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lundi 10 juin 2019

Les 3 Ballons 2019

Dernier volet de mon triptyque de cyclosportives printanières, les 3 Ballons n'est pas le moindre des morceaux à négocier. Ma dernière participation remonte à 2015, époque à laquelle l'arrivée était jugée à Raddon et Chapendu, non loin de Luxeuil : j'avais bouclé ce jour-là le parcours à plus de 28 km/h de moyenne, une journée mémorable. Entretemps les choses ont changé et la course se termine de nouveau au sommet de la Planche des Belles Filles, ce qui redonne du piment à un parcours déjà particulièrement relevé. Après m'être affûté les mollets à la Granfondo Vosges et aux Marcaires, j'aborde les 3 Ballons avec l'ambition de terminer en moins de 8h, un challenge déjà réalisé, certes, mais sans le final à la PBF qui change sérieusement la donne !!! Ma seule réelle crainte, c'est d'être victime de crampes, comme cela m'est déjà arrivé par le passé ... Allez, en route pour 208 km et 4600 m D+ !

1ère surprise pour moi à l'inscription, puisque je me vois attribuer un dossard prioritaire, qui va me permettre de partir dans les toutes 1ères places. Mon classement 2015, ou à La Bresse dernièrement ??? Je ne saurai jamais, mais je savoure ce petit privilège ... La journée promet d'être radieuse et la température pas trop élevée, les conditions pourraient être optimales s'il n'y avait pas ce vent de dingue qui soufflait. Un vent usant et parfois dangereux qui ne va pas vraiment nous faciliter les choses tout au long du parcours. 
L'attente dans le sas est toujours interminable. Je suis avec Matt et le pro Charles Planet, qui s'était notamment distingué par une longue échappée sur Milan-San Rémo en début de saison. Cool ...

