Back to the Hohneck

Après un été en mode convalescence et des vacances vélo au frein à main mais constructives, me voilà de retour dans mes Vosges natales avec la furieuse envie de retourner là-haut, sur cette route des Crêtes qui me manque tant : 3ème plus haut sommet du massif, et point culminant remarquable le plus accessible depuis chez moi, c'est toujours un immense plaisir d'atteindre le Hohneck, même si l'effort consenti est bien moindre que pour le Grand Ballon ou le Ballon d'Alsace ... Météo estivale parfaite, motivation maximale, la journée était idéale pour tenter ce "back to the Hohneck" !

Le parcours est très classique et sans fioritures avec possibilité de retour anticipé au cas où ... Assez incroyable cette impression de partir à l'aventure sur une distance aussi banale il n'y a pas si longtemps ... Bref, la montée du col de Martimpré à l'ombre ne présente guère plus de difficulté qu'"avant" et m'emmène tranquillement vers le lac de Longemer et son écrin de verdure, bientôt envahi par la horde des touristes. Retournemer au fond de la vallée, est bien moins couru par les baigneurs, plus sauvage aussi au pied du col des Feignes que j'appréhende sur un braquet prudent. Une courte descente via les pistes de ski de La Bresse puis j'emprunte la petite route forestière menant à l'épingle du Bramont, qui permet de rejoindre la route des Américains.

Basse de Martimpré.

Longemer.

Retournemer.

Epingle du Bramont.

Les jambes ne tournent pas trop mal avec un manque de force, flagrant, qui induit une sollicitation importante de mes lombaires fragilisées et qui me le font bien sentir sur cette petite route retorse mais ô combien agréable ... Le paysage est toujours aussi imprenable à l'embranchement de la route des Crêtes, où je prends la direction du Hohneck. Il y a foule en ce WE prolongé du 15 août avec des cyclistes, des VTTistes, des cueilleurs de brimbelles, des randonneurs, des motards (prudents et peu bruyants), des camping-cars de partout. Inspirant l'air des hauts à pleins poumons, j'attaque la courte et bosselée montée du Hohneck où je m'accorde une (nouvelle) courte pause avec +/- 1100 m D+ en à peine 40 km . Ahhh, on est bien là !!!

Route des Américains.

Route des Crêtes.

Route des Crêtes.

Hohneck.

Hohneck.

De retour sur la route des Crêtes dernièrement rebitumée (un vrai billard !), je redescends vers la Schlucht où j'évite la 1ère option "retour anticipé" et poursuis vers le col du Bonhomme via le Tanet et le col du Calvaire. Je mouline allègrement en mesurant ma joie d'être à nouveau à vélo sur les sommets 3 mois environ après mon opération.

Route des Crêtes.

Le nez au vent et le dos un peu raide quand même, je redescends vers la vallée avec un léger vent contraire, puis, ignorant mon 2ème raccourci possible à Anould, je continue jusque Saulcy pour un retour via le col d'Anozel - Taintrux - Grand Remblai, pour atteindre mon 2ème objectif du jour, à savoir 100 bornes au compteur. Objectif atteint tout pile avec 1686 m D+, pédalés en 3h55 : on a connu mieux, certes, mais chaque chose en son temps ... Ne reste plus qu'à se délester de quelques kg superflus, très sensibles en ascension, tout en espérant voir disparaître rapidement cette gêne lombaire intermittente mais aujourd'hui bien présente.

Enfin, tristesse infinie, comment ne pas terminer cet article en ayant une pensée profonde pour Lucie, une jeune femme fauchée en pleine force de l'âge, qui aura fait preuve d'un formidable courage face à la maladie qui la rongeait. Disparue à 35 ans, elle laisse une petite fille et un mari désemparés ainsi qu'une famille éplorée pour qui le réconfort sera bien difficile. Une étoile de plus au firmament des destinées injustes et cruelles. Adieu Lucie ...

Le parcours :