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dimanche 1 septembre 2013

Struthof et Mont Ste Odile

Alors que des vacances riches et intenses prennent fin, il reste ce WE une dernière occasion de pédaler plein pot avant la reprise. Ne pouvant cette année encore participer aux Ballons Vosgiens, je décide de me "venger" la veille sur un long parcours dont la partie la plus lointaine m'est inconnue. Sans être optimale, la météo est plus que correcte, je vais donc pouvoir conclure le mois d'août en beauté. Il fait frisquet au moment de partir (9°C) mais contrairement aux jours précédents, aucun banc de brouillard ne vient perturber le lever du soleil sur le chemin qui me conduit vers St Dié. Manchettes, coupe-vent et gants de soie sont appréciés dans les nombreuses zones encore à l'ombre, d'autant que l'itinéraire est descendant jusque Raon l'Etape, occasionnant de ce fait un échauffement en douceur et des vitesses assez élevées renforçant l'impression de fraîcheur. (...)

Un petit air d'automne au départ de Corcieux.

Les étangs de Vanémont.

Aux abords de Taintrux.

St Dié.

Vue sur St Michel.

La Pierre d'Appel qui domine Etival.
Après Raon, je poursuis dans la longue vallée de la Plaine. Interminable, elle mène en faux-plat montant jusqu'au pied du Donon. Quasiment rectiligne, elle passe d'abord à hauteur de Celles sur Plaine avec son plan d'eau en liaison avec le lac de Pierre Percée situé en amont. Une des particularités de cette vallée assez reculée est que chaque village compte d'innombrables fontaines, toutes alimentées, bon à savoir en cas de soif intense. On passe également à hauteur d'un haut-fer (scierie de la Hallière), récemment réhabilité, et de nombreuses stèles commémorant des actes de bravoure datant de 39-45 et rappelant que la résistance fut ici intense.
Plan d'eau de Celles sur Plaine.

La Hallière.

Une des nombreuses fontaines.
A Raon sur Plaine, la 1ère ascension de la journée se profile. On est tout de suite dans le vif du sujet avec un bon raidillon pour sortir du village, puis 3 km assez pentus avant un dernier km plus facile pour atteindre le col. Du coup, j'ai bien chaud, mais j'attends le bas de la descente, à Schirmeck, pour me dévêtir, avant d'emprunter un court instant la Nationale jusque Rothau.
Début de la montée du Donon à Raon sur Plaine.

Ascension du Donon.

Ascension du Donon.

Col du Donon.

Col du Donon : le Champ du Feu à contrejour.
Puis je bifurque vers le 1er objectif du jour : la montée du Struthof. Rien de bien méchant pour débuter sur 3 km, mais au carrefour où l'on quitte la direction de Natzwiller, les choses sérieuses commencent. Bizarrement, j'ai du mal à trouver le bon braquet sur cette ascension : que ce soit sur le 30 ou le 39, les % me donnent toujours l'impression d'être un peu trop court ou trop long par rapport à mon rythme habituel. Etrange ... Ceci dit, je ne suis pas là pour faire un contre-la-montre, d'autant qu'il me reste pas mal de route, et les 10 km de montée occasionnent déjà une belle suée. Toujours en forêt, la route ne propose guère de points de vue, seul un arrêt historique à mi-pente s'impose. En effet, l'ancien camp de concentration du Struthof, devenu musée de la déportation, vestige du summum de l'ignominie dont l'homme fut capable, m'incite à marquer une pause. Des milliers de déportés ont en ces lieux été traités en esclaves dans des carrières, affamés et  maltraités, avant de se faire exterminer, sans compter les expériences médicales et autres exécutions massives qu'ils pouvaient subir. Indéniablement une des périodes les plus sombres de l'histoire de l'humanité, dont une page s'est écrite ici. (Un bon condensé à lire ici)
Ascension du Struthof : début des hostilités.

Ascension du Struthof.

Le Struthof.

Le Struthof.

Le Struthof.
Je repars un peu étourdi vers le sommet sur des % toujours compliqués, avant d'atteindre un plateau marquant la fin des difficultés, à un peu plus de 1 000 m d'altitude.
Ascension du Struthof : sommet en vue.

Ascension du Struthof : vue sur le Champ du Feu.

Début de la descente vers Ottrott.
La descente qui s'ensuit vers Ottrott est somptueuse. La route est large, les virages sans pièges, bref, je fais l’œuf, essayant de fendre l'air au mieux, mais je ne fais pas l'autruche pour autant, car pas besoin de se voiler la face, sitôt terminé, le schuss se poursuit par la rude montée vers le Mont Sainte Odile : de grandes lignes droites donnant la fausse impression que cela ne monte pas, et pourtant l'altimètre est sans appel : 7 km à 6,5% de moyenne ! Heureusement, j'avais prévu ma pause casse-croûte au sommet, ça motive ! Le point culminant est marqué par de nombreux parkings autour d'un ancien couvent, lieu de pèlerinage en l'honneur de la sainte patronne alsacienne. Selon la légende, l'eau de la source, que Sainte Odile aurait fait jaillir en frappant le rocher de son bâton, aurait la vertu de guérir les maladies des yeux. Les lieux sont aussi tristement célèbres pour le crash de l'Airbus en 1992, qui vit 87 personnes perdre la vie.
Ascension de Mont Sainte Odile.

Ascension de Mont Sainte Odile.

Ascension de Mont Sainte Odile.

Mont Sainte Odile.

Mont Sainte Odile.

Mont Sainte Odile.

Mont Sainte Odile.

Déjà un bon bout de fait !
J'avale mon sandwich vite fait puis redémarre vers Le Hohwald. Je pédale sur une sorte de crête vallonnée qui s'achève par une belle descente vers le village susnommé. Au milieu de nulle part, la route remonte immédiatement jusqu'au col du Kreuzweg : quel calme ... Rien de bien compliqué sur le papier, sauf que les cuisses commencent à se faire sentir sérieusement, notamment dans les 4 derniers km du col de la Charbonnière sur lesquels mon itinéraire se poursuit. Au sommet, je sais que le plus dur est fait, sans oublier toutefois l'ascension du Climont qui se profile directement au pied de la descente. Pas très longue, celle-ci débute par le col de la Salcée, puis se poursuit dans la forêt par un rampe sévère d'un bon km : avec 135 bornes dans les guiboles, celle-ci est loin d'être indolore ...
Forêt de Barr.

A la sortie du Hohwald.

Ascension du Kreuzweg.
Ascension du Kreuzweg.

Le col.

Celui-ci m'en aura fait voir !

Col de Steige, passé en descente.

Le Climont.

Vue depuis le Climont.

Hameau "Le Climont".
Le retour est moins compliqué, hormis un vent bien marqué apportant son lot de nuages (il pleuvra légèrement 1 h après mon arrivée) et contre lequel je ne manque pas de tempêter intérieurement. Dernier obstacle, le col du Plafond : je me fais un peu violence pour le passer dignement et en terminer au plus vite, avant de basculer vers la ligne d'arrivée, atteinte après un périple instructif de 180 km, 8 cols et 2 864 m D+, couvert en 6h54.
Environs de Colroy la Grande.

Environs de St Léonard.

Pas mécontent de voir enfin cette pancarte !


Retour à la case départ.
Un mois d'août record donc, qui m'aura vu couvrir 1 547 km et gravir 23 257 m D+, un double record en ce qui me concerne, certes loin de ce que réalisent d'autres congénères, mais qui me satisfait pleinement, pour conclure des vacances prolifiques à tout point de vue.

Le parcours :

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