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Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
Une journée dantesque ...
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Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

samedi 15 mars 2014

Bien le bonjour d'Alsace !

Avec cette météo printanière idéale, entre autres, pour la pratique du vélo, difficile de ne pas terminer les vacances (d'hiver, rappelons-le !) par un raid au long cours comme je les aime. Afin d'engranger km et dénivelé, en y ajoutant un poil de dépaysement, je décide d'aller visiter quelques hauts-lieux de la culture et du tourisme alsaciens. Lesté d'une poche à eau et de ravitaillement supplémentaire, me voilà donc parti pour une longue et belle journée de pédalage, effectuée pour la 1ère fois en tenue courte !
J'attends que le soleil ait un peu réchauffé l'atmosphère pour m'élancer vers le col du Plafond puis Saulcy. La 1ère partie du parcours est globalement descendante et ne me coûtera pas trop d'énergie : les cuisses à l'air, je folâtre jusque Provenchères, trop heureux de pouvoir humer un air déjà bien tiède. Je parviens ainsi au terme de cette sympathique approche à 30 km/h de moyenne, au pied du 1er col du jour. Le facile col de Saâles passe sans encombres et me permet de basculer en Alsace, région dans laquelle je vais rester une bonne partie de la journée. Une courte descente et j'enchaîne sur le non moins facile col de la Salcée qui débouche sur le col de Steige, passé ici sans pédaler. L'humeur toujours badine, je plonge vers Villé sur une large et belle descente offrant quelques magnifiques points de vue. 
St Léonard.

Vers Neuvillers sur Fave.

Col de Saâles.

Col de Steige.

Villé.

Villé.
De là, je file vers Fouchy et le col éponyme, pour entrer dans le vif du sujet. Pas très long, ce col monte cette fois pour de bon, notamment à partir de la chapelle de Noirceux, au milieu d'un décor tout d'abord champêtre, avec fermes et pâturages accrochés à flanc de montagne, puis forestier jusqu'au sommet. Aux abords d'une ferme en bordure de route, un chien me regarde passer de manière indifférente, avant de se mettre à aboyer puis à me poursuivre agressivement et bruyamment. Le fourbe toutou m'oblige à vociférer et à accélérer dans un inutile réflexe, avant qu'enfin il ne se satisfasse de son intimidation et me laisse poursuivre ma route ! Vraiment pas mes copains, ces bestioles-là !!! Une belle et sinueuse descente (que je n'ai pas gravie en sens inverse depuis belle lurette, il faudra combler prochainement cette lacune...) me conduit au pied de la montée suivante, celle du Haut Koenigsbourg. Il ne faut pas s'y tromper, car bien qu'un panneau indique le château à 7 km, l'ascension en compte effectivement presque 11, avec une courte portion en descente avant le sommet. Cette montée s'effectue par paliers à 7-8% entrecoupés de passages plus reposants. Entièrement en forêt, la route n'offre guère de points de vue, sauf juste avant le sommet où l'horizon se dégage enfin. Mais l'atmosphère très brumeuse, ou devrais-je dire très vaporeuse, car le soleil est largement dominateur, empêche d'admirer les ballons environnants qui, de plus, se trouvent à contrejour. Il en est de même au belvédère du château, où l'on ne discerne que les villages au pied de la montagne, le reste de la plaine alsacienne, ainsi que la forêt noire disparaissant dans les nébulosités de saison : le printemps n'est pas l'automne, période à laquelle, comme chacun sait, le spectacle, par conditions favorables, peut s'étendre jusqu'aux Alpes.
A l'approche de Fouchy.

Chapelle de Noirceux, col de Fouchy.

Col de Fouchy.

Col de Fouchy.

Col de Fouchy.

Lièpvre, au loin, l'objectif suivant.

Montée du Haut Koenigsbourg.

Montée du Haut Koenigsbourg.

Montée du Haut Koenigsbourg.

Montée du Haut Koenigsbourg.

Montée du Haut Koenigsbourg.

Le château.

La plaine d'Alsace.

