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lundi 27 août 2018

Philippe : 50 ans déjà

Un portrait truculent de mon ami de toujours, subtilement écrit par David. Merci et bravo à lui !












Philippe, nous sommes tous très heureux de célébrer ton anniversaire, tes déjà 50 ans…bien tassés au passage.
50 ans ce n’est pas rien et je vais profiter de ce moment singulier pour permettre à chacun d’entre nous de retracer quelques moments de vie en  mettant en relief au passage tes nombreuses qualités. Car pour ceux qui le connaissent mal, Philippe n’a pas de défaut … sauf ses amis …
Philippe, je l’ai connu en 1987 lors de notre première année universitaire. Philippe, ou plutôt sa silhouette, ne laissait personne indifférent à l’époque.
Grand, élancé, perché, cheveux au vent - c’est difficile à imaginer aujourd’hui je vous l’accorde - il ne passait pas inaperçu avec son mètre quatre-vingt-dix auquel était adossé son ami Gabriel, quarante centimètres plus bas ou si vous préférez, à un degré Celsius d’écart…car je sais que cela parle davantage aux randonneurs présents …
Le binôme, que dis-je le couple, était surprenant mais solide et j’ai dû batailler ferme, pour ravir la place … car Philippe rayonnait et brillait de mille feux avec un pouvoir de séduction hors pair.
Le hasard de la vie faisant bien les choses, nous nous sommes retrouvés dans le même groupe de TD au titre de la proximité de nos patronymes - Morel, Mohar - mais il y avait aussi Montefusco, le fameux Gabriel, plus un autre Gabriel Morel.
La passion pour l’analyse financière nous a rapidement rapprochés. Nous séchions les cours dans ma cellule universitaire en stimulant nos neurones avec de la bière achetée à la station-service BP. Le ciment a pris racine sur ces premiers échanges enivrants, rapprochant les Vosges et la Meuse.
L’énergie dont nous faisions état à décapsuler nos canettes était inversement proportionnelle à notre motivation à suivre certains cours sur lesquels, il y a prescription, notre présence était famélique …
Je dois d’ailleurs encore remercier Philippe aujourd’hui pour son initiation à la culture, à la musique, au cinéma, à la lecture et à une ouverture d’esprit qui m’ont façonné et considérablement enrichi … même si parfois j’ai souffert avec d’autres à la lecture des raclées que nous avons prises au Trivial Poursuit…
Modestement, Philippe en nous battant à plate-couture, nous consolait en soulignant que ses parents étaient encore plus forts sur certains thèmes ... bon ces prestations l’ont d’ailleurs hissé quelques années plus tard sur le petit écran à Question pour un Champion, où il a chuté sur une question débile …comme quoi …
Les multiples histoires que Philippe me racontait, au lycée, à l’internat et avec ses amis du basket m’emmenaient dans un univers vosgien exaltant.
Rendez-vous compte : tout me paraissait extraordinaire, une cour des miracles à l’envers, un univers à la Big Fish de Tim Burton : sa famille, ses amis, ses voisins, ses coéquipiers basketteurs, tous des cas : ses parents, des encyclopédies « sur pattes », engagés socialement, des totems culturels reléguant Bernard Pivot à François Pignon. A Corcieux, sur le Haut des Creux, vous trébuchez sur des livres, des BD, des CD, des cours d’alphabétisation…
Lionel, son voisin et ami, qui faisait plus de km en vélo en une saison que moi durant 4 années de compétition disposait par ailleurs d’une précision diabolique au basket ; le Niak, aussi beau qu’efficace avec la gente féminine ne peut que vous complexer ; Bertrand Carassus, trois poumons, finaliste France UNSS de course à pied. Je poursuis, Laurent Henri, dit la Taugne, une force de la nature et une cadence de travail infernale - chirurgien devenu pilote de ligne - mais c’est quand même moi qui lui ai fait un touché amygdalien. Piskorski, un génie des maths, dont les copies constituaient le corrigé de la classe, et sans être exhaustif, Gérald, wilkipédia du sport, capable de vous donner la liste et le timing des buts de la coupe du monde de football en 1958 et de les décrire…
Je les ai tous rencontrés et je témoigne de la véracité de ces faits. Cela a, au final, déteint sur moi puisque je me suis marié à une Vosgienne, la sœur d’un de ses camarades d’internat.