A 7h15, c'est parti mon kiki pour une longue partie plate jusque Faucogney : de la folie ! J'ai beau rouler à un bon 45 km/h, ça remonte et ça frotte de tous les côtés. Les ronds points sont négociés et les terre-pleins évités sans peine, mais pas question de lâcher les cocottes ! Au bout d'une 10aine de km, ça se calme un peu, avec un énorme peloton compact dont je distingue la tête une bonne 100aine de mètres devant. La route s'élève pour la 1ère fois dans le secteur de la Mer, une gentille mise en bouche qui permet d'égrainer un peu les troupes avant de descendre sur Ternuay. Quelques km de plat dans les roues permettent de reprendre son souffle avant d'aborder le prochain obstacle. Il faut un peu serrer les dents dans le long faux-plat de la Chevestraye pour rester dans un groupe qui subit parfois des accélérations : savoir dépenser de l'énergie sans en gaspiller, tel est constamment le dilemme sur une cyclo où garder l'aspiration nécessite parfois de sacrées montées en régime, garantissant par ailleurs de rester protégé du vent, un élément primordial, notamment aujourd'hui ...
Au col, l'ascension se poursuit gentiment vers Belfahy, sur une belle route en belvédère. 500 m très pentus à la sortie du village puis un faux-plat permettent de rejoindre le col des Chevrères, autrement plus coriace et mythique sur son autre versant. Justement parlons-en : quelle mouche a bien pu piquer les organisateurs de nous faire descendre cette petite route forestière ultra dangereuse, alors que le parcours normal empruntait la montée de Servance ??? Bref, je fais une descente ultra prudente, ce n'est vraiment pas le moment de tenter le diable ! D'ailleurs personne ne commet réellement d'imprudence dans cette portion ... A Miellin, le rythme s'accélère en même temps que la route s'élargit, et à Servance, un bon gros paquet se reforme pour rejoindre le Thillot. Le col des Croix passe comme une lettre à la poste, puis on trace vers le 1er feu rouge du parcours où je vais commettre une erreur stratégique. C'est évidemment le bon moment pour opérer une vidange vessie mais un peu la tête en l'air, je vais attendre 30 secondes pour m'y mettre. Evidemment le feu passe au vert pendant que je me déleste, et je dois me taper un 2ème feu rouge !!! Mais quel âne ... Un moindre mal d'un point de vue chrono, puisque la tarversée du Thillot est neutralisée, mais je perds un groupe dont le rythme me convenait bien. Je remâche mon erreur un moment puis décide de passer à autre chose dans le col du Ménil où de nouvelles têtes apparaissent, belges pour la plupart comme toujours. Les cartes sont rebrassées dans Oderen où je baisse les manchettes pour la 1ère fois. Ça grimpe pas mal et ça descend très fort sur Kruth puis en direction du lac de Wildenstein. Un peu moins de 100 km, 1800 m D+ : malgré le vent et les 1ères difficultés, le compteur indique encore 30 de moyenne. Des cuisses nickel, le cardio dans les clous : tout va bien avant d'affronter la longue ascension du Markstein. Ça commence par +/- 2 km bien raides où chacun trouve son rythme avant une longue partie plus facile où ça visse pas mal avec un gars avec lequel on se relaie jusqu'au Treh. Au sommet, Marceau m'attend impatiemment (Matt est passé depuis belle lurette et il doit lui repasser des bidons au Ballon d'Alsace) : je m'arrête vite fait pour changer de bidons et remplir mes poches et repars ... seul. Personne au ravito course pour me reprendre, personne en ligne de mire, "la lose". Je lutte contre un vent de ouf sur la route des Crêtes où j'avance correctement mais moins efficacement qu'en peloton. Le Grand Ballon par ce versant ne pose pas trop de problème puis j'attaque la descente, toujours dans l'espoir d'un regroupement, en vain. C'est vraiment limite sur le haut, avec ce vent de dingue dont les rafales de côté sont impressionnantes et déstabilisantes. Je fais donc une descente plutôt moyenne, et me retrouve à Willer où le long feu rouge provoque mécaniquement un nouveau regroupement.
Nous voilà dans le retors col du Hundsrück, un col que je n'aime pas du tout de ce côté, avec quelques passages à 10% et une ligne droite face au vent pour atteindre le sommet. Néanmoins je positive et évite d'afficher les % sur mon compteur, ma tactique tout au long de la journée d'ailleurs, pour éviter de stresser dans la difficulté. Bon ça ne passe pas si mal et nous voilà dans la descente en 2 temps vers Masevaux. Il faut maintenant remonter la vallée de la Doller jusque Sewen. Heureusement le vent est favorable car c'est légèrement montant et ... interminable : même dans les roues, pas moyen de se reposer. Avec +/- 160 bornes dans les guiboles, j'ai vraiment hâte d'attaquer le Ballon d'Alsace, qui commence spectaculairement dans les lacets lu lac d'Alfeld. C'est easy jusqu'au lac, puis c'est du 8-9% quasiment jusqu'au sommet. Je me cale sur un rythme qui me voit doubler un certain nombre de concurrents sans me faire trop dépasser, toujours bon pour le moral, et je parviens au sommet sans (trop) baisser de régime. Content quand même de basculer vers la descente !
Mais comme tout à l'heure, j'aborde cette belle descente seul. C'est ballot, mais les circonstances de course ne peuvent pas être favorables à 100% sur un tel parcours. Je me fais quand même plaisir dans les nombreux lacets où j'apprécie l'accroche sensationnelle de mes nouveaux pneus Continental GP5000 TL, puis je respire en voyant de grands bataves me rejoindre peu avant Giromagny.
Le retour à Plancher les Mines va donc se faire sur du velours malgré les bons coups de cul vers Auxelle-Bas. Me voilà donc au pied de la PBF avec 200 bornes et 4100 m D+ au compteur, celui-ci indiquant également un honorable 27,7 km/h de moyenne avant l'ultime ascension. J'ai la satisfaction d'arriver à ce stade de la course nettement moins entamé que je ne le craignais, j'en veux pour preuve les 31'20 qu'il m'aura fallu pour atteindre l'arrivée, mon 2ème chrono sur cette rampe. J'attaque sans paniquer le 1er mur, terrible avec ses passages à 13%. Il y a des cyclistes de partout, des 2 parcours, cela donne en permanence des objectifs en ligne de mire pour garder le cap, mais la perspective d'en finir bientôt redonne du courage également. La dernière rampe est terrible mais la ligne est tout là-haut, pas le choix. Elle est franchie dans un ultime coup de reins après 7h48 chrono, super content.
Un temps qui me classe finalement 288ème scratch, mon meilleur classement jamais réalisé et 21ème de catégorie (50-59 ans) ... et 5ème Français ! Plutôt fier de moi sur ce coup-là.


