Diapo

La Roche du Diable.
Majestueuse et pittoresque Route des Crêtes.
Matinée lumineuse, forêt de Corcieux.
Une journée dantesque ...
Route de la Tour Madeloc.
Mer et montagne ... Col de Banyuls.
La magie des Bagenelles.
La vallée de Wildenstein depuis la Route des Américains.
Sports d'hiver.
Super Planche des Belles Filles.
A la limite ... Hauteurs de Corcieux.
Balcon sur Gérardmer.
Reculée de Beaume les Messieurs.
Col du Lauvy.
Symétrie parfaite à Longemer.
Panorama depuis le Col de Châmont.
Au pays de Dali ... Cadaquès.
50 ans ... 50 Hohneck !
Le magnétisme du Mont Ventoux.
Petit Ballon.
Tricotage confiné secteur Vienville.

mercredi 4 septembre 2019

Les Ballons Vosgiens 2019 : le gai pied !

Après mes 3 courses du printemps, place au dernier volet de ma saison cyclosportive, avec un grand classique : les Ballons Vosgiens au départ de Gérardmer. Pour varier les plaisirs et augmenter un peu la difficulté, les organisateurs ont opéré une légère modification au tracé habituel : la traditionnelle boucle Petit Ballon - Firstplan - Markstein est inversée pour globalement le même D+, certes, mais pas tout à fait la même salade avec le douloureux enchaînement Petit Ballon - Platzer ... Fort d'un été copieux, je me présente sur la ligne avec l'ambition de réaliser dare-dare un nouveau top 100 ainsi que de ressentir le gai pied de l'aspiration, ce qui n'était pourtant pas gagné la veille au soir ...
La météo s'annonce quasi optimale avec un temps sec, peu de vent et des températures <20°C. C'est un peu frais pour moi, mais cela diminue significativement le risque de crampes déjà douloureusement vécues par le passé, sur ces routes notamment.
Après le départ du Casino, la traversée de Gérardmer se passe sans encombre, ainsi que la transition jusqu'au Saut des Cuves où le départ réel est donné. Moins de 500 m plus loin, un gros crash se produit à peine 50 m devant moi : une cyclo se vautre incompréhensiblement entraînant dans sa chute quelques congénères et se faisant même rouler ensuite dessus par un vélo n'ayant aucune échappatoire ! Quel choc ! Bon, pour nous la course continue avec tout d'abord le col de la Schlucht et sa continuité jusqu'au Chitelet. Une mise en jambe que je juge déterminante car dans l'aspiration, il est facile de se laisser griser en partant trop vite et de se retrouver à court de carburant à 50 bornes de l'arrivée ... J'en ai redoublé quelques uns en fin de parcours qui étaient tombés dans le piège, et pas que des jeunots, théoriquement plus expérimentés ...

Je monte donc "tranquille", ce qui en course représente quand même un léger surrégime de 1 ou 2 km/h environ. Ça s'effiloche de partout et je remonte quelques paquets qui se forment éphémèrement jusqu'au Collet où le bon groupe de niveau se constitue, rapidement étoffé vers le Hohneck par les derniers doublés qui se sont arrachés. Pour les autres derrière, d'autres groupes, comme devant nous avec ceux que nous n'avons pas pu suivre ...


La transition jusqu'au Markstein va donc se faire rapidos et bien au chaud (9-10°C sur la route des Crêtes quand même !) dans un peloton précédé d'une moto de la sécurité, mais il va se disloquer dans la belle descente vers Lautenbach. 2 excellents descendeurs mènent la danse dans une "Froome position" qui ne m'inspire pas du tout mais qui nous oblige à pédaler pour les suivre. La descente virevoltante se poursuit jusque Soultzmatt après la courte remontée du Bannstein dont le pied avait été atteint à 33 km/h de moyenne. Bilan des courses : on se retrouve à moins de 10 pour attaquer le Firstplan où je vois la moitié du groupe s'éloigner petit à petit tandis les autres sont rapidement largués. Bon, pas de panique, je connais la route hein ! Une fois mon rythme retrouvé, je me vois remonter sur mes ex partenaires et en doubler pour finir l'ascension avec 2 gars assez sympas. Je monte "facile" par rapport à mes autres passages par ici, avant de descendre "à fond les ballons" (c'est le jour pour !) vers Wasserbourg. Au patelin : 30,5 km/h de moyenne encore, mais cela ne va plus durer au regard des difficultés à venir ...
La 1ère rampe dans le village donne le ton de la montée vers le Petit Ballon qui est vraiment très difficile jusqu'au Ried, avec constamment une pente à 9-12%, seul un petit replat permettant de souffler très temporairement. La 2ème partie est moins compliquée, mais avec la fatigue et le vent, la fin de l'ascension n'en demeure pas moins difficile. Un de mes 2 copains s'est envolé dès le pied, alors qu'il semblait un peu en difficulté dans le Firstplan, mais je monte avec le second jusqu'au Ried, récent finisher du "Tour des stations" dans le Valais suisse (220 km / 7400 m D+ !!!), avant qu'il ne me distance progressivement. Au sommet, j'avale fissa un gel et poursuis ma route sans m'arrêter, avec un record personnel à la clé d'après Strava, comme sur de nombreux autres segments apparemment, preuve que la condition était plutôt bonne ce dimanche !
J'effectue une descente prudente sur une route bosselée rendue dangereuse par des coulées gravillonneuses consécutives aux orages de la nuit, et nous voilà au pied de ce satané Platzer. 7,5 km à lutter péniblement contre la gravité avec 3 courts secteurs pour récupérer un peu. Il a beau être connu par cœur, il faut quand même se le coltiner !
Comme précédemment, je me fais légèrement distancer sur le pied avant de retrouver mes jambes. Je décide de me faire un peu mal en n'utilisant pas mon braquet "de secours" et en relançant régulièrement en danseuse sur le pignon inférieur. Mais à 1 km du sommet, je sens que la fréquence de pédalage baisse et je ralentis légèrement la cadence. Je chope le ravito du fidèle Marceau (merci merci !) puis poursuis jusque la route des Crêtes où je rejoins un gars que j'avais en ligne de mire depuis un moment mais qui a temporisé un peu, bien conscient qu'on sera plus efficaces à plusieurs. Hélas, le gars qui était juste derrière ne parvient pas à nous rejoindre ... et mon éphémère équipier m'avoue avant le Treh ne pas être à l'aise en descente. Effectivement, après 1 km le nez dans le guidon, sans trop forcer pourtant, il a disparu ! Mince, cette descente n'est pourtant pas piégeuse, il faut même souvent relancer ... Seul de chez seul, je descends bien moins vite qu'à une 10aine !!! Dommage ... d'autant qu'il va s'avérer que je vais terminer presque intégralement la course en solitaire ...
Je me fais vite une raison et positive rapidement en constatant que j'ai encore la pêche pour attaquer le Bramont. Pas de crampes à l'horizon et des bielles qui tournent encore nickel, et même de mieux en mieux au fur et à mesure de l'ascension : un groupe qui s'était reformé au bord du lac de Krüth (encore plus vide que la semaine dernière d'ailleurs ...) se rapproche à un lacet de moi au pied mais s'éloigne irrémédiablement et ne me reprendra finalement jamais : cool !!!