Bibi au Haut Koenigsbourg.
Je ne m'attarde donc pas et descends tambour battant vers Kintzheim, après être passé à hauteur de la "Montagne aux singes" et de la "Volerie des aigles", pour une rapide halte casse-croûte au terme d'une magnifique descente. J'avale fissa mon sandwich, me débarrasse de mon coupe-vent désormais inutile, puis repars à l'assaut de la réputée "Route du Vin". St Hippolyte, Bergheim, Zellenberg, ... les villages typiquement alsaciens, au style parfois baroque et discutable, s'enchaînent au gré d'incessantes bosses, dont certaines assez prononcées, sur une route qui serpente au milieu de vignes renommées et quasiment dépourvue, miraculeusement, de toute circulation. Je passe à hauteur de Ribeauvillé et Riquewihr, vieux villages dont les maisons à colombages et le terroir ont fait la célébrité, tandis que les caveaux se succèdent presque sans fin : amateurs de Riesling, Pinot gris ou autre Gewürztraminer, this is the place to go (ceci dit le vignoble alsacien est très vaste et regorge de vignerons de talent ailleurs aussi) ! Bref, un vrai régal, tant visuel que sportif ! 
Arrivée à Kintzheim.

Kintzheim.

Vue sur le château de
Kintzheim (Volerie des Aigles).

Route du vin.

Route du vin.

St Hippolyte.

Ribeauvillé.

Route du vin (Hunawihr).

Un hôtel, architecture bien typique.

Route du vin.

Route du vin.
Après 18 km de pur bonheur, le profil s'aplatit jusque Türckheim, dont j'entraperçois le clocher vrillé, puis se présente à moi l'ascension menant aux 3 Epis. 7 km très réguliers et relativement abordables pour parvenir au village susnommé, suivis de 4 autres plus en faux-plat pour atteindre les environs de Labaroche. Mais les 100 km précédemment engloutis et le nécessaire poids additionnel embarqué commencent à peser et je franchis la difficulté à une vitesse légèrement inférieure à celle escomptée, mais cependant tout à fait honorable. Apparemment, il y a pire, puisque je double aisément un congénère manifestement bien plus à la peine que moi... 
Clocher vrillé de Türckheim.

Türckheim.

Au pied des 3 épis.

Montée des 3 Epis.

Montée des 3 Epis.

Montée des 3 Epis.
C'est alors que survient un imprévu : tandis que j'avais décidé au sommet de bifurquer à gauche pour rejoindre le col du Linge puis la vallée de Munster pour un retour via la Schlucht, un panneau indique "Route barrée à 1 km"! Zut, que faire? Mon GPS interne phosphore quelques instants puis l'itinéraire bis est tout trouvé : je poursuis ma route et redescends jusque Orbey, rejoins le rond-point d'Hachimette et vais remonter par le col du Bonhomme. Inconvénient : il est très emprunté par les poids lourds, j'en dénombrerai une trentaine sur les 12 km d'ascension; avantage : hormis les 4 premiers km à 6%, jusqu'au Bonhomme, il est plus facile à gravir. Néanmoins, les cuisses ne répondent plus au top et je m'emploie patiemment sur un braquet inférieur à l'habitude. 
Labaroche.

Labaroche.

Labaroche.

Sortie d'Orbey.

Col du Bonhomme.

Col du Bonhomme (Lapoutroie).

Col du Bonhomme.

Col du Bonhomme.

Col du Bonhomme.

Col du Bonhomme.
Me revoilà dans les Vosges pour une belle et longue descente jusque Plainfaing puis Anould où je dois remonter le col du Plafond, descendu à la fraîche ce matin. Curieusement, il passe un peu mieux que le précédent et je me retrouve à mon point de départ dans les temps impartis, fourbu mais ravi de ma balade. Mais "voilà t'y pas" qu'en consultant mon compteur, fichtre, je m'aperçois qu'il ne me manque que quelques broutilles pour afficher, enfin, le 1er "3 000 m D+" de l'année. "Ce serait trop bête d'échouer à nouveau", me dis-je ! Ni une, ni deux, je me dirige vers le col des Arrentès pour me coltiner une ultime ascension qui fera pile poil mes affaires. Au retour, il ne reste plus qu'à tournicoter pour afficher cette fois un nombre rond de km... Eh oui, quand on aime, ... on compte !!!
Sortie de Fraize.

Col du Plafond.
Cette fantastique journée de vélo se solde donc par 180 km, 9 cols et 3 019 m D+, parcourus en 6h54. Une journée illuminée bien sûr extérieurement par un soleil en pleine forme, mais aussi intérieurement par le sourire de ma grand-mère, tout juste décédée. On avait fêté ses 100 ans en mai dernier en sa compagnie et en présence de la quasi totalité de ses descendants. Finalement, elle s’est éteinte tout doucement, dans une discrétion qui la caractérisait si bien. Elle me laissera, elle nous laissera, pour toujours l’image d’une brave femme, d’une grand-mère souriante et attentionnée, toujours heureuse d’être entourée des siens.
Le parcours : 

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