Reconnaissance partielle de la "Route Verte"

Au beau milieu d'un WE un peu fou fou tant au niveau des activités que des déplacements, une plage vélo était tout de même prévue. A l'initiative du sympathique Olivier Küss, dont nous avions fait la connaissance l'été dernier, était programmée ce dimanche matin une reconnaissance de la future "Route Verte". Emploi du temps oblige (pour moi en tout cas), elle ne sera que partielle, et c'est logiquement que nous décidâmes de pédaler sur la 2ème partie du parcours seulement, la partie montagneuse, dont les petites routes ne sont pas évidentes à connaître et qui plus est, piégeuses à souhait. La 1ère partie se déroulera quant à elle sur des routes larges et très roulantes, pas vraiment sélectives donc (a priori), mais où il faudra judicieusement s'économiser en vue de la 2nde, pour laquelle il faudra avoir gardé des forces et de la lucidité pour l'aborder dans de bonnes conditions.

Nous sommes ponctuels au rendez-vous fixé sur le parking du Décathlon d'Epinal, où comme convenu, Olivier est venu en compagnie de sa femme Agnès, elle aussi fana de vélo. Fraîchement convertie à la discipline, elle y accomplit des progrès fulgurants aux dires de son entraîneur préféré : il faut dire qu'avec une telle minutie, elle est à bonne école !

Rapidement parés, nous nous élançons en direction d'Aydoilles pour y rejoindre le parcours. Le soleil qui nous accompagnera toute la journée est encore pâlot, décalage horaire oblige, mais les quelques faux-plats qui parsèment ce début de balade sont parfaits pour nous échauffer tout en papotant. 

Nous tergiversons quelque peu dans Fontenay, un village pourtant pas bien imposant, pour récupérer la départementale qui nous intéresse, puis ça y est, nous voilà sur la bonne route.

Il reste encore un bon bout de plat avant d'attaquer le secteur difficile : hormis une gentille bosse avant Charmois, rien de bien méchant. Nous traversons Docelles avant de nous retrouver sur quelques km sur la route de Gérardmer, que l'on quitte peu avant Tendon.

Derniers préparatifs pour M. et Mme. Küss !

Route Verte 2014, c'est parti !

Environs de Charmois.

A Xamontarupt, fini de rigoler ! Charmant village, certes, la route se cabre dès la sortie, jusqu'au hameau du Haut de Celle où la pente s'adoucit quelque peu, et redescend même quelques hectomètres. L'occasion de voir devant nous la suite du menu : une route toute raide qui s'enfonce dans la forêt (aucune allégorie, pour les plus vicieux de mes lecteurs !) pour 2 bons km >10%. Alors qu'Agnès est montée à son rythme dès le pied, au village, Olivier continue de développer une puissance phénoménale, tandis que je me retrouve dans la zone rouge très vite, ce qui ne sera heureusement plus le cas par la suite. Le sommet du col n'en est pas un puisqu'après une brève descente jusqu'à la bifurcation du petit et du grand parcours, cela remonte sensiblement sur un km environ. Ensuite la route ondule agréablement dans la forêt avant de déboucher sur une vaste prairie au milieu de laquelle scintille un étang, lui-même jouxtant un chalet. La route contourne en fait la montagne et finit par nous ramener via une descente à quelques encablures du début de la difficulté précédente.

Xamontarupt.

Y'a du muscle !

Col de la Bisoire.

Col de la Bisoire.

Col de la Bisoire.

Col de la Bisoire.

Après le col de la Bisoire.

Après le col de la Bisoire.

On continue de descendre encore un peu, ce qui nous permet de profiter subrepticement d'un beau panorama sur Tendon, puis on attaque le col de Bonnefontaine par le chemin du Faing Janel. La montée est plus facile que la 1ère, mais nécessite toutefois un effort conséquent, notamment au niveau de l'épingle. On débouche alors sur un plateau au décor bucolique, plaisir visuel garanti, puis on rejoint le col sans difficulté sur une portion jamais rectiligne. Comme dirait Olivier : "On est bien, là !!!"

Olivier, la force tranquille !

Col de Bonnefontaine par le Faing Janel.

Col de Bonnefontaine par le Faing Janel.

Déjà 100 bornes pour lui hier, un ravito s'impose !

