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lundi 29 juillet 2019

L'étape du Tour 2019 : journée d'anthologie pour Matt et Ségo !

La 29ème édition de l’Etape du Tour s’est déroulée ce dimanche 21 juillet entre Albertville et Val Thorens, une étape sans doute décisive pour les pros à la veille de l'arrivée sur les Champs Elysées. Une étape courte qui va sans doute faire très mal avec ses 4300 m D+ (et seulement 2400 m D- !!!) en 135 km.  De plus ce sera la plus haute arrivée de l’EDT de l’histoire, 2365 mètres puisque les locaux ont souhaité rajouter une dernière difficulté à 10% de pente, histoire d'aller 4 mètres plus haut que l'Izoard, théâtre le plus élevé de l'EDT jusqu'à présent, c'était à 2361 mètres ...
Après une courte nuit à 4 km du départ, nous empruntons la piste cyclable pour nous rendre au départ. J'arrive à 6h15 dans mon SAS 0, c'est impressionnant le nombre de coureurs déjà présents.

Puis c’est à 7 heures pétantes que le départ est donné pour les 12 760 partants qui se sont élancés jusqu’à 9 heures du matin au pied de la flamme olympique. L'étape attaque direct par une petite bosse à la sortie d’Albertville qui me permet de revoir la tête du peloton après un peu de stress car je me trouvais au milieu du sas 0. Rien de bien méchant toutefois, mais l'allure est très rapide. Direction Villard-sur-Doron et Beaufort avant d’attaquer le Cormet de Roselend 1 970 m (19,9 km à 6% - col classé en 1ère catégorie sur le Tour de France 2019), un des plus beaux cols de France à mes yeux (à découvrir plus tranquillement ici) par le col du Méraillet en contrebas du barrage. C'est dans celui-ci que les groupes de niveau se sont formés : je me retrouve dans le deuxième groupe, alors que devant une petite quarantaine de coureurs sont partis. Les jambes sont bonnes et j'éprouve de très bonnes sensations mais le groupe qui part et vraiment au-dessus du lot : impossible de suivre alors que je suis à plus de 300 watts ! Mon groupe se forme à partir du magnifique lac d’altitude éponyme, et grâce à la légère redescente, nous nous retrouvons à une petite vingtaine.
La longue descente du Cormet, très rapide sur son début (86 km/h !), puis plus technique sur la fin nous menait à Bourg-Saint-Maurice où je n'oublie pas de me ravitailler. S'ensuivait une phase de transition mal plate vers le pied de la Côte de Longefoy : 1 168 m (6,7 km à 6,8 km - col classé en 2ème catégorie sur le Tour de France 2019), qui avait le bon goût d’être placée en forêt la plupart du temps. Forêt puis pré, pour mener à Notre dame du Pré ou col du Tra. Ce second obstacle s'avèrera très régulier et sans réelle difficulté. Par contre, il y a eu sans doute pas mal de sorties de route sur la descente très technique de Longefoy avec des passages étroits dans les petits villages.
Après la descente, place à la double voie dans la vallée pour rejoindre Moutiers et Salin-les-Thermes. Là, virage à droite et c’est parti pour 35 km de montée assez régulière pour grimper tout là-haut, à Val-Thorens : 2 365 m - (33,5 km à 5,5 % - col classé en Hors-Catégorie sur le Tour de France 2019).


Malheureusement, je suis victime d'une crevaison lente dès le pied ! Pensant m'en tirer avec un petit coup de bombe, je suis hélas contraint à un 2ème arrêt pour changer la chambre ! Quelle guigne ! Reparti le mors aux dents, je redouble nombre de concurrents m'ayant dépassé sur l'incident, dont Damien Richard et l'inusable Edwige Pitel (vainqueur chez les féminines pour la 5ème année consécutive). Je donne mon maximum sur cette interminable ascension pour finir l'étape à une très gratifiante 60ème place, au terme d'une arrivé inédite constituée d'une dernière montée de 1 km sur un chemin en gravillon et un final de 500 m à + de 10% où je finis à bout de force en 5h20min37sec. Un petit sentiment d’inachevé pour moi, puisque j'aurai au final perdu environ 5 min sur ma crevaison, ce qui m'empêche malheureusement de rentrer dans le top 50.



Albertville – Val-Thorens => 135 km – 4 300 m D+ en 5h 20min 37sec



Mes données compteur, on retrouve bien les 5 minutes d'écart suite à ma crevaison...



Le temps du cinquantième juste pour avoir un peu plus de remords ...


Malgré cette légère déception, cette EDT aura été l'occasion d'un beau weekend de sport avec Ségo. En effet, celle-ci réalise une très grande performance sur cette Étape du Tour 2019 => 832ème au scratch en 6h 24min 13sec => 15 féminine & 8ème de sa catégorie.




Félicitations Ségo, je suis très fier de toi.

