Le Haut du Tôt par Chèvreroche

Mercredi 18 mars : La météo printanière est propice à une belle sortie montagneuse en tenue courte, pour la 1ère fois de l'année et après de longues semaines hivernales engoncé dans une indispensable triple épaisseur de vêtements assortie de collants. Mais il ne faut pas rêver, cet accoutrement restera encore d'actualité avant la "vraie" belle saison, qu'on espère précoce et durable ... Une occasion à ne pas rater donc, coincée entre 2 impératifs professionnels la limitant à 3 bonnes heures ...

Tant pis pour les idéaux diététiques, je mange rapidos et pars en pleine digestion vers Martimpré en direction de Gérardmer. Pédaler les jambes à l'air me donne une incroyable impression de légèreté, très agréable sensation éprouvée chaque année, mais toutefois atténuée par les implacables lois de la gravité qui rappellent que le poids de forme n'est pas encore là. Le 1er col, le plus facile de l'après-midi, passe donc aisément, et m’emmène ensuite sur les bords du lac aux reflets bleutés. Je le longe par la gauche puis me dirige vers Ramberchamp, hameau au pied d'un sacré talus : le col de Sapois. Pas très longue certes, l'ascension commence par un virage à 15%, puis se poursuit de manière globalement rectiligne sur environ 2,5 km compris entre 7 et 10%. Ça calme ...

Route du col de Martimpré.

Le lac de Gérardmer.

Coteau des Xettes à Gérardmer.

Pied du col de Sapois.

Col de Sapois.

Col de Sapois.

La descente est très bosselée et mène rapidement jusque Sapois puis Vagney, au pied d'une ascension que je vais découvrir : le Haut du Tôt par la route de Chèvreroche. Je pensais connaître tous les "versants" de cette montée assez réputée dans la région :
- côté Menaurupt,
- côté Sapois (par le droit ou par la route du col),
- côté Vagney Crémanvillers,
-côté Le Tholy,
- côté Rain Brice,
- côté Cellet (Les Grandes Gueules) ... et bien ce n'était pas le cas. A Crémanvillers, au lieu de suivre "Route du Haut du Tôt", sur la droite, il faut emprunter la "Route de Chèvreroche", tout droit, qui serpente tout d'abord gentiment dans des habitations relativement récentes pour la plupart, avant de se cabrer singulièrement dans la forêt. Une forêt dont quelques hectares ont été dévastés lors de la mini tornade du 30 juin 2012 qui s'est abattue sur le secteur et sur Gérardmer. Du coup, le panorama s'ouvre à mi-hauteur sur toute la vallée, dans un contrejour et une nébulosité assez prononcés. La ferme marquant le 1er sommet est bien haut perchée, je confirme, et nécessite un effort intense le long des 4 km agrémentés de quelques épingles à cheveux très caillouteuses : cette route forestière est une tuerie ! A la ferme, on redescend pour rejoindre la route "principale", qui mène dans un 1er temps à "la Croix des Hêtres", pas si facile, puis après une 2ème courte descente, au village du Haut du Tôt, à 860m d'altitude. Une ascension développant tout de même 563 m D+ pour 9 km (+2 km descendants), sachant que les 2 derniers sont très faciles, on n'est pas loin des 8% de moyenne sur 7 km ...

Menaurupt : à droite, la route du Haut du Tôt. Pas pour aujourd'hui !

Entre Sapois et Vagney.

Vagney, massif de Chèvreroche.

Vue sur la vallée de la Moselotte.

Chèvreroche.

Vue embuée depuis Chèvreroche.

Route du Haut du Tôt.

La Croix des Hêtres.

Le Haut du Tôt.

Le Haut du Tôt.

Le Haut du Tôt.

Je me dirige vers la descente menant au Tholy, où je croise Olivier "Contador" Louis, qui se met à adorer la montagne ! Je me coltine alors une succession de petites ruelles qui permettent de rejoindre l'église tout droit en évitant la départementale : ça pique "grave" avec une pointe à 18% ! Puis j'enchaîne avec la montée du Chaud Costet pour rejoindre les hauts de Bonnefontaine. Une fort sympathique route qui monte bien aussi et qui permet de basculer vers le charmant village de Rehaupal. Le plus gros est accompli, mais il reste encore à négocier la route du Grand Ecart à Laveline du Houx, avec ses 2 passages plutôt raides, puis quelques bosses à Jussarupt pour revenir à Granges, où l'horloge de l'église m'indique que ce sera du ric-rac pour rentrer à l'heure.

Le Tholy.

Le Tholy, après la montée "directe" !

Route du Chaud Costet.

Route du Chaud Costet.

Rehaupal.

Route du Grand Ecart.

Jussarupt.

J'appuie donc sans compter avec les forces restantes dans le col des Arrentès pour rejoindre mon point de départ dans les délais après 83 magnifiques km, 1 837 m D+ et 6 cols, couverts en 3h16. Un joli coef, de bon augure pour le printemps !

Col des Arrentès.

Col des Arrentès.

Le parcours :