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dimanche 11 septembre 2016

Un conseil des maîtres pimenté

C'est la rentrée ! ... donc l'occasion ce samedi de perpétuer la tradition avec une sympathique sortie à vélo entre collègues et amis. Après l'objectif 100 de l'an passé, pas de défi particulier cette année, mais les choses se sont néanmoins un peu corsées avec un parcours très escarpé qui aura éprouvé les organismes. Matthieu, qui voulait conclure ses vacances très sportives par une sortie récup, et Grégory, un ami tennisman d'Eric, se sont joints à nous pour une après-midi finalement "à la carte", les aléas et les difficultés ayant eu raison de quelques uns d'entre nous ...

A 13h pétantes, le départ est donné non loin du bord du lac, sous un franc et chaud soleil à peine masqué par quelques nuages ne perturbant même pas le thermomètre : pas loin des 30°C et vent absent, conditions idéales. L'échauffement sera de courte durée car à Ramberchamp se dresse déjà le col de Sapois, une belle entrée en la matière, avec une bosse à 15% suivie de 2 km bien costauds qui font taire les 1ères conversations. Cela n'altère en rien la jovialité de la troupe qui continue vers ... Sapois par une descente rapide mais bosselée.

Col de Sapois.

No problem pour Delphine ...

Eric ...

Greg et Florian.

En route vers le suivant.
Après une courte transition pour rejoindre Gerbamont, on attaque le plus gros morceau du jour, le col de Fouchure et ses % impressionnants, en balcon sur la vallée de la Moselotte. Soudain retentit une déflagration qui ne laisse aucun doute, la chasse n'étant pas ouverte : explosion de pneu, dont Grégory est la victime. Il faut dire que sa bande roulante arrière n'avait plus de pneu que le nom et que ses chances de rallier l'arrivée étaient quasi nulles. Il nous quitte donc déjà à regret, réussissant à se faire rapatrier par quelque ami habitant dans le secteur : abandon après le 1er set, ce n'est pas dans ses habitudes !!!
Bon là, c'était joué d'avance ...

Sortie écourtée, dommage !
Quant à nous, nous poursuivons notre chemin en direction des plus forts %, souvent entre 10 et 15%, avec une pointe à 17 selon mon compteur. Le paysage pourtant superbe n'émeut guère mes compagnons affrontant la pente en me maudissant sans doute (avec j'espère un peu de tendresse malgré tout !). Tandis que Matthieu vole et que Fabien le suit à bonne distance sans trop de problème, derrière c'est un peu la débandade. M'étant arrêté à une bifurcation pour montrer la voie, je rattrape mes équipiers éparpillés. Delphine et son poids plume arrivent au sommet après une bonne suée sans trop d'encombres mais qui laissera des traces par la suite, suivie de Florian qui navigue à son rythme sans dépasser ses capacités sur son 30x30 ici bien utile. Eric, lui, ferme la marche, mais lutte contre la pente en surrégime. Il n'a pas le braquet idoine, et le cagnard aidant, le moteur chauffe, chauffe ... et le capot finit par fumer : moteur serré, pied à terre ! Après quelques hectomètres à côté du vélo, il finit l'ascension hagard et conscient d'avoir dépassé ses limites, mais face à de tels %, qui peut se targuer de monter sans forcer ?

Col de Fouchure.

Vue sur Gerbamont.


Delphine et Fabien ont pris une belle avance.

Vallée de Moselotte.

Ouf ! Ça déboîte ...

