Janvier reste traditionnellement un mois assez festif. Entre les vœux,
anniversaires et autres galettes, difficile de reprendre un rythme alimentaire
digne de ce nom avec tous ces moments éminemment sympathiques que je ne
raterais pour rien au monde : une convivialité indispensable à l’équilibre
psychique … Mais le besoin de se défouler n’en est pas amoindri pour autant,
malgré les journées qui n’ont que légèrement rallongé et les routes plutôt
scabreuses avec cette météo hivernale : après l’humidité, le vent et le
brouillard, voilà que la neige fait son retour, avec une offensive somme toute
de saison, abhorrée des cyclistes, certes, mais vénérée par les amoureux du ski
et les professionnels du tourisme. (...)
Difficile donc de sortir le vélo depuis le
début de l’année, hormis une grosse sortie le 09/01 de 112 km par un brouillard givrant
tenace, nous obligeant, mes copains et moi, à grimper un peu (1 745 m D+
quand même) pour une maigre récompense : une dizaine de km seulement sous
un soleil blafard avant de replonger dans une grisaille polaire. Rien de bien
significatif par ailleurs, le home trainer remplissant son rôle …
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Bien timide le soleil ! |
Samedi
Justement, après une séance d’1 h bien intense ce matin, je rechausse
cet après-midi mes vieux skis de fond pour aller goûter la neige dans les prés
environnants. Pas de traces et un enneigement plutôt irrégulier, je progresse
donc dans un style classique pas très académique, d’abord sur une boucle qui me
permet de profiter de mes précédents passages, avant de m’éloigner un peu plus
pour changer de paysage. Un effort peu intense mais soutenu d’1h30, arrêts
photos inclus, pour une distance de 9,5 km.
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Passage près de l'école, nos élèves connaissent bien. |
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Mister Thiriville. |
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Morne plaine. |
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Un peu de rouge dans cette grisaille ! |
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Sur le chemin de Vienville. |
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Je me rapproche. |
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Ça y est je suis au pied de Thiriville. |
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Cuvette de Corcieux. |
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Vue panoramique depuis Thiriville. |
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Corcieux. |
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A quand les feuilles sur ce chêne hors d'âge ? |
Je file ensuite au gymnase, pour assister au match de basket opposant
nos cadets à ceux de Mirecourt, entraînés par le sympathique Jephté, qui fit un
passage bref et apprécié dans notre club, et dont la science du jeu et sa
capacité à la transmettre font la joie des équipes sous sa responsabilité.
Après une 1ère mi-temps intéressante, nos jeunes pousses se sont
effondrées en 2nde partie de rencontre : le manque de rotation
et de densité physique, ainsi que le talent cumulé de 3 joueurs prometteurs
dans les rangs adverses en sont la cause. Mais outre le résultat très
sévère (54-87, quand même !), il
est à noter des phases de jeu intéressantes même si elles ne furent pas toujours couronnées de succès, ainsi qu’une
volonté collective de bien faire. Avec ses 26 pts, Yann démontra qu’en
maîtrisant sa fougue, il était le digne héritier … de son grand-père !
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Yann en pénétration ... |
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... à 3 pts. |
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... aux lancers. |
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Et en contre-attaque. |
Dimanche
Déception :
La journée commence par une contrariété, puisqu’en raison des pluies
verglaçantes de la nuit, nous devons nous résoudre à annuler notre matinée ski
alpin : impossible de sortir la voiture du garage ! Même pas la peine
d’envisager d’aller skier alentour non plus, avec la croûte de glace qui
recouvre tout … Je me consolerai avec une petite séance de HT.
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Sortie du garage impossible ! |
Opportunisme :
Un rayon de soleil inespéré à la mi-journée fait soudainement fondre
la gangue de glace recouvrant routes, balcons et branchages. La digestion se
fera donc miraculeusement sur mon vélo, au gré d’une petite boucle de 45 km se
terminant dans une grisaille ayant vite repris le dessus sur le soleil qui ne
fait décidément pas la loi en ce moment. A défaut de quantité, j’essaie de
faire de la qualité, avec une alternance de vélocité et de pédalage en force à
chaque partie montante pendant 1h37.
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Secteur de Biffontaine. |
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Arrivée sur Granges. |
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Les Arrentès. |
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Brrrrr, il est déjà temps de rentrer ! |
Réflexion :
Impossible en tant que passionné de cyclisme, de ne pas commenter ici
l’affaire Armstrong qui fait actuellement la une. Tout d’abord, j’ai été très
surpris que ce roc ayant toujours fait preuve d’un mental d’acier, passe aux
aveux. Oui, après avoir dénié des années durant toutes les accusations, après
avoir méprisé (ou menacé) le peloton et nargué (ou menacé aussi) les
journalistes, il a fini par cracher le morceau. Le fardeau était sans doute
devenu trop lourd à porter, il lui fallait donc se délester de ce poids, et le
faire à la face du monde tel qu’il l’a fait, est en soi assez courageux :
lui, l’ex-dictateur du peloton, a reconnu en mondovision avoir été un salaud et
un tricheur … tout en sachant qu’il va devoir supporter désormais le regard de
ses enfants et de sa famille, qu’il a trahis, ce qui s’avèrera pour lui peut-être
la pire des punitions.
Soyons clairs, ce n’est pas lui qui a instauré l’omerta dans le
cyclisme, et malheureusement, elle ne risque pas, je le crains, de disparaître par la grâce de ses aveux. Il n’est donc pas la source de tous les maux, n’est-ce pas MM.
Merckx, Virenque, Jalabert (j’en passe), messieurs dames du tennis, de
l’athlétisme, de tous les sports de haut niveau. Mais un simple mea culpa ne
peut l’absoudre de tout. Espère-t-il, en avouant ce qui était un secret de
Polichinelle, se retrouver blanchi ? Sans doute un peu facile aux yeux de tous
les coureurs spoliés qui ne retrouveront jamais le palmarès qu’ils auraient
peut-être eu, et des mécènes longtemps abusés.
Utopiste que je suis, j’espère que bientôt le voile sera levé sur tous les
détails de cette vaste machination, au cours de tribunaux sportifs ou au sein de
commissions ad hoc, sans quoi, une fois de plus, tout cela n’aura été qu’une
vaste hypocrisie et la grande mascarade pourra continuer. Que tous les
complices du dopage en règle, les instances du cyclisme et les médias avides de
spectacle, comprennent bien : le public n’en a cure de voir des robots
dangereusement émaciés grimper l’Alpe d’Huez à 25km/h après 200 bornes, en
moulinant comme s’ils étaient sur un home trainer ! Ils veulent de la
sueur, pas trop de sang quand même, et des larmes ! Des retournements de
situation, des défaillances, une course à rebondissements quoi ! Allez, chiche ?
A lire entre autres à ce sujet l’excellentissime blog de
Guillaume Prébois, chantre
du cyclisme à l’eau claire, ayant eu personnellement maille à partir avec
Armstrong.
Voilà un week end tout de même riche en sport... et concernant Armstrong je partage votre opinion... pas si simple de faire son mea culpa pour qu'on le pardonne, même s'il sert de bouc émissaire, ce n'est vraimennt pas un exemple pour tous les passionnés de sport qui ont donné leur vie sans tricher...
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