Matthieu Deloy

La même journée vécue par Ségo :

Dimanche matin, levée 4h50, j'ai toujours du mal à manger ce gâteau sport et je suis du genre à traîner les pieds le matin mais tout l'équipement est prêt de la veille (pour une fois) !
Petit coup de stress tout de même avant de partir, j'ai oublié mon compteur dans la voiture de Matthieu qui est à 40 min de route du camping car... 😱
Bon tant pis... Arrivée dans le sas 1, je me situe au milieu et tout d'un coup, je vois Marceau avec mon compteur ... Alléluia !!!!!!
Départ à 7h07 pétante où l'ambiance dans le sas 0 est sympa avec les photos des coureurs du Tour de France qui ont été maillot jaune les années précédentes, affichées sur les barrières.
C'est parti mon kiki ! Ça roule comme des tarés dans Albertville et tout le monde se calme dans la première bosse entre Albertville et Beaufort.
On enchaîne avec le Cormet de Roselend ... mais comment je n'ai pas pu faire cette beauté avant ?! Grave erreur ! Je le monte bien (sans savoir où j'en suis puisque mon capteur de puissance ne fonctionne toujours pas...) et j'en garde parce que je sais que dans la montée finale ça sera quitte ou double... Première partie assez pentue, arrivée au barrage c'est ... sublime ! et ça remonte un peu plus jusqu'au col... Une belle descente suit, où je lâche les freins (j'ai une pointe à 90 km/h). Un petit peu technique avec quelques lacets mais ça passe bien, avec toujours des andouilles qui descendent sur le cadre entre les épingles... J'en ai insulté 2-3 ....

Transition pour aller à Longefroy, où les relais passent bien avec les gars. Côte de Longefroy, assez sympa : première partie dans la forêt avec quelques vues sur la vallée de la Tarentaise et paf ! une fois la forêt passée une vue dégagée au sommet avec des belles prairies et le petit village très rustique ! J'adore !
La suite : la descente vers Moutiers... On m'avait dit "attention danger très technique et sinueuse" ... Voilà qqch que j'aime entendre !!! Là je peux te dire que j'ai lâché les watts ! J'étais ultra concentrée sur les trajectoires, distances de freinage, relances, dépassement à l'intérieur des courbes ... C'était un pied d'enfer !
Je n'ai pas compté mais je dois en doubler une bonne vingtaine dont 1 fille !

Dans la vallée pour aller vers Moutiers, les dépassés reviennent en se relayant et jouent les gros machos de base et ne veulent pas me prendre de relais... Donc je roule sans me taper dedans et un gentil petit mec vient se mettre à côté de moi et me dit "Mais tu fais de la DH ? La descente que tu as faite était monstrueuse ! Et tu n'as pas de freins à disque !!! Tu dois avoir l'habitude des mecs qui ne prennent pas de relais ?!"
Mon Dieu, oui, c'est assez courant... Mais lui il est sympa, il prend un relais appuyé et fait péter le reste du groupe, je le tiens jusqu'au pied de Val Thorens et il se laisse décrocher...

Dans les premières pentes, ravito express par mon Papounet qui se tape un sprint de fou pour me donner un bidon et un coca... J'avais besoin de sucre...
Beaucoup d'encouragements dans ces pentes, ça fait plaisir ! Les gens deviennent dingues quand ils voient que je suis une fille ! Il y en a qui arrivent à lire mon nom alors quand tu entends "ALLEZ SÉGO !!!!" mais tu ne connais pas ... c'est assez drôle !

Montée régulière où j'appuie fort sans m'exciter ... je double une nana, encore une autre ... j'ai le mollet gauche qui commence à me faire souffrir ... Arrêt express aux Menuires pour recharger un bidon de coca, un demi d'eau et beaucoup de pâtes de fruit que je stocke dans ma joue 😇 ... Fais chaud dans ce pays...
Je rejoins les 2 nénettes que je dépasse sur l'extérieur d'une grande courbe ... ça vient bon ... Je passe le paravalanche (j'entends Matthieu dans ma tête qui me dit, ne t'énerve pas c'est long, tout le monde en chie). T'as raison Lulu ! Descente dans Val Thorens puis on termine par un gros raidar un peu caillouteux et il y en a de la pente là !!!! Finale à l'arraché pour passer la ligne d'arrivée ! Heureusement que les bénévoles sont là pour nous pousser après la ligne ... sinon je serais tombée ! Je finis en 6h24, 836 scratch, 14ème féminine/645 et 7ème dans ma catégorie/120. Val Thorens c'est beau mais ça reste très construit avec des grandes tours donc rien de transcendant ...

Médaille autour du cou, je retrouve Lulu qui est super content de me voir mais aussi triste quand il me raconte qu'il a crevé... petite photo sur le stand isostar, on mange bien au ravito et on enchaine avec une longue descente vers Moutiers, où une bonne douche dans le camping car nous attend avant de reprendre la route direction les Vosges ...

Peut-être à l'année prochaine !








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