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dimanche 11 juin 2017

3 ballons quand même !

2 ans après ce qui restera ma meilleure perf sur un vélo, ce samedi 10 juin aurait pu être l'occasion de participer de nouveau aux "3 Ballons", cyclo mythique de la région, avec qui plus est la satisfaction de tourner de nouveau dans le sens des aiguilles d'une montre pour conclure par la terrible ascension de la Planche. Programme alléchant s'il en est ... oui mais voilà : Matthieu n'y va pas et perso, j'ai besoin d'aligner un peu de D+ en vue de l'Alsacienne si je ne veux pas connaître une nouvelle déconvenue comme aux Marquaires. Et puis 60 € l'inscription ... Tout n'est pas perdu puisque l'ami Olivier Küss est venu sur Gérardmer pour envoyer du lourd. Ni une, ni deux, nous voilà partis pour une journée comme je les affectionne, avec une équipée entre copains plutôt musclée ... et gratuite ! What else ???

Petite parenthèse avant d'enclencher les pédales : vous allez lire le 200ème article publié sur ce blog : l'occasion ici de remercier tous les lecteurs assidus ou occasionnels de ma prose ! 👏👏👏👍

Le RDV est fixé à 7h sur le parking du Casino à Gérardmer. Le réveil sonne très tôt pour pouvoir compléter ma "pasta party" de la veille, car vu le programme, il ne va pas falloir manquer de carburant ...
Le plein, SVP !
Matthieu et moi serons donc ce jour accompagnés d'Olivier Küss, rencontré fortuitement il y a quelques années et avec qui il fait toujours bon se retrouver même si je sais d'avance qu'il me faudra serrer les dents 😄😋. En partance pour l'Ardéchoise Marathon le WE prochain du côté de St Félicien (280 km pour 5300 m D+), il participera au Tour du Mont Blanc (330 km pour 8000 m D+) puis au Raid Extrême Vosgien (570 km pour 12500 m D+) cet été avant d'aller porter le maillot de l'équipe de France aux championnats du Monde Master UCI en août prochain ... 
Aujourd'hui, il est venu avec un autre monstre dans ses valises, Pol Plantegenet, champion de France de duathlon ! Malgré leur palmarès et leurs aptitudes, ces 2 talentueux sportifs font preuve de gentillesse et d'une grande simplicité, ce qui va rendre la balade extrêmement joyeuse et conviviale, manière agréable d'en édulcorer la difficulté.
Pol, Olivier, Matthieu.
Après les averses parfois diluviennes de la veille, le ciel est bien gris et ne se dégagera qu'en milieu de matinée, tandis que la température est seulement de 10°C au départ, et même moins sur les crêtes un peu plus tard. Les papotages tranquilles nous permettent d'arriver au pied de la Schlucht pour une 1ère mise en bouche. Pas question de me mettre dans le rouge, je monte à mon rythme et laisse le trio de cadors s'éloigner progressivement. Comme eux aussi temporisent et gèrent le début de journée, le regroupement au Collet s'opère rapidement.


Nous voilà en route pour le col du Calvaire, via le Gazon du Faing et le Tanet sur la route des Crêtes, avant de descendre vers le lac Blanc. On bifurque ensuite vers le Wettstein puis on retrouve temporairement la route des Marquaires vers le col du Linge. Le soleil commence à pointer le bout de son nez, mais ce n'est pas encore les grandes chaleurs, ce qui n'entame aucunement l'alacrité collective : toutes les conditions sont réunies pour s'éclater !
Route des Crêtes, vers le Tanet.

Vallée d'Orbey depuis le col du Linge.
A la nécropole, on clignote à droite pour une belle descente vers Munster, avec un visuel sensationnel sur notre callipyge massif, et son allégorique kyrielle de ballons. C'est là que les choses vont commencer à se corser avec le difficile enchaînement Petit Ballon + Platzerwasel. En gros 2 x 45 min d'effort en ce qui me concerne pour rejoindre le sommet du Breitfist. A la sortie de Luttenbach, on opère un rapide arrêt technique histoire de se délester de quelques vêtements et de centilitres superflus 😎. Le début de la montée se fait piano, d'autant que nous sommes gênés par un récent (et excessif) gravillonnage. Puis comme prévu, chacun trouve son rythme, avec Pol qui s'envole avec une facilité déconcertante, suivi d'Olivier et Matt. Mais ce dernier s'arrête, gêné par un gravillon coincé : du coup, il fera toute la montée avec moi, sympa ! Le revêtement redevient correct dans la forêt, la progression s'en trouve donc plus aisée. Les km défilent et nous rapprochent inexorablement du sommet où l'extase visuelle se reproduit comme à chacun de mes passages. Que la montagne est belle ... mais elle se mérite !
Arrêt technique au pied du Petit Ballon.

Ferme du Ried.

Matt, tranquille ...

Spectatrices ...

Sommet en vue !

Dernière ligne droite.

Quel panorama ...

Et d'1 !
Après une brève halte au sommet de notre 1er ballon, une descente prudente (et très fraîche !) vers Sondernach nous attend, avant d'embrayer direct sur le Platzer., aussi difficile que monotone, sans points de vue, et des lignes droites quelque peu démoralisantes. J'y trouve un rythme correct, quoiqu'en deçà de ce que j'ai déjà été capable, avec cette fâcheuse impression de buter : méforme ou braquets trop grands avec mon nouveau vélo ? A étudier ... Sympas, les copains, peu avares en efforts, viennent me rechercher à quelques hectomètres du col, où l'ascension n'est pas terminée puisqu'il reste le "coup de cul" assassin du Breitfist avant de pouvoir rallier la route des Crêtes. Même Pol qui découvre la région et qui en a vu d'autres, est subjugué !
Platzer ...

