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jeudi 10 mai 2018

Route Verte 2018

Après avoir zappé plusieurs éditions, plusieurs facteurs importants m'ont incité à participer à La Route Verte 2018, une cyclo plutôt sympa et au profil disons "semi-montagneux".
- La météo, en premier lieu. Alors qu'il faisait un froid de canard l'année dernière, nous avons droit cette année à un temps estival : grand soleil, chaleur "idéale" autour de 24°C, légère brise dans les cols pour éviter la surchauffe (mais un petit vent de face un brin pénible pour le retour ...). Quasi le top !
- Le besoin de travailler le rythme. Ça roule plus vite en course, il faut s'accrocher, beaucoup plus que seul ou à 2 dans les cols. Taper dans les cuisses pour rester dans les roues et tenir dans des pulsations très hautes pendant +5h, tel est le deal. Ça va faire mal, mais ça va être bon !
- L'envie de me mesurer à d'autres et de rouler en peloton ! Mon dernier dossard date de l'Alsacienne 2017, une trotte. J'ai envie de retrouver les sensations grisantes de l'aspiration, mais aussi de savoir où je me situe après mes entraînements de ce début d'année et malgré mes 51 printemps sur le porte-bagages !
Arrivés à Bouzey, Matthieu et moi nous inscrivons en dernière minute avant d'aller nous préparer tranquillement. On papote avec pas mal de gars, surtout Matthieu qui connaît tout le monde ou presque, avant d'aller nous placer sur la ligne de départ. A 9h00 pétantes, les pédales sont enclenchées et le cortège casqué s'élance à allure régulée jusqu'au départ réel, 2 km plus loin.
Le parcours comporte 3 parties bien distinctes, avec dans un 1er temps une approche de +/- 40 km très faciles, suivie de 60 bornes où se concentre la majorité des difficultés (+/- 1500 m D+ quasi non stop), pour enfin conclure avec un retour de 60 bornes assez roulant malgré quelques bosses. Tout un programme.
Comme prévu, les choses ne vont pas traîner au départ. Il faut régulièrement serrer les dents pour rester dans la roue et profiter un max de l'aspiration, ceci au prix de douloureuses relances, ou de replacements coûteux en énergie. Le prix à payer pour rester dans le bon paquet et avancer confortablement à des vitesses largement supérieures à l'habitude. Le cardio au taquet, c'est d'ailleurs à ce moment de la course que j'aurai atteint plusieurs fois ma FCmax, sans compter le stress de vagues potentielles au sein du peloton (qui ne se produiront pas cette fois-ci), le début de course est comme escompté très rapide et rude pour les cuisses, avec une certaine crainte d'obérer le reste de la course en ayant trop tapé le capital énergie, et le souvenir de vilaines crampes ...
La réponse va vite arriver, puisque après avoir négocié la seule difficulté (le col de Raon aux Bois) et avoir traversé Remiremont sans encombres, nous arrivons à hauteur de Dommartin (37,4 km en 1h !!!) où se dresse le 1er col du jour : le col de Cheneau, qui va irrémédiablement faire éclater le peloton. Curieusement, après s'être scindé en 2 vers Dounoux, celui-ci s'était reformé, j'étais même juste derrière mon équipier habituel au pied du petit col.
Face à la pente, ce n'est plus la même musique, et je pense qu'un certain nombre de concurrents ayant un peu présomptueusement fait le "kéké" jusque là ont dû par la suite trouver le retour bien bien long !... Pour ma part, je me retrouve sur mon terrain de prédilection. Sur mes braquets habituels, je double nombre de congénères incapables de mouliner sur des développements trop ambitieux : ils n'ont pas vu les profils du parcours, ou bien ?
Chacun son problème, je file vers la descente abrupte avec une certaine retenue, avant qu'une transition tranquille ne nous conduise vers Thiéfosse. J'ai le plaisir et la surprise de reconnaître Michel Aubriot, avec qui j'échange brièvement. Cette fois, on entre réellement dans le vif du sujet, avec l'ascension du col des Hayes, rarement <7%, plusieurs passages >10%, les masques vont tomber, et chacun, à tous les étages de la course, va forcément se retrouver à sa place. J'ai l'agréable surprise de me retrouver très à l'aise dans le groupe qui s'était constitué dans la vallée, au point de parfois temporiser légèrement. On en rattrape quelques uns, on en perd d'autres, on se regroupe dans la courte descente centrale avant d'attaquer le haut du col, avec 2-3 km qui déchirent ... Pas vraiment le temps de profiter des paysages aujourd'hui, mais ce massif est vraiment somptueux !
Un dernier coup de reins nous emmène à la Croix des Moinats, où une vraie descente permet de soulager temporairement le moteur (mais très relativement car il faut y pédaler), avant de se confronter au col de Grosse Pierre par la route du Droit, que j'avais trouvée bien retorse samedi dernier. Aujourd'hui, miracle, tout va bien ! Je me retrouve de nouveau en tête de groupe, avec la satisfaction de profiter des bienfaits d'un entraînement acharné et assidu, loin des cadors bien sûr, mais je sais où peut être ma place, et je pense justement y être, et sans trop puiser ...
Un des rares moments où j'ai pu lâcher un peu le guidon 😎
Un gars avec son vélo de CLM nous fait l'ouvreur dans la descente vers Gérardmer. Une descente sinueuse mais sans épingle où on peut presque tirer tout droit. 75 km/h en pointe, le bonheur.
Sur les bords du lac rallié à un train d'enfer, on constate avec consternation que 2 cyclos se sont emplâtrés dans la barrière de sécurité. Ça n'a pas l'air joli-joli malheureusement ...
La suite ? Un p'tit col, sinon rien ! Sapois au menu : une épingle à 15%, le reste à 7-9%, sous un soleil que certains commencent à trouver trop ardent. Au sommet, c'est la mi-course : Marceau joue comme prévu les porteurs d'eau, merci merci ! J'en profite pour prendre quelques infos : Matthieu et son groupe sont passés il y a environ 1/4 d'heure, ils se situent "dans les 25". Nickel !