Col de Bonnefontaine par le Faing Janel.

Au col, nous revoilà sur un boulevard, pour une transition descendante jusque St Amé, que nous rejoignons à toute berzingue. Ma loco devant a mis les gaz, et dégage une force toujours aussi impressionnante, malgré le vent de face. Je tente de montrer un temps le bout de mon nez, mais je retrouve très vite mon rôle de wagon, faute de watts.

A l'entrée de la cité staminienne, on opère en fait un demi-tour pour remonter vers Cleurie. Rien de bien méchant pour commencer, avec un long faux-plat qui mène à une épingle. Peu après, on entre dans le vif du sujet, car débute ici le peu connu col du Singe. 4 km pas faciles, hormis un passage dans la forêt plus aimable, on flirte ici encore avec les 10%. Olivier prend une nouvelle fois aisément ses distances, tandis que je franchis l'obstacle à un bon rythme pour moi et cette fois sans me mettre dans le rouge. Ouf ! La route ne redescend pas franchement tout de suite. D'abord elle tournicote, avant que l'on ne dévale assez rapidement vers Eloyes. Mais gare : très étroite et très sinueuse la chaussée s'avère aussi très bosselée. De plus, la route est jonchée en permanence de gravillons, rendant la descente pour le moins périlleuse. Il faudra donc veiller le 8 mai à garder sa trajectoire et à éviter de prendre trop d'angle dans les virages. Inutile ici d'essayer de grappiller quelques malheureuses secondes, le jeu n'en vaut vraiment pas la chandelle !

Direction Cleurie.

Direction Cleurie.

Col du Singe.

Col du Singe.

Col du Singe.

On atterrit donc sur la route de Seux, ou de la Suche, c'est selon, aux abords d'Eloyes. Il n'y a quasiment plus que du plat pour regagner Epinal ... A l'entrée de Jarménil, alors que nous longeons la Moselle, peu avant que la Vologne ne se jette dans celle-ci, on rattrape Agnès qui a fait la descente de la Bisoire par le petit parcours, et qui, pour mettre un peu de sel à sa sortie, y est remontée 2 fois de suite. Les connaisseurs apprécieront ...

On se retrouve donc sans problème à l'entrée d'Epinal, où, peu après la caserne militaire, on bifurque à droite pour une ultime ascension : avec ses 2 km à 5% environ, la montée du bois de la Vierge pourrait peut-être faire la différence entre d'éventuels coureurs restés à plusieurs en tête, à moins que la bonne échappée ne fût préalablement partie. Pas difficile en soi, les cadors la passeront aisément sur la plaque, alors que anonymes comme moi, après 150 km, la trouveront sans doute un peu plus dure, forcément, à ce stade de la course. Quelques faux-plats pimentent la fin du circuit à hauteur de la voie rapide, avant de redescendre vers le stade de la Colombière où sera jugée l'arrivée. Aujourd'hui, nous terminons au ralenti, obligés de zigzaguer entre les nombreux marcheurs et VTTistes participant à une "Randonnée Gourmande" rencontrant apparemment un vif succès. Il faut dire qu'il faudrait être maso pour rester enfermé avec une météo pareille !

Belle équipe !

Route d'Archettes.

Montée du Bois de la Vierge.

Arrivée imminente.

Epinal.

Le bonheur à 2 et à vélo !

Voilà, la boucle est bouclée, il ne nous reste plus qu'à regagner tranquillement nos véhicules après 101 km, 1 547 m D+ et 4 ascensions, parcourus en 3h45 (et quasi autant pour la rédaction de ce CR, puisque le serveur hébergeant mon blog a eu la bonne idée d'effacer mon 1er enregistrement à quelques clics de sa publication !). Je remercie vivement Olivier de m'avoir sollicité pour cette reco. Non seulement pédaler à ses côtés s'avère très instructif, mais le personnage est éminemment sympathique et dégage une réelle gentillesse. Pour lui, pédaler est un plaisir, quel que soit le rythme car il sait adapter le sien à celui de ses partenaires, et il aime le faire, en toute humilité d'ailleurs, pour peu que les gens qui l'accompagnent partagent sa passion.

Mais attention ! Il connaît désormais le parcours comme sa poche, une corde de plus à son arc pour la victoire finale. A la place de ses adversaires, je me méfierais !

Le parcours :