... wasel !

Pas encore au sommet contrairement à ce qu'on pourrait croire ...

Quelle ribambelle ...

Pause casse-croûte au Breitfist.

Vue du Breitfist.
Après un rapide et frugal encas, nous voilà repartis pour une transition digestive via la route des Crêtes en direction du Grand Ballon. Nous y retrouvons (une 1ère fois) des concurrents des 3 Ballons, dont certains profitent d'ailleurs du wagon ... Au Haag, nous attend l'ascension du 2ème ballon du jour très facile de ce côté ...




Arrivée au Haag.

Ascension du Grand Ballon.

Et de 2 !
La descente normalement géniale vers le col Amic est gâchée par un récent gravillonnage. Certes, la route a été balayée, mais franchement certains cyclos avec un dossard nous doublent un peu périlleusement ! Tandis que les concurrents des 3 Ballons continuent vers Willer sur Thür, nous poursuivons un peu plus tranquillement la descente sur le versant Soultz, via une superbe route forestière que je ne connaissais pas. Bitume parfait, déclivité pas trop prononcée (il me faudrait la gravir pour me faire une idée plus juste, mais les profils le confirment), un régal d'une 10aine de km qui permettent aussi de se refaire la cerise !
Dans la vallée, 10 km de zone urbaine et de grand route sont au programme. Après 110 km, ça y est, l'inénarrable Olivier est enfin chaud (comme il dit non sans humour, mais aussi avec un certain réalisme, lui l'avaleur de km) !!! Il nous fait le coup du démarrage au feu, et de la mise en file indienne dans les lignes droites ... Puis à Lautenbach, c'est remplissage bidons dans une salvatrice fontaine, restauration rapide et séquence déshabillage car cette fois c'est l'été ! Cependant, nos routes vont se séparer ici, Matthieu ayant un impératif horaire et moi ... plein les chaussettes 😏! Les 2 champions bifurquent vers le col du Bannstein et le col du Firstplan pour se coltiner une 2ème fois le Petit Ballon (via Wasserbourg) et le Platzer. Pas rassasiés ils iront même au sommet du Hohneck (contribuer à mon défi ? 😉) sur leur chemin du retour et finiront avec 215 km et un bon gros 5000 m D+ 💪💪. Je vous l'avais dit, des monstres !...
Providentielle fontaine à Lautenbach.
Pour nous la route se poursuit tout droit vers une montée qui ne me réussit jamais guère : le Markstein. Son approche depuis Linthal est pénible et interminable, avec l'impression d'être scotché à la route. Puis c'est parti pour environ 9 km à 7-8%, entrecoupés quand même de la courte descente vers le lac de la Lauch qui fait un bien fou. Mais zut, il faut s'y recoller pour encore 3 km costauds avant de terminer en faux plat au sommet. Ouf, le 3ème ballon et dernier gros morceau du jour sont derrière, mais il reste néanmoins encore quelques coups de pédales ... 
Montée du Markstein.

Montée du Markstein, vue arrière sur le Grand Ballon.

Montée du Markstein.

Et de 3 !
A notre grande surprise, il y a encore foule au ravito des 3 Ballons et on croisera la route de la voiture balai dans la descente. Eh bien , y'en a qui ne sont pas rentrés : ils ont déjà +/- 7h de selle et il leur reste le Hundsrück, le Ballon d'Alsace par Sewen, quelques coups de cul du côté d'Auxelle ... auront-ils les ressources pour le final de la Planche ???
Comme d'hab, il faut pédaler sur les 3/4 de la descente vers Krüth avant de pouvoir se laisser réellement descendre sur le bas. On passe à hauteur du lac puis se profilent les lacets du Bramont. On s'arrête pour se désaltérer une dernière fois à une fontaine en face de l'auberge, mais, incroyable, l'eau qui y coule est chaude !!! On n'est pourtant pas à Chaudes-Aigues !!! Heureusement, les % sont bien plus abordables et me permettent de garder une vitesse de croisière correcte jusqu'en haut. Matthieu qui a temporisé, n'a pas le temps de s'impatienter.
Le Treh, très prisé des parapentistes.

Col du Bramont.

Col du Bramont.

Back to the 88.
On file ensuite vers La Bresse pour attaquer Grosse Pierre, ultime écueil avant de déchausser définitivement. Cette fois, le coup de pédale n'est plus vraiment aérien sur les 6 km d'ascension, mais ça sent bon l'écurie comme on dit ! Je m'arrache jusque l'épingle pour finir plus facile à la faveur d'une pente moindre. Dans la descente, nous sommes ralentis par un flot de voitures pas pressées, une dernière brève sollicitation des cuisses pour passer le col du Haut de la Côte et c'est l'arrivée à Gérardmer après 184 km, 4225 m D+ et 7h38 de selle.
Super journée avec une belle rencontre, de la bonne humeur, des cols à gogo et finalement ... 3 ballons quand même !!!
A peine douché, Matthieu partait avec des amis en direction du Grand Colombier. Pour la petite histoire, il a réalisé le lendemain une triple ascension, soit 105 km et 3300 m D+ : c'est ce qu'on peut appeler un WE musclé !

La Bresse.

Col de Grosse Pierre.

Col de Grosse Pierre.


Le parcours :




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