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dimanche 31 août 2014

Les Vosges mosellanes

Source : www.promenades-de-stephane.fr
Quoi de mieux qu'une belle grosse virée entre amis pour conclure le mois d'août et plus généralement l'été en apothéose ? Sur les bases d'un parcours "découverte" que j'avais tracé un peu par hasard début juillet, c'est avec un plaisir non feint que Matthieu et moi reconstituons pour l'occasion un trio d'enfer avec le sympathique Olivier Küss, dont j'ai récemment évoqué les exploits. Une journée fantastique à tout point de vue : du sport, de la convivialité, de l'humour, un peu de tourisme dans un coin des Vosges assez méconnu, et un soleil enfin généreux, ont illuminé ce dernier samedi d'août pour une virée mémorable ...

RDV est donné à Corcieux à 9h, où tout le monde est ponctuel. Olivier est venu de Bar-le-Duc avec son épouse, car dans la famille on vit, on pense vélo. Agnès, qui suit scrupuleusement les plans d'entraînement concoctés par son mari, accomplit des progrès fulgurants sur son vélo, et a ainsi obtenu d'excellents résultats sur ses 1ères cyclos cette année. Elle partira avec nous ce matin, avant de bifurquer sur une boucle plus "modeste" mais qui parlera à certaines lectrices : 111 km et 1 100 m D+. En professionnels du vélo, nous les retrouvons sur la place de la mairie en train de terminer leurs préparatifs munis de l'équipement idoine, selon un rituel bien établi.
Départ imminent.
La journée s'annonce magnifique au moment des 1ers coups de pédales, seuls sont à craindre des bancs de brouillard dans les vallées, consécutifs à la pluviométrie et à l'atmosphère déjà automnale, mais, ouf, il n'en sera rien. La 1ère heure de vélo en direction de Raon l'Etape ne présente aucune difficulté, c'est donc en toute décontraction que nous partons à 4 vers Taintrux puis St Dié où les conversations vont bon train : avec le vécu de chacun, il y a de quoi raconter !...
Olivier, le bonheur est à vélo ...

Agnès, idem ...

Un couple, une passion ...

Sortie de St Dié, direction St Michel.
Agnès, rompue aux fractionnés derrière Olivier autrement plus exigeants, suit sans problème notre rythme tranquille sur cette partie descendante. Puis se profile, dès la sortie de l'agglomération, la 1ère bosse : le col de Rouge Vetu. Matthieu et Olivier l'attaquent en papotant tranquillement, inutile pour moi de griller tout de suite des cartouches qui me seront précieuses ultérieurement : j'accompagne donc Agnès qui garde admirablement ma roue jusqu'au point culminant (410 m quand même !) marquant la limite entre le 88 et le 54. Puis, d'humeur toujours badine, nous poursuivons les agréables vallonnements qui nous emmènent jusque Badonviller ... "Qu'est-ce qu'on est bien !!!"
Col de Rouge Vetu.

Col de Rouge Vetu.
"And Then They Were Three" : tandis qu'Agnès bifurque vers le col de la Chapelotte, nous poursuivons notre itinéraire vers le Nord à 3, celui-ci nous conduisant vers Cirey sur Vezouze, pays des Loups. Une jolie bourgade traversée tambour battant, avant de nous enfoncer dans une magnifique forêt de hêtres abritant un Center Park non loin de là. Le secteur est fichtrement vallonné, l'occasion de vérifier la puissance de notre loco Olivier, un peu à court de force, selon ses propres dires ... Qu'il me prête juste une jambe, j'accepte d'emblée !!!
A l'approche de Badonviller.

A Badonviller, le char "Mort-Homme"

Direction Cirey sur Vezouze.

Forêt de Cirey sur Vezouze.

Forêt de Cirey sur Vezouze.

Matthieu, toujours cool.
Cette belle et large départementale dépourvue de circulation automobile nous emmène dans le 57, où nous traversons Saint Quirin, très joli village qui respire la quiétude. A la sortie, nous devons négocier une belle bosse (répertoriée !) qui nous emmène vers Abreschviller, célèbre réputé pour son petit train touristique, et, pour les plus érudits, ayant vu naître Alexandre Chatrian, ce qui, personnellement, me fait une belle jambe !
Secteur de St Quirin.

St Quirin.

St Quirin.

St Quirin.

St Quirin.
Après un petit ratage GPS sans conséquences, on se dirige ensuite vers le plan incliné d'Arzviller, situé plus ou moins à mi-parcours. Son accession se révèle plus ardue que prévu, car rapidement se dresse devant nous la non répertoriée (dans mes souvenirs en tout cas) côte de Walscheid (ou col de St Léon) : une inattendue vacherie de 2 km avec des passages à 9% qui plombe passagèrement les cuisses, mais pas le moral : je me ferai bien charrier pour le reste de la journée sur ce coup-là !!!
Les Vosges gréseuses.

Sommet de la côte de Walscheid.

Vue en contrebas.
Une très belle descente conduit au village susnommé, suivie, nonobstant une nouvelle "bossotte", d'une superbe faux-plat descendant au revêtement flambant neuf. Trop tentant pour Olivier qui tombe les dents et accélère de manière (trop pour moi) fulgurante. Matthieu a, lui, les moyens de suivre sur les quelques km qui conduisent au plan incliné, au pied duquel je les retrouve, hilares, pour une brève collation après +/- 100 km et 1 200 m D+ : il y a encore du pain sur la planche ! Cet ascenseur à bateaux, inauguré en 1969 et unique en son genre, remplace de fait 17 écluses dont la traversée s'avérait jusque là laborieuse. En juillet 2013, un bateau y est resté coincé, entraînant sa fermeture jusqu'en mai dernier. Malheureusement, une nouvelle avarie a de nouveau été détectée au début de l'été, provoquant un nouvel arrêt. Pour en savoir plus, c'est ici.
Traversée de Walscheid.