Cette fois, je jette mes dernières forces dans la bataille : ce sera à fond jusqu'à l'arrivée. Un coup de barre, des crampes ? Je me suis bien alimenté, c'est peu probable, je sens que ça va le faire ! Je me fais donc plaisir dans la belle descente vers le golf de La Bresse, où il faut désormais "finir le boulot". Je trouve un dernier appui sur le faux-plat menant vers les pistes de ski. On se relaie à 2 mais le Belge baisse pavillon dès que la route remonte. Au niveau de la station, je double une figure connue avec quelque délectation et poursuis vers le col des Feignes puis la belle descente vers Lispach.
Je ne sais pas du tout où je me situe dans le classement, mais peu m'en chaut, je ressens une sorte d'euphorie intérieure, l'impression d'avoir bien géré mon effort et d'avoir pris un "big panard" toute la journée. Au Pont du Metty, le difficile coup de cul de la Courbe que les XLmen vont bientôt se coltiner 3 fois passe comme une lettre à la poste, tout comme la fin (facile) du col de Grosse Pierre.
Une dernière descente puis me voilà aux Bas Rupts où il reste à remonter vers la Mauselaine. Dans l'indifférence générale (pas de sono, peu de spectateurs, les 1ers arrivés depuis belle lurette) je termine au sprint uniquement pour me faire plaisir car c'est évidemment totalement inutile : mon honorable  classement  de 79ème/303 scratch (et 12ème/73 de caté) est acquis en 6h09'25" (26,4 km/h). Un léger regret de ne pas avoir pu finir en peloton, ce qui m'aurait permis de gratter quelques places et quelques minutes, mais sans doute pas assez pour passer sous les 6h ...

Une journée plutôt satisfaisante donc, compte tenu qu'elle aurait pu ne pas avoir lieu : piqué par une guêpe en buvant une boisson mousseuse non dopante la veille au soir, je me suis retrouvé aux urgences avec une lèvre et le bas du visage spectaculairement et horriblement tuméfiés ! Une belle frayeur ...

Du côté des copains Kévin termine à une très belle 53ème place en 5h56'27" : il est loin le temps où il finissait son 1er 100 km avec Matthieu et moi ! L'élève a dépassé le maître ... et c'est bien normal ! Bravo !
Hélas pour Matthieu, un incident mécanique l'a contraint à l'abandon ! Dans le top 10 jusqu'au Firstplan, il a dû se résoudre à quitter la course faute de pouvoir changer de vitesses, patte de dérailleur cassée. Très rageant car il jouait dans la cour des grands et pouvait légitimement envisager un excellent résultat ... Mais il aura réalisé une saison cyclosportive de toute beauté.
Sur le petit parcours, Ségo nous gratifie encore d'un podium, avec la 3ème place chez les féminines (88ème scratch) en 2h44'12" (32,9 km/h !). Bravo la miss !
Quant à Florian, il s'est fait plaisir en améliorant largement (et logiquement) ses temps d'entraînement sur le même parcours (3h28), bravo ! Ne lui reste plus qu'à faire le pas vers les grands parcours ...

Pour conclure, je dresse un bilan très positif de ma saison cyclosportive où je pense avoir obtenu des résultats conformes à mon âge, ma condition et mon investissement. On verra ce que cela donnera en 2020, mais d'ici là, il reste du temps pour de belles balades illustrées bien musclées comme je les affectionne, mais sans chrono !

Tous les classements.

Le parcours :

Du côté de Strava :



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire