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dimanche 28 septembre 2014

CLM de Taintrux

En ce dernier WE de septembre, et ce malgré une météo idéale, je refrène pour une fois mes envies d'escapade en montagne pour enfin m'aligner sur le contre-la-montre de Taintrux, à 2 pas de chez moi. Une bonne raison ou un prétexte plus ou moins fallacieux m'en avaient jusqu'alors empêché, mais l'occasion de me confronter aux autres dans un effort assez inhabituel pour moi était trop belle cette année. Le Top 10 de cette manifestation, dont c'est la 29ème édition ne compte que de grands noms, qui ont avalé les 31 km en moins de 45 min, loin de mes prétentions. Un parcours développant presque 500 m D+, et intrinsèquement loin d'être effrayant, mais qui comprend 2 côtes, une descente qui n'en est pas une, et des faux-plats qui le rendent au final, et dans ce type d'exercice, plutôt exigeant. Reconnu la veille en 1h tout rond sur un mode économique + photos, j'ai donc bon espoir de réaliser un bon chrono au départ ce dimanche ...
Sur place de bonne heure et pré-inscrit, je bénéficie de ce fait d'un bon dossard qui me fait partir à 9h56 : idéal pour moi. Après avoir croisé quelques copains, je pars m'échauffer gentiment, en claquant presque des dents à l'ombre. Heureusement, le soleil darde vite le secteur de ses rayons bienfaisants, en faisant monter le mercure et en dissipant les quelques nappes de brouillard alentour. Puis je vais faire un tour sur la ligne de départ, où les 1ers concurrents s'élancent. C'est à ce moment que je croise notamment J-Claude PERRIN (homonyme mais sans lien de parenté), passionné parmi les passionnés, qui me propose gentiment, au cas où je viendrais à crever, de me suivre en voiture avec les roues de son fils Pascal, ex-gloire du cylo-cross qui vient faire le chrono ce matin en dilettante !!! Trop sympa, J-Claude, et bien que je n'aie pas rencontré de souci pneumatique, encore merci !!!

Je sens une petite tension monter dans les dernières minutes avant le départ, au moment d'attendre le décompte, chaque minute, des concurrents me précédant. Rien à voir cependant avec le départ d'une cyclosportive, où s'ajoutent le stress du placement et de la chute, ainsi que la perspective d'un effort assez long.
5 ... 4 ... 3 ... 2 ... 1 ... top ! Me voilà parti pour un effort intense ... et aussi bref que possible. Tout d'abord un long faux-plat montant juste avant que ne se présente la butte du Grand Remblai, non officiellement répertoriée, mais ayant le profil d'un petit col permettant d'accéder à ma bien-aimée cuvette forfelaise. Peu rompu à ce genre d'exercice, violent et bref, je ne me pose pas trop de questions et entame cette portion "à fond mais sans plus", histoire d'en garder sous la pédale pour la suite. Sur ce secteur que j'aborde en général en fin de parcours, donc émoussé, je trouve rapidement mon rythme et négocie la côte bien plus vite qu'à l'accoutumée. Il faut cependant poursuivre son effort sur 2 km supplémentaires, au moment de quitter la grand route, et bien que je le susse, la traversée de Vanémont, puis le début de la partie en forêt, mettent encore et douloureusement le palpitant à contribution ...
Taintrux, le site de départ.

Le n°37 au départ !

C'est parti mon kiki !

1ers coups de pédale.

Au tour de Pascal ...

... puis de Michel.
Route du Grand Remblai.

Route du Grand Remblai.

Route du Grand Remblai.

Route du Grand Remblai.

Route du Grand Remblai.

Vanémont.

Vanémont.
Hormis quelques virages sans danger au début, la descente vers Marmonfosse et la route dite de "la Grande Cheminée" est relativement rectiligne. Mais la pente est trop faible pour espérer récupérer ou se la couler douce. Il faut envoyer tout le long, avec au passage quelques petites portions légèrement remontantes. Pas vraiment une promenade de santé donc, sur cette route fort agréable en d'autres circonstances, et au moment de récupérer la route du Haut Jacques, j'ai les cuisses bien explosées.
Route de Marmonfosse.

Route de Marmonfosse.