... et ça laisse des traces !
Après que tout le monde eut repris ses esprits, une courte et étroite descente, assez dangereuse, nous mène à Basse sur le Rupt. En plein milieu, freinage intempestif : un sapin est tombé en travers de la route ! Les opérations de bûcheronnage commencent à peine, il nous faut enjamber feu le conifère avant d'attaquer l'ascension suivante. Il s'agit de la 2ème partie du col de la Croix des Moinats, sa portion la plus raide. Pas une sinécure, avec des parties rectilignes où on peut avoir l'impression de rester scotché, mais cependant rien à voir avec la difficulté précédente. Personnellement, les sensations sont plutôt bonnes et je poursuis avec Matthieu jusqu'au sommet, avant d'aller récupérer les copains, suivis de peu par Fabien parti en retrait. Dans une forme "olympique" (c'est le cas de le dire), ce dernier vient de boucler le récent triathlon DO de Gérardmer avec un chrono plus qu'honorable ! Pour la petite histoire, après de longs mois d'entraînement acharné, il a nagé 1,5 km en un peu plus de 30 min, a monté la Rayée 3x dans une galvanisante ambiance Tour de France, avant de courir 10km en +/- 50 min : moi je dis chapeau !
Un obstacle inattendu ...

Col de la Croix des Moinats.

Col de la Croix des Moinats.
Descente vers La Bresse : vue sur Cornimont.

Descente vers La Bresse : vue sur les ballons.

La Bresse.

Le Brabant.
La descente nous conduit ensuite vers La Bresse, où se dresse la difficulté suivante : le col de la Vierge via le lac des Corbeaux. De nouveau chacun trouve son rythme sur une ascension franchement pas facile mais ô combien agréable. On va la scinder en 2, avec un arrêt prolongé au lac à mi-pente, où tout le monde aurait bien envie de piquer une tête, et où on retrouve Anne-Laure et Lou, venus nous supporter. Eric, de nouveau à la dure face aux %, choisit raisonnablement de shunter les 2 ascensions suivantes pour se refaire la cerise et pouvoir profiter de la fin du parcours sereinement.
Route du lac des Corbeaux.

Route du lac des Corbeaux.

Belle équipe !
Le lac des Corbeaux.
Le col de la Vierge se mérite, à + de 1000 m, où nous opérons un nouveau rassemblement avant de nous donner RDV sur la route des Crêtes, au pied du Rothenbach, après un nouvel effort qui laissera des traces.


Col de la Vierge.

Col de la Vierge : un de plus en moins !!!
Pendant ce temps, la marmite refroidit !
Les absents, comptez-vous !
Il nous faut d'abord négocier la descente pourrie jusqu'au col de Bramont, puis descendre 1 bon km jusqu'à l'embranchement de la route des Américains, ancienne voie stratégique durant la 2nde guerre mondiale. Aujourd'hui la stratégie pour moi consiste à suivre Matthieu le plus loin possible, puis à aller accompagner les amis dans leur effort. Grosse satisfaction personnelle, j'aurai réussi à rester dans sa roue jusqu'au sommet, nonobstant un effort maximal sur le dernier km, en réussissant à emmener un braquet bien supérieur à celui employé il y a une dizaine de jours sur cette même route. Un dos silencieux, des jambes qui recommencent à tourner, le moral est bon !!!
A peine essoufflé, Matthieu redescend à la rencontre de Delphine qui commence à piocher, puis ayant repris mes esprits, je fais de même jusque Florian, qui retrouve le moral en voyant un équipier à ses côtés. Il monte toujours à son rythme, mais les cuisses commencent à bien se faire sentir : il faut dire qu'avec +/- 1700 m D+ en 44 km, il y a de quoi !



Route des Américains.

Arrivée sur la route des Crêtes.
Route des Crêtes.

Derrière, le Rothenbach.
Eric, qui nous a encouragés en nous doublant confortablement, remonte sur son vélo pour finir la boucle, mais sur la route des Crêtes, voilà que Delphine est victime de crampes qui vont la contraindre à l'abandon, alors qu'elle a vaincu haut la main le Galibier cet été ! Très déçue, elle ne comprend pas trop ce qui lui arrive, situation qui me rappelle un peu la mienne l'année dernière, période où je pensais être en pleine bourre et où j'avais été sérieusement enquiquiné par des crampes aussi sur la cyclo des "Ballons Vosgiens". C'est pas grave, et vu le dénivelé qu'elle vient de se coltiner, franchement, l'après-midi est réussie ! Elle s'arrête à la ferme auberge de Breitzhousen, où nous irons la rechercher un peu plus tard, après avoir gravi la plus haute route goudronnée du massif vosgien, à 1362 m, que chacun aura mis un point d'honneur à atteindre : bravo à tous ! Quel plaisir de finir au Hohneck : l'exploit pour mes copains est de taille et le paysage, quoique vaporeux ce jour, est là-haut aussi immuable que fantastique. Respirer le grand air qui y règne, à défaut de vous faire aller plus vite, ça vous transporte toujours !
Rampe d'accès au Hohneck.

