Diptyque au Haut du Roc

A 1 semaine de l'Alsacienne et 1 semaine après la sortie musclée de samedi dernier, il est temps de voir où en sont les cuisses. Une fois n'est pas coutume, je descends jusque Bruyères pour donner des bidons à Marceau, le père de Matthieu, qui s'est de nouveau proposé pour jouer les ravitailleurs du côté de Markstein dimanche prochain. Sympa😉 ! Il fait un peu frisquet en ce début de matinée où le vent a décidé de jouer les trouble-fête. Puis l'habituel duo décolle en direction de Lépanges pour une série de cols : addiction, quand tu nous tiens ...

Le début est facile puisque ça descend le long de la Vologne qui revient actuellement et pour une nième fois sur le devant de la scène (et non de la Seine, bien qu'elle ait tout d'une grande). Puis nous empruntons la petite route menant à Rehaupal sur un profil gentiment montant. C'est ici que commence la 1ère ascension de la journée avec la route du Chaud Costet pour rallier le Tholy. Une belle grimpette qui passe pour une fois comme une lettre à la poste malgré son côté revêche. On descend jusqu'au Tholy, et on poursuit nos papotages le long de la vallonnée petite route en balcon sur l'adret (pratique en hiver) menant à St Amé. Une petite dizaine de km de plat se profilent désormais avec vent plutôt favorable : avec cette période plutôt dédiée au D+++, ça faisait longtemps que cela n'était pas arrivé, ça fait tout drôle 😊😎😎 !

St Jean du Marché.

Chaud Costet.

Route de Cleurie : Julienrupt.

Route de Nol.

Mais à Thiéfosse, fin de la récré, on reprend la thématique des cols, avec un versant du col de la Burotte que je ne connais pas. 5 km de petite route comme on les affectionne, avec revêtement impeccable, coriace mais pas insurmontable. Assez régulière sur la 1ère moitié, la route alterne ensuite entre replats et coups de cul dans un cadre de toute beauté. Point positif, je retrouve des sensations intéressantes et une certaine efficacité, avec une vitesse ascensionnelle entre 1000 et 1200 m/h, toute relative cependant, puisqu'elle ne me permet pas de suivre mon aigle d'équipier, vraiment en super forme.

Col de la Burotte.

Col de la Burotte.

Col de la Burotte.

Contador et Dumoulin 😎

A vrai dire nous ne montons pas jusqu'au sommet, mais nous y sommes quasiment puisqu'il ne reste qu'1,5 km très facile pour y parvenir ... mais ce n'est pas notre route. On a choisi de descendre ce versant du massif du Haut du Roc par la superbe et vertigineuse route des Tayeux jusque Saulxures, pour presque immédiatement remonter par le col des Hayes ! Un col de 6,5 km à 6,7% de moyenne où il faut s'employer dès le pied. La prise d'altitude est rapide, dans les habitations au début, puis rapidement dans un cadre verdoyant et plus ouvert que précédemment. Le ciel est limpide, la lumière éclatante, ce qui, au risque de me répéter, magnifie un effort physique loin d’être anodin sur ce genre de pente, d'autant que le vent nous est défavorable. A noter que le massif du Haut du Roc est un terrain de jeu extraordinaire avec la Burotte, les Hayes, le Lauvy, la Croix des Moinats et une multitude de possibilités pour y accéder : il y a vraiment de quoi affoler les altimètres dans le secteur ! Une brève descente nous ramène sur la route de la Croix des Moinats, dont il ne reste que les 2 derniers km à franchir, les plus faciles. La descente vers La Bresse se fait prudemment car la route est dans un état pitoyable, constellée de galettes de macadam décollées formant autant de "mini nids de poule", bien plus insidieux que les "bikinis de poules", bientôt de sortie sur toutes les plages de France ... 😜

Col des Hayes.

Col des Hayes.

Col des Hayes.

Col des Hayes.

Col des Hayes.

Col des Hayes.

Nous coupons ensuite par la route du Droit pour rejoindre le col de Grosse Pierre, jolie route avec vue plongeante sur la vallée de la Haute Moselotte. C'est splendide, mais ça gratte un peu quand même, notamment la 1ère moitié, où le palpitant est de nouveau mis à contribution. La descente vers Gérardmer, côté ubac et à l'ombre donc, est bien fraîche, ce qui n'empêche pas le lac de scintiller de mille feux lorsque nous arrivons sur les virages le surplombant.

La Bresse.

Col de Grosse Pierre.

La traversée de la ville est un peu laborieuse, puis nous reprenons de la vitesse en direction de Kichompré. La vallée de la Vologne jusque Granges se négocie à un bon 40 km/h nonobstant un vent de face récalcitrant. Mains sur les cocottes, je tente de (et parviens à) maintenir une fréquence de pédalage constante ce qui équivaut presque à une bonne montée de col, comme en attestent le cardiofréquencemètre et les cuisses ! Après 100 bornes, j'ai la satisfaction de constater que j'encaisse plutôt bien l'effort : de bon augure j'espère ...
Tandis que Matthieu poursuit sa route jusque Bruyères, je bifurque à droite pour regagner Corcieux via l'inévitable col des Arrentès, avant d'ajouter une petite boucle autour de mon patelin, pour le fun.
La matinée se solde donc par un peu moins de 125 km, 2224 m D+ et 4h37 de bicyclette. Place maintenant à une semaine sans forcer avant d'affronter le parcours sans concessions de l'Alsacienne dimanche prochain, en espérant la super forme ... et les faveurs du ciel !

Col des Arrentès.

Le parcours du jour :