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Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

dimanche 8 novembre 2015

L'automne en pente douce

De 22 à 25°C : telles sont les températures constatées en ce 2ème WE de novembre, pour le moins estival ! Nombreux ont été les badauds à se presser sur les Crêtes ou au bord du lac de Gérardmer pour prendre l'air comme aux plus belles heures de l'été. Pour les sportifs, et notamment les cyclistes, l'opportunité est encore plus belle pour ressortir les tenues courtes que l'on croyait rangées pour 6 mois et aller humer l'air incroyablement doux pour la saison : dérèglement climatique ou pas, au moins, on fait des économies de chauffage !
Pour une fois, je tourne le dos aux sommets du massif pour rendre visite à un autre lac moins connu de la région ... La grisaille du matin a un peu retardé mon départ, mais le profil "en pente douce" devrait permettre de faire monter la moyenne et donc de rentrer avant l'extinction des feux : c'est qu'à partir de 17h, il faut prévoir un éclairage, on n'est plus en été ! Je pars donc en direction de St Dié, puis un léger vent de S-O me pousse gentiment jusque Raon l'Etape, rallié assez tranquillement en 1h.

Vers Taintrux.

St Michel.

Vers Etival.

Vallée de la Plaine.

Vallée de la Plaine.
Direction ensuite la vallée de la Plaine qui mène jusqu'au Donon. Mais peu avant Celles sur Plaine, je clignote à gauche et attaque la brève montée du barrage du lac de Pierre Percée.
Construit au début des années 80 pour garantir un débit minimum à la Moselle, il représente une réserve d'eau théorique de 62 millions de m3 destinés à assurer le refroidissement de la centrale nucléaire de Cattenom. Comme pour bon nombre de retenues à pareille époque, il est logique d'y constater un niveau d'eau assez bas. Mais à ce point, c'est vraiment rare : le niveau est une 20aine de m plus bas que le maxi de 80m. Le spectacle y est stupéfiant et quasi lunaire, avec des berges pentues et arides sur lesquelles subsistent par endroits quelques squelettes d'arbres habituellement engloutis. La végétation se reflète néanmoins magnifiquement sur ce qui reste du lac, dans un calme reposant. Je poursuis ma route en contournant le lac en forme de feuille d'érable, celle-ci menant au petit col de la Vierge Clarisse. La route est très humide à cet endroit, conséquence des petites pluies de la nuit et de son orientation à l'ombre. Je descends donc assez prudemment jusque Badonviller où je retrouve le soleil.
Arrivée au pied du barrage.

Lac de Pierre Percée.

Lac de Pierre Percée.

Vue depuis le barrage.
Non loin de Pierre Percée.
Une grande ligne droite se présente jusque Montigny. J'ai déjà pédalé sur ces routes, mais je ne connais que peu ce verdoyant secteur, assez agréable au demeurant. Au village, c'est 90° à gauche direction Baccarat, avec quelques petites bosses et désormais la brise dans le nez.
Toujours ingambe, je réintègre le département 88 à la faveur d'une bosse répertoriée comme un col, celui de la Pêche. Quand je pense que le Ballon de Servance, la Planche des Belles Filles, entre autres, mais aussi d'autres montées assez redoutables ne sont même pas répertoriées par le club des 100 cols, cela fait sourire un peu ... C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je comptabilise "à ma façon" les ascensions effectuées, sachant qu'au final, c'est quand même le D+ global qui est le plus parlant.
Sortie de Badonviller.

Direction Montigny.

Direction Montigny.

La Meurthe à Baccarat.

Col de la Pêche.

Pas loin d'être le plus difficile de l'année !

Vers Ménil sur Belvitte.
Vers Ménil sur Belvitte.
Bref, je continue vers Rambervillers le long d'une route vallonnée et vent toujours contraire, ce qui contribue à faire baisser progressivement la moyenne : de 33 km/h à Badonviller, elle est tombée à 31,5 km/h. Dès lors, l'objectif est clair : maintenir les 30 km/h minimum jusque l'arrivée !
Mais ce n'est pas gagné d'avance, vu qu'il va falloir remonter de 400 m jusqu'au col des Arrentès ... A partir de Bruyères, le vent m'est de nouveau légèrement favorable, et comme les jambes tournent toujours nickel, je me rapproche du col avec un matelas confortable. Je négocie le dernier obstacle sans souci, puis m'autorise une petite boucle supplémentaire autour de mon village pour passer le cap des 130 km : j'aime bien les comptes ronds !
Juin ? ... non, novembre !

Les jambes à l'air !
Vers Ste Hélène.

Vers Ste Hélène.

Vers Grandvillers.

Vers Aumontzey.

La Corbeline.
Retour.
Au final, une belle après-midi d'été, euh ... d'automne, en tenue courte SVP, qui affiche 130 km donc, 1 308 m D+ (3 "vrais" cols pour les puristes) parcourus en 4h17 : pari gagné !

Le parcours :

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