Eric à Breitzhousen.

Barrage de la Lande.

Au pied du Hohneck.

Vue du sommet.

Fabien en termine.

Super, Florian !
Vue sur Longemer.

Le lac de Schiessrothried.

Les copains au sommet !
C'est l'heure du retour maintenant. Eric et Florian y vont tranquilles devant, pendant que nous allons rechercher Delphine qui redescendra dans le taxi Anne-Laure. Puis Fabien, Matthieu et moi rentrons à 3 à la poursuite de nos éclaireurs. C'est que l'heure a tourné et je dois faire une course à Gérardmer avant la fermeture des magasins ... Va pas falloir chômer ! On enrhume d'abord un groupe au pied du Hohneck franchi à un bon 50 km/h, avant d'enquiller au taquet jusque la Schlucht puis le Collet où on retrouve nos camarades. Ils vont finir à leur rythme, tandis que Matthieu et moi opérons une descente étourdissante. Virages à la corde, prise d'angle et de vitesse, relances grisantes, seule une voiture (!) freinant inutilement à chaque courbe nous oblige à ralentir après avoir facilement dépassé les 70 km/h : frustrant ...
On termine par la remontée à quasi 1000 m d'altitude via la route des 17 km, qui occasionne une ultime ascension. Pas la plus difficile de la journée en termes de chiffres, mais la plus dure moralement peut-être, tant elle semble interminable. J'ai les cuisses en compote et sans ma loco perso dont je m'escrime à suivre le rythme, j'aurais lâché depuis un moment ! Enfin sur les hauteurs de Gérardmer, et toujours dans un souci de timing, on choisit de redescendre par les Gouttridos, une route que je préfère à cette heure emprunter dans ce sens que dans l'autre, plus vraiment d'attaque pour me coltiner du 15-20% ! Pas de souci, le D+ prévu est accompli, et, ouf, je pourrai aller m'achalander comme prévu !
Hohneck et tentation ...

Pas grave Delphine, à ce soir !

Piste du Poli, route des 17 km.

Descente sur Gérardmer par les Gouttridos.
Les copains, eux aussi, auront trouvé aussi cette montée bien longue, mais seront allés au terme du parcours tracé initialement, et pour cause : il passait par chez Fabien, dont le frigo contenait quelques boissons mousseuses salvatrices !!!
Enfin et comme le veut la tradition, ce "conseil des maîtres" s'est achevé en un joyeux débriefing en soirée autour d'une table que chacun aura trouvée, je l'espère, aussi pimentée que le menu de l'après-midi !
Côté chiffres mon compteur affichait 82 km et 2227 m D+ en descendant du vélo, pour 3h47 d'effort. Un grand bravo à tous !!!
Made in Zaza.
(Pour info, les profils de cols sont issus de l'excellent site Tous cyclos.)

Le parcours :



3 commentaires:

  1. Oh oh ! Ca "bosses" bien par chez toi :-)
    Merci pour ce bel article

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  2. Très bel article. Fidèle à ton habitude de mettre chacun en valeur. Belle narration pour une journée tout aussi réussie. Je mettrai un point d’honneur à refaire ce circuit en entier, quand j’aurai changé ma cassette arrière. Encore merci à Isabelle pour le repas de qualité qu’elle nous a préparé. Les vins sélectionnés étaient eux aussi à la hauteur. Je transmets à Gregory. Bonne soirée et à demain.
    Eric

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