Au-delà, nos convergences de pensées et notre enthousiasme à reprographier les cours ont définitivement cimenté notre amitié.
D’ailleurs notre groupe s’est enrichi avec René notamment et Philippe Karman … A quatre, c’était parfait pour la belote mais la mère macrelle Delphine nous pistait et nous inspirait une véritable terreur. Son retour en fin d’après-midi rue Saint-Bodon signait la fin de la récréation.
Je sens des regards inquiets alors, et là c’est important, je voudrais tout de suite, oui tout de suite briser la glace. Durant ces années, il ne s’est rien passé avec Philippe, rien d’anormal, ou parfois jugé contre nature, rien même si vous connaissez sa tolérance, rien d’illicite, vous connaissez sa probité.
Sur un point plus précis, et pour être parfaitement clair, et bien que nous ayons partagé nos assiettes au restaurant universitaire et fait longuement la queue au RU, nous n’avons pas consommé. Ces propos vous surprennent ?
C’est parfait, il n’y avait donc pas de témoins lorsque Philippe, à la sous-préfecture de Forbach, a eu un moment d’absence sous la férule d’une soudaine et brutale impulsion basculant sauvagement sur la table notre pauvre René aussi incrédule qu’hébété et fâché, juste avant l’arrivée du chargé de mission avec lequel nous avions un entretien de travail. Là aussi il y a prescription …
Ce comportement de grand gosse peut surprendre mais Philippe est un épicurien truffé de qualités : intelligent, hypercultivé, sensible, tolérant, sociable, poli, un vocabulaire riche, vertueux avec des qualités humaines indéniables, une amitié indéfectible …
L’avez-vous vu déjà se fâcher, s’emporter, crier ou être de mauvaise foi … non ce n’est pas son tempérament … quoique, s’il y a un « enfoiré » d’arbitre dans l’assemblée … A sa décharge, Philippe déteste l’injustice mais peut-être aussi n’aurait-il pas été traumatisé par un homme en noir dans sa jeunesse … Yvette … a-t-il fait du catéchisme ?
Et ce n’est pas fini, lui connaissez-vous un détracteur, un ennemi ? Non, en revanche des qualités de persuasion et des arguments affutés adossés à de solides compétences font aussi de ce grand gaillard un inspecteur-régleur, et je rajouterais pourquoi pas tourneur de talent, efficace et redoutable professionnellement au service du droit et de la justice qui lui tient tant à cœur !
Ses qualités d’approche sont indéniables et il fait bon d’être auprès de Philippe qui est sociable, agréable au contact. Les taiseux n’ont rien à craindre, Philippe vous fait la conversation, les questions et les réponses mais ce qui est sûr, c’est qu’au terme de ces bavardages vous ressortez plus intelligent et/ou plus cultivé. Ce qui dérange un peu c’est qu’il n’est pas physionomiste, il l’a avoué à des millions de français … il peut donc vous raconter la même histoire plusieurs fois.
Véritable papa poule, aimant ses enfants, sa famille (je ne parlerai pas des beuveries familiales saisonnières à Argelès et/ou de ses oncles et tantes vosgiens et nancéiens) et oh combien sa Delphine qu’il chérit, habille et rhabille (chaussures, bottes, escarpins, sandales, souliers, bottines, bottillons, brodequins, godillots, tropéziennes …) car l’élégance c’est une marque de fabrique dans la famille…Un rien l’habille : caleçon, capuche, caraco, casquette, cape, cache-cou, cagoule … Kway … je parle de Philippe évidemment.
S’il est fin bricoleur - là c’est une blague - il est aussi bon cuisinier et en particulier, c’est un pâtissier chevronné … petits choux, tarte au citron, glaces multiples et variées exception faite notable de la mousse au chocolat, rendons à Delphine ce qui lui appartient. Cette appétence pour la pâtisserie lui a probablement été transmise par les sœurs Macarons, où été domicilié Philippe à ses débuts à Nancy.
Et le physique me direz-vous ? Que dire de ce corps…Regardez-moi cet athlète !
Ces grands segments l’encombrent … Pour vous dire bonjour … il rentre le coude et vous tend une main comme un revolver … quand il vous parle, il vous repousse avec le bras …
Tenez, ces mains immenses à la Michaël Jordan … au baby, à la repêche, il était infernal … récupérant les balles du fond des buts jusque dans le boîtier central … il arrive par ailleurs simultanément à caresser avec le pouce l’oreille de Delphine et avec l’auriculaire, la cheville … sans parler du majeur …
