Hiver, épisode #1

Le doute n'est plus permis, nous voici entrés de plain-pied dans l'hiver, après un été nettement moins "indien" que les années précédentes à mon sens, c'est comme ça. Bien obligé d'adapter ses pratiques donc ... Pour le ski, c'est encore prématuré, même si les plus mordus se sont empressés d'aller y goûter sur les hauteurs. Personnellement, j'attendrai un enneigement plus conséquent et des pistes bien damées. Concernant la course à pied, pas trop de différences : il suffit de jongler un peu plus avec les fortes averses et de s'armer d'une frontale pour pouvoir aller humer l'air frais après le boulot, ce qui a un certain charme. S'agissant du vélo, il a fallu ressortir le home-trainer, alternative incontournable quand la météo est vraiment exécrable ou les routes impraticables. Mais quand une fenêtre météo se présente, comme ce fut le cas ce samedi, je fonce !!!

Pour les grandes escapades montagneuses, c'en est terminé pour quelques mois, il va falloir se consoler avec des parcours moins escarpés : à défaut de grives, on mange des merles, n'est-il point ?

Avec 5°C au plus tiède de la sortie (mais brise bien fraîche dans les naseaux), et -1°C au plus bas, c'est donc nanti de la panoplie complète d'hiver que je m'élance, avec un bidon de thé additionné de miel comme adjuvant pour parer un éventuel coup de mou : lutter contre le froid demande à l'organisme une quantité d'énergie loin d'être anodine ...

Je descends tout d'abord en direction de Bruyères, au gré de bosses permettant de s'échauffer les cuisses, puis je poursuis jusque Grandvillers où je bifurque à gauche pour une route plus tranquille. J'ai droit à quelques timides rayons de soleil à hauteur de Viménil, avec de jolis reflets dorés sur les arbres n'ayant pas encore perdu toutes leurs feuilles. Quelques bosses (Méménil, Fontenay, Pont de Bresson)  réveillent un altimètre un peu au chômage technique, puis arrivé à Cheniménil, je poursuis jusque Jarménil en longeant la Vologne jusqu'à son confluent avec la Moselle.

Biffontaine.

Entre Laveline et Bruyères.

Vers Viménil.

Vers Viménil (vue arrière).

Aydoilles.

Pont de Bresson.

Pont de Bresson.

C'est dans la grisaille que je traverse Eloyes. Je ne clignote pas vers le col du Singe et poursuis sur la route de Seux en contournant le massif du Fossard jusque St Etienne d'abord, théâtre d'un cyclo cross très pluvieux samedi dernier au cours duquel mon copain Matthieu s'est tiré la bourre avec Pauline Ferrand-Prévot (!!!). J'y double un congénère et continue avec le vent en poupe direction St Amé. J'appuie sur les pédales sans me retourner, et avec le concours du vent, la moyenne grimpe singulièrement ! Au moment de tourner vers Cleurie, je m'aperçois que le gars a pris ma roue, tout content d'avoir pu accrocher le wagon. Celui-ci me remercie avant de poursuivre tout droit, tandis que de mon côté,  je monte sur l'adret en surplomb de la route principale en direction du Tholy. Le profil est désormais montant, d'autant qu'au Rain Brice, je choisis de rentrer par le col du Champ de Laxet.

La Moselle vers Eloyes.

Route du Singe : une autre fois.

Julienrupt.

Massif du Haut du Tôt.

Le thermomètre commence à flirter avec le 0°C et la luminosité commençant à baisser, j'allume au sommet ma loupiote arrière. Descente prudente et glaciale côté Granges : route humide et température négative, ce n'est pas le moment de se prendre pour Nibali ! A Granges il me reste à remonter aux Arrentès pour rentrer. Les voitures ont allumé leurs phares, je fais donc de même, plus pour être vu que pour voir, puis je conclus l'après-midi par une dernière petite boucle dans une ambiance vespérale, avec un bilan de 104 km, 1205 m D+ pour 3h42.

Col du Champ de Laxet, la Racine.

Allumage de loupiote arrière ...

... puis à l'avant aux Arrentès.

Le parcours :