De son côté, Matthieu a été une nouvelle fois énorme, avec le 58ème temps scratch et 6h53 soit 30,2 km/h de moyenne !!! Quant à Ségo, à peine remise de sa chute au Ventoux, elle a tout simplement terminé 1ère féminine sur le petit parcours, en écœurant la rivale qui lui collait aux basques dans la PBF, réalisant au passage le 81ème temps scratch en 4h34 : fantastique ! Bravo Ségo !!!

Au final, je remercie Marceau pour son précieux soutien : ravito, photo et taxi retour jusque Luxeuil, le top. Après un mois dédié aux cyclosportives, place désormais à de plus classiques balades à vélo, avec en ligne de mire un séjour dans les Alpes parfaitement préparé.



Le parcours :




Du côté de Strava :


26 commentaires:

  1. le t shirt est sympa et la médaille est plus classe que le diplôme papier. joli temps! bravo! Maëlig

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    1. Tes encouragements m'ont porté dans la pbf !

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    2. Tes heures d entraînement et tes jambes ont sans doute fait la plus grosse partie du travail. Maëlig

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  2. Bravo Lionel ! T'as la forme !
    On vient de voir les routes Corse et on a beaucoup pensé à toi. Isa Vincent

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  3. Purée pas si mal... T'as la forme pas les formes. Christophe Bournac

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  4. Bravo å toi ! Corinne Nicolazzi

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  5. Bravo Mec, quand tu feras le Ventoux n'oublies pas de payer un coup. Mon Brunoche

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  6. La classe... Superbe performance. Florian

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    1. Merci. Y'a moyen de mieux faire mais sur 8h de course les circonstances ne peuvent pas être favorables à 100%.

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    2. Nonobstant ta modestie qui t'honore déjà si j'arrivais à finir, je serai content. Alors avec cette moyenne... Florian

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  7. Bravo Lionel. Yann G.

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  8. Brabo Lionel ! J-P P.

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  9. Bravo Lionel !!! Clément P.

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  10. Bravo la classe ! Francine

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  11. Super Lionel en super forme félicitations pour ton temps vu les difficultés. Denis P.

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  12. Félicitations ! Hervé Weisrock

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  13. Super perf' cousin ! Pascal

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  14. Félicitations Lionel ! Nora

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  15. Bravo ! La forme est là. Arnaud Gomes

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  16. Félicitations Lionel ! Sophie Rohrer

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  17. Au top Lionel Perrin ���� j’espère que la météo a été clémente pendant les 208 km !! Bon dimanche à toute la famille bisous de nous 4. Max

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    1. Merci Max ! Oui très beau temps mais un vent du diable !!!

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  18. Trop fort le Moger ! J-Jacques

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  19. Super, bravo très fort. Carlos Amado

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  20. Que du bonheur pour moi d'avoir vécu la course en direct et de la revivre grâce à ton merveilleux reportage, à bientôt je serai toujours dispo pour vivre de tels moments. Marceau

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  21. Que de commentaires sympas! J'y vais aussi du mien en te félicitant pour cette belle perf. Lapin

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