C’est bien évidemment avec ces qualités et son sex-appeal, qu’il a séduit la belle Delphine, cette union faisant replonger d’autant plus les indicateurs de consanguinité dans les Vosges et dans le Nord après l’union de Lionel et Isabelle … sa belle-sœur quelque temps auparavant.
Mais revenons à ce corps. Un physique de basketteur, une grande agilité bien perceptible encore ce 14 juillet 2018 malgré quelques problèmes de synchronisation, de coordination et d’adhérence …
Des segments et des membres impressionnants … malgré, il est vrai un dos en souffrance … peut-être un souvenir de Forbach …
J’ai pu constater, quelque part à mes dépens, ses capacités physiques rue des sœurs macarons à Nancy lorsque j’ai rencontré Delphine pour la première fois … il ne faisait pas encore de la pâtisserie à cette époque…
Débarquant à 11H30 un lundi matin pour un début de semaine studieux, j’ai été frappé par l’état de la chambre : une tranchée de Verdun en 1916, une odeur d’ypérite, Philippe béat, la baïonnette de travers et Delphine réfugiée dans la salle de bains … l’après-midi, nous avons été au cinéma pour regarder Green Card, me semble-il, une belle histoire d’amour.
Voilà le temps s’est accéléré avec les études, le mariage, les enfants, Antoine, Julien, Nathan et les évolutions professionnelles qui nous ont propulsés en août 2018 tout en enrichissant notre cercle d’amis. La providence a bien fait les choses en les faisant atterrir à Nomeny après un périple à Paris, en Normandie et à Cheminot.
Au-delà, je me suis interrogé sur cette providence ? A-t-elle un sens dans nos vies et a-t-elle façonné quelque peu notre existence ? Y-a-il une partie qui est écrite à l’instar de Slumdog Millionnaire dans tout ça ? Voyons voir.
Philippe est né en 1967, un 19 octobre pour être précis à Gérardmer. Quelle peut-être la chaine de causalité qui a mené à cet heureux évènement ?
Philippe a donc été conçu le 19 janvier 1967 et je me suis demandé ce qui a motivé des parents érudits à passer à l’acte. Les dates anniversaires sont peu convaincantes : jugez-en par vous-même : le 19 janvier c’est la date anniversaire de la découverte de la terre Adélie par César Dumont d’Urvillle en 1840. Bon, le 19 janvier 1794, les « colonnes infernales » de Turreau, dévastent la Vendée, et pour être franc, je ne pense pas que cela soit stimulant. En revanche, peut-être que la Naissance de l'Académie Goncourt le 19 janvier 1902 a été un motif suffisant sauf à considérer tout simplement que c’est l’arrêt de la vague de froid au 11 janvier 1967 a motivé Yvette et Jean-Claude !
Pour ce qui concerne le 19 octobre 1967, rien n’est à signaler si ce n’est la forte dévaluation de la Livre Sterling. Faut-il un voir un ressentiment de Philippe envers la perfide Albion étant entendu aussi que le 19 octobre signe aussi la défaite de la flotte anglaise face à l’alliance franco-américaine … en 1781 à Yorktown ?
Mieux, le 19 octobre 1926, Arthur Balfour clôt la Conférence impériale britannique et reconnaît l'autonomie des différentes colonies du Royaume-Uni ... Les anglais lui rendront la monnaie de sa pièce car le 19 octobre 1991, l’équipe de France de Rugby est éliminée au Parc des Princes en coupe du monde par l’Angleterre pour le dernier match de Serge Blanco.
Enfin dernier sujet, l’obédience politique de Philippe serait-elle seulement en ligne avec son milieu social ? Regardons de plus près : il est né quelques 10 jours après l’exécution de Che Guevarra en Bolivie et la veille d’une journée de grève dans les PTT qui fait suite à une motion de censure du gouvernement, et des grèves multiples organisées par la CGT et la CFDT …Enfin et j’en termine, le 19 octobre 1987 a eu lieu le Lundi "noir" à Wall Street …troublant non…
Voilà un tour d’horizon rapide et je serai enclin à achever cette bafouille sur quelques chansons qui ont égayé l’année 1967 et qui le caractérisent tant : "All you need is love" (Les Beatles), "Enfants de tous pays" (Richard Anthony), Les Gens du Nord" (Enrico Macias), "J'aime les filles" (Jacques Dutronc), "Parlez-moi d'amour" (Juliette Gréco), "Sous Le Soleil exactement" (Anna Karina) …
Voilà, merci Philippe de ton amitié et merci de nous avoir rassemblés par cette belle journée d’automne … Nous te souhaitons un très joyeux anniversaire !

Bravo David !


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