Un nouveau départ ?

Après de longues semaines d'arrêt complet de toute activité sportive, suivies de plusieurs tentatives de reprises vélo plutôt laborieuses, j'ai enfin pu ce mercredi après-midi réaliser une vraie sortie, avec de vraies sensations, malgré encore quelques douleurs dorsales résiduelles. Il y aurait donc du progrès, mais je ne crie pas encore victoire pour autant, car outre la patience, cette interminable période m'aura appris également à me méfier : les voies de la guérison sont hélas longues et tortueuses ...

Un hiver doublement douloureux donc puisqu'à la douleur physique lancinante et très pénible au quotidien, s'ajouta l'énorme frustration de l'immobilisme forcé durant un mois de décembre pourtant extraordinairement propice au pédalage. Une "souffrance" que j'ai beaucoup relativisée en songeant régulièrement à plusieurs personnes de mon entourage rongées par des maux beaucoup plus profonds et pernicieux. Je leur adresse d'ailleurs ici un clin d’œil appuyé ...

Pour tenter de me débarrasser de cette retorse sciatique, j'aurai tenté pas mal de solutions, plus ou moins infructueuses. La kiné d'abord, classique, ne m'a pas fait de mal, certes, mais n'a pas résolu le problème, malgré le charme de Mélanie ma masseuse. L'acuponcture ensuite, pendant un mois, m'apporta un temporaire léger mieux, me faisant prématurément reprendre un espoir vite déçu. Puis je me tournai vers un magnétiseur qui, nonobstant toute une palanquée de tisanes et autres adjuvants, m'assura me tirer d'affaire en 15 jours ... en vain. Il ne me restait plus dès lors qu'une carte en main pour éviter un geste chirurgical : l'étiopathie, qui semble, après quelques séances, être en passe de me tirer d'affaire, je croise les doigts ...

Mercredi 24/02
J'enfourche donc mon vélo ce mercredi avec pour objectif d'allonger la sortie au delà de 2h30, chose impossible jusqu'alors avec l'apparition, passé un certain temps en selle, d'une barre dans le dos assez insoutenable ... Je pars sans excès de confiance mais avec l'idée que "ça va le faire" sur une boucle facile avec plusieurs options "retour d'urgence" ou "rallonge bonus". Direction Taintrux - St Dié, les 20 premiers km sont descendants et me permettent de tourner les jambes sans intensité, idéal pour trouver une position confortable. Puis je bifurque vers la sympathique et vallonnée route de St Michel jusque La Bourgonce. Les petits coups de cul passent sans encombre, c'est plutôt bon signe ! Me voici donc au pied du col de Mon Repos que j'aborde tranquille, puis je me surprends à garder le même braquet et à faire monter le cardio : chassez le naturel, ... J'arrive au sommet dans une grande bouffée d'endorphines et avec des lombaires qui n'ont pas bronché. Rhaaaaaa, ça fait du bien !

Vue depuis Sauceray.

Mon Repos.

Secteur de Brouvelieures.

Beauménil.

Je redescends et continue ma route vers Bruyères. Comme tout va bien, je bifurque vers Beauménil sous un ciel qui devient de plus en plus gris. Qu'importe, le moral, lui, est au beau fixe, à tel point qu'à Jussarupt, le vélo tourne tout seul à droite vers Champdray pour une option imprévue. Se présente à moi le col du Champ de Laxet auquel j'ai envie de confronter mes jambes. J'y vais tranquille et ça passe, malgré un flagrant manque de watts, il n'y a pas de miracle. Si la fin de convalescence se confirme, il y aura du boulot !!!

Jussarupt.

Col du Champ de Laxet.

Champdray.

La Corbeline.

Les Arrentès.

Tout à ma jubilation, je redescends sur Granges où il me reste le col des Arrentès à passer pour regagner mon point de départ. Objectif atteint avec 3h03 sur le vélo pour 84 km et pour la 1ère fois depuis perpét, un bon 1 084 m D+. De bon augure ...

Back to Corcieux.

Samedi 27/02
Fort de cette encourageante reprise, je repars ce WE avec le même objectif ou plus si affinités. C'est avec joie que je retrouve pour l'occasion Matthieu et Olivier, que je n'ai pu côtoyer de tout l'hiver, par la force des choses. A peine connectés, un abruti nous klaxonne rageusement sur une route large et dépourvue de toute circulation, nous double et pile en plein milieu de la route avant de bondir hors de son véhicule en braillant comme un forcené son inexplicable et disproportionné courroux ! Et beh, ça commence bien !!! Faut qu'il arrête la coke celui-là, complètement marbré !!! Un bel exemple de comportement calme et pondéré en présence de femme et enfants, la classe, y'a pas à dire ... A 3 de front certes, on commençait à se remettre 2+1 bien à droite, je ne vois pas où est le scandale ... Heureusement, les autres automobilistes du jour auront un comportement nettement plus civilisé ! Bref, on redescend vers Taintrux, où on bifurque vers le col d'Anozel pour nous retrouver à Saulcy, avec comme prévu une bonne bise dans le nez. Moi qui voulais depuis longtemps humer l'air frais de la campagne, je suis servi ! Tout en papotant (c'est qu'on a plein de choses à se raconter !), on poursuit vers Ste Marguerite et Neuvillers dans une douceur qui me fait presque regretter de m'être autant emmitouflé. Cette fois, on a vent de dos pour un moment, c'est tout bon ! Se présente désormais le col de Mandray qui va nous permettre de rejoindre la vallée de la Meurthe à Fraize. Je me cale en moulinant dans la roue de Matthieu, qui l'aborde, lui, dans un exercice de force encore prématuré pour moi : on verra plus tard ! Tiens, ça ne discute plus ! Mon logique manque de puissance se fait sentir à 1,5 km du sommet que je rallie tranquille, d'autant que le dos tire un peu ...

Col d'Anozel.

Le trio d'amigos reformé.

Bertrimoutiers.

Bertrimoutiers.

La force tranquille.

La Croix aux Mines.

Col de Mandray.

Direction Anould ensuite pour un retour à Corcieux via le col du Plafond, négocié sur les mêmes bases que précédemment. Olivier nous quitte et rentre seul comme convenu, tandis que nous poursuivons à 2 vers le col des Arrentès sous un soleil légèrement voilé. A Granges, on regagne Champ-le-Duc par Jussarupt, agréable et quiète petite route jalonnée de "bossottes" qui commencent à (me) faire mal. Matthieu décide de m'accompagner encore un moment sur le chemin du retour, auquel on ajoute quelques fioritures en passant par Laveline puis La Chapelle. Le vent de face combiné aux cuisses qui n'en peuvent plus rendent la fin du parcours difficile. Néanmoins, après que Matt' a rebroussé chemin, j'opère un dernier crochet pour voir le compteur afficher 3 chiffres : petite jubilation personnelle. Au final, 101 km, 1 250 m D+ parcourus en 3h46. Tiendrais-je enfin le bon bout ?...

Col des Arrentès.

Vers Biffontaine.

Le profil look "Tour de France"

Les parcours :