Route de Marmonfosse.

Route de Marmonfosse.

Route de Marmonfosse.

Route de Marmonfosse.

Route de Marmonfosse.
Il faut maintenant maintenir le rythme sur un faux-plat jusqu'au pied du col. Je sens que je plafonne quand le concurrent parti 1 min après moi me double, jetant un peu le trouble dans ma tête : combien vont me doubler ainsi ? Heureusement aucun, mais à ce moment, je suis loin d'en être certain !
Néanmoins, le n° 38 reste à vue et je lui reprends même quelques longueurs dans l'ascension du col qui correspond mieux à mon profil : ça fait mal pour maintenir +/- 20 km/h, mais paradoxalement, j'en bave moins que sur la partie d'avant ! Je repasse la plaque peu avant le sommet, mais bascule au Haut Jacques sans avoir réussi à recoller, de peu.
Route du Haut Jacques.

Route du Haut Jacques.

Pied du Haut Jacques.

Haut Jacques.

Sommet du Haut Jacques.
Dans la descente, il faut d'abord faire redescendre les pulsations, puis c'est à fond sur une large route superbement asphaltée et parfaitement sèche, agrémentée de quelques belles courbes permettant de se faire plaisir.
Descente du Haut Jacques. Vue sur la vallée et au loin, le Hohneck.
Descente du Haut Jacques.
Aux 3 Scieries, il reste un ultime effort à fournir. Je suis de nouveau dans la roue du n°38, qui va me remettre un 100aine de mètres dans la vue. Je donne pourtant tout ce qu'il me reste pour accélérer dans cette portion légèrement remontante, mais je suis à fond cardiaquement, les jambes comme asphyxiées. Je me remets une dernière fois en danseuse avant de franchir la ligne d'arrivée après 52'38" d'un effort maximal, soit 35,3 km/h de moyenne. Un temps qui me satisfait puisqu'il correspond à ce que j'ambitionnais et qui me place au 50ème rang. A moins de m'astreindre à des entraînements spécifiques ou d'utiliser du matériel plus adapté, et encore, difficile de faire mieux pour moi en terme de puissance, même si j'ai paraît-il des progrès à faire en terme d'aérodynamisme, aux dires de mon suiveur qui sait de quoi il parle !

Taintrux, l'arrivée !
Dernier sprint !

Le guerrier !

Michel en finit ... à fond !
Avec un suiveur, j'avais intérêt à assurer !
Merci Jean-Claude !

Pascal Bride et Martine Faure-Kehren.

The TriRhéna men : à gauche Michel, formidable finisher, à droite Pascal, organisateur
et ultra à ses heures. Tous les 2 sous les 51' ... La grande classe... Un privilège de les côtoyer.
Résultats intermédiaires (mise à jour le 11/10/14)

1- Vanémont (haut village) : 14'42 (42ème)
2- Grande Cheminée : 14'04 (57ème)
3- Haut Jacques : 13'39 (44ème)
4- 3 Scieries : 04'39 (57ème)
5- Centre : 05'30 (47ème)

A la lecture de ces chiffres, on peut dire que c'est dans la pseudo descente de la Grande Cheminée, que j'ai vraiment perdu du temps, ainsi que, dans une moindre mesure, dans la descente du Haut Jacques. Les temps 1 et 5 ne sont, je pense, améliorables pour moi qu'en essayant de gagner en puissance ou en utilisant du matériel plus spécifique. Quant au n°3, j'y figurerais sans doute en assez bonne place s'il ne tenait pas compte des 2,3 km précédant le pied du col, dans lesquels j'ai pioché.

Les résultats complets :



3 commentaires:

  1. Bravo pour la performance Lionel ! La vitesse moyenne est impressionnante compte tenu qu'il y a le haut Jacques à grimper.

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    1. Merci du compliment. La montée dite du Grand Remblai, non répertoriée en tant que col, en début de parcours, a fait mal aussi. Je ne suis pas vraiment un spécialiste de ce genre d'épreuve, je préfère et de loin l'évasion des grandes escapades dans les montagnes et les efforts longs récompensés par des vues imprenables !

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  2. Félicitations bonne moyenne
    super niveau cette année
    bien amicalement
    J-Charles

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