"On est bien là !!!"

Secteur de Walscheid.

Belle descente vers le plan incliné d'Arzviller.

Le plan incliné, à l'arrêt.

Vue sur le site.

Bon appétit !...

Une partie du trio.
C'est donc reparti pour la partie la plus escarpée du circuit : direction Dabo et son surprenant rocher, taillé au fil des millénaires dans le grès. Le village se trouve à mi-parcours de la longue (13 km) mais peu difficile ascension du col de Valsberg, marquant la frontière naturelle avec l'Alsace.
Col de Valsberg : Schaefferhof.

Col de Valsberg.

Col de Valsberg.

Col de Valsberg : Dabo.

Col de Valsberg ; vue sur le Rocher de Dabo.


Col de Valsberg : Dabo.
Le Rocher de Dabo (source Google Maps)

Col de Valsberg.
La descente en forêt nous mène agréablement au pied de LA difficulté du jour : le col des Pandours, sur les hauteurs de la cascade du Nideck. A la sortie de Wangenbourg, la pente se redresse significativement, sans toutefois dépasser les 10% (heureusement, sinon je me serais fait enguirlander !), le reste de l'ascension se montrant moins exigeant. A la bascule, Olivier nous fait la descente ! Calé dans sa roue, les virages s'enchaînent, et il faut se faire violence pour suivre la relance : difficile, mais ô combien jouissif !
Col de Valsberg : la descente.

Olivier, moqueur !

Col des Pandours : Wangenbourg.

Col des Pandours.

Col des Pandours.

Col des Pandours.

Le point culminant du jour, de peu.
Notre seul souci pour l'heure est de faire le ravitaillement d'eau ... Cela fait un moment qu'on espère trouver une fontaine, mais sans succès. C'est à Oberhaslach que nous trouverons notre bonheur, après qu'une pétasse aussi vulgaire qu'irréfléchie nous eut nerveusement doublé dans un inutile vrombissement, nous gratifiant au passage d'un sublime et distingué doigt d'honneur par la vitre de sa portière, dont on se demande encore le motif.
Oberhaslach.

Oberhaslach.
Une fois les bidons remplis au milieu de typiques colombages, on peut amorcer le retour, sur la partie la moins fun du circuit, puisqu'il va falloir désormais nous coltiner 25 km de grand route, incontournables. Jusque Schirmeck, on peut longer la "nationale" sans autre désagrément que quelques coups-de-cul qui commencent à faire mal aux cuisses, sauf à celles d'Olivier qui tourne toujours imperturbablement les jambes. Mais ensuite, pas d'autre solution que d'emprunter la route du col de Saales : un long faux-plat, monotone. Olivier prend un nouvelle fois les choses en main, et adopte une allure métronomique, tranquille pour lui. Dans pareille situation, faut pas lâcher la roue, sinon c'est mort ! Les bienfaits de l'aspiration ont leur limite, car il faut malgré tout appuyer sur les pédales. Peu avant Bourg-Bruche, je commence à faire l'élastique, puis finis par lâcher à 3-4 km du sommet. Je retrouve peu après mes équipiers à Saales où nous remplissons une dernière fois nos bidons. Je n'avais jamais monté ce col aussi vite, et pourtant, ces 20 bornes m'ont semblé bien longues ... Après une descente une nouvelle fois rondement menée, nous nous retrouvons à Ste Marguerite pour la dernière partie, montante.
Direction Schirmeck.

Direction Schirmeck.

Direction Schirmeck.

Chez Julien, maison renommée à Devant Fouday.

Saales.
Ça faisait un moment que je le sentais venir, mais à court de ravitaillement, une belle fringale me scie dès lors les pattes. Brusquement, plus rien dans le réservoir, panne d'essence et mine défaite, c'est terrible. En grand connaisseur, Olivier a tout de suite compris et me file un gel salvateur : magique ce truc ! En 5 min, le courant est revenu, et ce n'est pas que psychologique ! Impeccable, me voilà requinqué, cela me permet de franchir plus que dignement le dernier obstacle, le col du Plafond, où m'attendent brièvement mes 2 aigles de coéquipiers, avant le retour à l'écurie, après 213 km, 5 cols et quelques côtes développant 2 600 m D+, parcourus en 7h27 : ça n'a pas traîné !!! Nous y retrouvons une Agnès toute pimpante pour un débriefing jovial à la maison. Bien mal aux pattes le soir et le lendemain, mais qu'importe, vivement la prochaine !!!

Le parcours :




4 commentaires:

  1. Bonsoir Lionel,
    Quel courage ! Moi, Dabo, les chutes du Nideck, je les ai faits en voyage scolaire, au CM2. C'était moins pénible ainsi.... Je n'y suis jamais retournée !!
    Très bonne rentrée. Sylvette

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  2. Je suis épuisée rien qu'en lisant le nombre de kilomètres que tu as parcourus ! Tu dois avoir des cuisses à assistance électrique ! L'homme qui valait trois milliards quoi ! Delphine

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  3. Encore un beau blog que tu nous as écrit là ! C'est vrai, quelle belle journée nous avons passée ce samedi. Ce WE, je fais le sentier des roches (23 km le samedi, nuit au refuge, et 10 km le lendemain) ; ma fin de saison est variée, marche, CAP, VTT ... et un ''peu de route''. A plus tard et bonne semaine. Olivier K.

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