sortie de la Mongie.
L'ascension se poursuit sur une route d'alpage de nouveau étroite et sinueuse, ce qui permet de se fixer des objectifs visuels. Je double un Ch'ti avec son maillot Paris-Roubaix, après m'être moi-même fait enrhumer par un bolide jantes carbone. Mais de telles roues me seraient-elles utiles à ce moment précis ?...
2 épingles monstrueuses s'ensuivent, et j'ai beau me concentrer sur les inscriptions à la gloire des pros du Tour, omniprésentes sur l'asphalte, les jambes n'en peuvent plus. Heureusement, le col est en vue, et c'est un réel soulagement de l'atteindre pour la 2ème photo souvenir.
Le sommet se rapproche.

Tout là-bas, la Mongie.

Un dernier effort ...

Et de 2 !
J'apprécie à sa juste valeur la somptueuse descente qui s'offre à moi. Avec une meilleure connaissance des lieux, il y aurait vraiment moyen "d'envoyer", comme dans l'autre d'ailleurs. Mais l'objectif n'est pas là, je savoure juste la satisfaction du devoir accompli ... ou presque ! En effet, il me faut encore gravir les 2,5 premiers km de l'ascension vers Luz Ardiden pour pouvoir enfin siroter une bonne bière ! Heureusement, ce sont les plus faciles.
Une bonne entrée en matière dans les Pyrénées avec 80 km, 2 994 m D+ en 4h09, mais avec une moyenne < 20 km/h !
Pour conclure avec ce monument, je dirais que le versant Luz est le moins difficile, mais de loin le plus joli. Le versant Ste Marie de Campan est quant à lui terrible sur 12 km mais offre moins de points de vue. Mais contrairement à ce qui disait Henri Desgranges, je trouve, moi, que le Tourmalet, "c'est pas de la vulgaire bibine" !!!

Photos complémentaires prises à l'occasion d'une "rando" au Pic du Midi, par le chemin au départ du col.
En contrebas, la route du col.

Une bergerie sur des veines rocheuses impressionnantes.

Le lac d'Oncet.

Vue vers le Nord peu avant le sommet. La partie restante est plutôt escarpée.

Vue vers le Sud sur la plate-forme à 2 877 m.
Vue vers l'Est.


Panorama en redescendant.

Plein la vue et plein les pattes !

2 commentaires:

  1. J'ai mal aux jambes rien qu'en lisant tes commentaires, mais c'est vrai que ça doit être magnifique!
    Eric

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  2. Tu pouvait quand même arrondir le dénivelé à 3 000 m !!!! Sacré départ de vacances ...la suite promet !

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