Les 5 photos suivantes sont à mettre au crédit de toutsurlaplaque.





J'attends quelques secondes Michel, le but étant depuis un moment de finir la course (au moins) à 2 : une équipe imprévue, des alliés de circonstances ! 😃 A Vagney, un groupe se reforme, avec 2 gars du même club qui veulent que des relais s'organisent. Banco, on y va avec Michel !... et puis plus rien ! OUKISSON ? Ben nulle part : à la sortie de Vagney, y'a plus personne ! On file donc à 2 vers le dernier gros morceau du parcours : le col du Singe, qui n'a rien d'éponyme pour une fois !!!
Pas de la tarte, cette ascension ! De la ferme en contrebas de la mairie-école jusqu'à la sortie de Cleurie, ça gratte sévère, avec même le goudron qui fond comme en plein mois d'août. On rattrape Francis Mengin, grande figure du cyclisme local, avant de négocier une descente délicate vers Eloyes : en 60 bornes, l'altimètre vient de passer de 500 à 2000 m D+ ! La moyenne en a forcément pâti, mais elle n'est jamais descendue sous la barre des 30 km/h ...
Le groupe de Matthieu à Jarménil.
Faciles sur le papier, il va falloir quand même désormais se coltiner les 60 km restants ! Sur le plat, je suis facile derrière la grande carcasse de Michel dont la puissance fait merveille. Mais pas question de sucer la roue, je prends les relais qui me reviennent, avec cependant un manque d'efficacité évident. 😕 La bosse de Xertigny, pourtant anodine au regard des % précédemment affrontés, fait bien mal aux cuisses, avant un long faux-plat descendant fort bienvenu. Ce n'est qu'à 15 bornes de l'arrivée qu'enfin un paquet de 10 nous rattrape. A partir de là "c'est du velours", avec une vitesse de croisière qui augmente tout en produisant moins d'effort !!!
Je termine donc la cyclo de 159,9 km (chrono démarré au départ fictif) en 5h09 (officiel : 158 km en 5h06), terminant à la 68ème place un parcours développant 2563 m D+, avec au final un coquet 31 km/h de moyenne. Gratifiant, d'autant que je ne finis "pas si loin" (toutes proportions gardées évidemment) que ça de Matthieu, qui a même joué les Don Juan : il a rallié l'arrivée 21 min plus tôt que moi, soit 33 km/h de moyenne, dans un groupe où se trouvait une sympathique belge, supersonique et 1ère féminine, la grande classe. Celle-ci se trouvant en panne de bidon, Matthieu, grand seigneur, lui en a cédé un pour qu'elle puisse finir sans s'arrêter à un ravito. En contrepartie, Marie (c'est son prénom) lui a promis à l'arrivée de lui céder son bouquet, ce qu'elle fit avec bon cœur : vraiment la grande grande classe. Ils ont tout pour s'entendre ! 😎😀😜





Matthieu avec Ch. Planet, professionnel et vainqueur du petit parcours.

Marie, bien entourée (mais je n'y suis pour rien) !!!
Photo Toutsurlaplaque.

PS : merci Marceau pour les photos !

Le parcours :

2 commentaires:

  1. Félicitations pour la moyenne et toujours un plaisir de te lire sans faute en plus ! J-Charles

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  2. Bonjour Lionel,
    Magnifique reportage de ta participation à la Grande Route Verte. Sympathique résumé complet, précis, très bien narré avec de jolies photos.
    Merci de nous en faire profiter.
    Continue de prendre du plaisir dans des cyclosportives.
    Sportivement
    JmT

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