Une belle moisson

Alors que l'heure est plutôt aux vendanges tardives, je poursuis pour ma part les moissons ... de cols. La moindre opportunité ensoleillée est à saisir, car les occasions de parcourir le relief et de grimper notablement vont se faire de plus en plus rares. Justement, une fenêtre se présente cette semaine avant un WE pluvieux, j'enfourche donc mon fidèle destrier avec la ferme intention de revenir avec une victoire tout en soignant le goal-average ! Je m'explique : aligner une sortie de 100 km avec du D+ à la clé (...)

J'ai ma petite idée derrière la tête en partant vers Fraize et la vallée de la Meurthe, après m'être échauffé dans le col du Plafond au profil de faux-plat à la sortie de Corcieux. Un vent d'Est plutôt virulent et rafraîchissant sérieusement l'atmosphère impose le port d'un coupe-vent, c'est dommage, mais autorise malgré tout sans problème le cuissard. A Fraize, je quitte la Nationale pour grimper le col de Mandray, un col sans grosse difficulté que l'on peut emprunter hors saison du fait de sa faible altitude. Par contre l'autre versant, en forêt et orienté plein Nord, est souvent humide voire glacial en hiver. La descente mène à La Croix aux Mines où furent jadis extraits l'argent, le cuivre et même le mercure, puis je bifurque à droite vers Wisembach au pied du col de Ste Marie, avec une brève portion plate avant Gemaingoutte. Le vent arrive avec force et pleine face d'Alsace, me contraignant à lutter pour avancer à un peu plus de 20 km/h. Ça promet ! J'envisage un temps de changer mon fusil d'épaule quant au parcours, mais je chasse vite cette mauvaise idée en attaquant le col. Un vrai talus, certes un peu moins raide que du côté alsacien (un versant escaladé en juin dernier au terme d'un beau périple en compagnie de Matthieu qui découvrait à cette occasion ce col pour le moins revêche), mais qui propose malgré tout des pourcentages >8%. L'autre face affichant, elle, 10% à plusieurs reprises, la descente vers Ste Marie est donc ultra rapide, mais n'atteindra néanmoins pas de records à cause du vent.

Col de Mandray.

Col de Mandray.

Gemaingoutte.

Col de Ste Marie.

Col de Ste Marie.

Col de Ste Marie.

Col de Ste Marie.

La traversée du bourg tout en longueur effectuée, j'enquille sur le col du Haut de Ribeauvillé, qui peut mener comme son nom l'indique au pays du kugelhopf, mais ce ne sera pas le cas aujourd'hui. Cette ascension pas si simple est vraiment très jolie : quelques épingles en forêt permettent tout d'abord de surplomber furtivement Fertrupt. Les 7% ne passent pas trop mal et emmènent au lieu-dit du Petit Haut, où le panorama qui commence à roussoyer gentiment est le plus large, avant de pénétrer de nouveau dans la forêt et d'atteindre plus en douceur cette fois la patte d'oie où se trouve le panneau. Mais la Route des Vins, ce sera pour une autre fois car je prends la direction d'Aubure, où la route monte encore 3 ou 4 km, puis rejoins le petit village susnommé, au pied du col de Fréland. Simple formalité de ce côté, ce col nécessite un bel effort sur son autre versant, synonyme donc pour moi d'une jolie descente, rendue attrayante par ses nombreuses courbes. A Fréland, la route continue de descendre jusque Hachimette, où commence l'ascension du col du Bonhomme. Pas très bucolique ... J'opte donc pour la peu connue petite route du col de Châmont, autrement plus exquise.

Fertrupt.

Pied du col du Haut de Ribeauvillé.

Col du Haut de Ribeauvillé.

Col du Haut de Ribeauvillé.

Arrivée au Petit Haut.

Panorama depuis le Petit Haut.

A gauche, ça descend, mais pas à droite.

Direction Aubure.

Aubure.

Col de Fréland. Zut, j'ai raté le panneau !

Très étroite est très pentue, elle permet de s'évader dans la nature au prix d'un effort rendu agréable par le calme et la beauté des lieux. Au sommet, 2 totems ornés d'une multitude de têtes sculptées et émaillées sont érigés : le scalp de tous les cyclistes fréquentant les lieux ? Bigre, autant ne pas traîner ! 

Fréland.

Fréland.

Col de Châmont.

Col de Châmont.

Col de Châmont.

Col de Châmont.

Le sommet et ses curieuses sculptures.

La descente très ludique permet de retrouver la grand route et ses camions au niveau de Lapoutroie. Une portion assez rectiligne à 6% environ mène au village du Bonhomme, avant de se poursuivre plus aimablement jusqu'à la limite du département située au sommet. 

Descente du col de Châmont : vue sur Lapoutroie.

Le Bonhomme.

Retour dans le 88.

Dans la vallée, il ne me reste plus qu'à regagner mes pénates par là où j'étais venu, via le col du Plafond qui me fera un tantinet grimacer ... 

Au final, une belle récolte de 101 km, 8 cols et 2 191 m D+ en 3h58 : mission accomplie !

Le parcours :