Aujourd'hui, une fenêtre météo à ne pas rater se présente, elle va être bien utilisée. Je me joins pour l'occasion à Olivier et Matthieu, 2 coursiers FFC et UFOLEP locaux, 2 potes habitués à rouler ensemble, même s'ils ne font plus partie du même club cette année. A leur demande, nous voilà partis pour une sortie d'au moins 5h. Pour les avoir déjà accompagnés, je sais que l'entente sera bonne et j'ai plutôt confiance en mes moyens, même si je n'ai pas effectué une telle sortie depuis un moment. (...)
Mais je me dis par ailleurs que les gaillards, avec plusieurs courses dans les jambes, doivent avoir le rythme, et je m'attends donc à souffrir ...
Après une vingtaine de km d'échauffement, le trio se forme à Bruyères, point de ralliement. Le départ sur une route bien fréquentée ne permet pas trop les conversations à 3, celles-ci ne vont commencer qu'une fois Lépanges traversé, sur la petite route rejoignant Tendon.
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Mes équipiers du jour au départ de Bruyères. |
Le vent bien présent nous taquine un peu, mais n'entame pas la bonne humeur.
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St Jean du Marché. |
A Tendon, les choses sérieuses commencent, avec une montée inédite pour moi. C'est la route de la Bisoire, dans le massif de la Tête des Cuveaux. Ça monte, surtout au pied, on est tranquilles, mais c'est truffé de petites intersections, à tel point que je n'ai pas retrouvé notre chemin exact sur Openrunner ! Ledit col permet de redescendre vers Le Tholy, nous bifurquons donc avant le sommet, pour une descente vertigineuse. La grimpée en sens inverse doit valoir le détour !
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Vue sur Tendon en montant la route du col de la Bisoire. |
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Matthieu mouline allègrement. |
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Olivier, champion d'Italie ? Non, licencié à Anould. |
Une portion plate et a priori facile nous mène jusque St Nabord, en passant devant les glaces Thiriet : c'est sans compter sur le vent qui s'engouffre dans la vallée de la Moselle et contrarie notre avancement avec force. En file indienne et en relais, les choses ne se passent pas trop mal, mais, 1er indice, je n'ai pas la force de mes partenaires lorsque je me retrouve en tête, face au vent ...
Nous voilà au pied du col de Raon aux Bois qui ne présente guère de difficultés. Il s'enfonce dans la forêt avant de descendre vers le village éponyme, puis vers le lieu-dit La Racine.
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En direction de Raon aux Bois. |
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Joli, le pays de Julien Absalon. |
Nous enchaînons vers un long faux-plat montant en direction de Fallières. Prudemment, je me place dans la roue de Matthieu, qui continue de pédaler avec agilité : je suis incapable de prendre un relais, l'allure est montée d'un cran, le vent est soutenu, et il reste encore un paquet de bornes ... Mais que c'est joli !
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Matthieu, alias Contador, le clenbutérol en moins !. |
Une courte descente nous permet de filer vers Remiremont. Malgré le changement de direction, le vent ne nous est toujours pas favorable : c'est à n'y rien comprendre.
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Remiremont, dans la bien-nommée rue des Arcades. |
La suite nous mène vers les choses sérieuses, via Dommartin et Vagney : le col de Sapois. Cette fois, le vent nous pousse, tant mieux, car mon compteur affiche 100 km et les cuisses commencent à faire mal. Dès le pied, Matthieu s'envole irrémédiablement, avec une facilité déconcertante. Je monte à mon rythme habituel ce petit col revêche, en compagnie d'Olivier d'abord, mais celui-ci a des ressources, et dans la difficile ligne droite finale, il accélère avec pour objectif de passer le col en compagnie de l'homme de tête. Sans m'affoler, je les rejoins avec un retard d'environ 1 min.
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Matthieu, facile dans les montées. |
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Olivier, plus à l'arrache, mais pas mal non plus ! |
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Les jonquilles sont tranquilles cette année : pas de fête prévue. |
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Le panneau a l'air aussi fatigué que moi ! |
Le versant gérômois du col est court mais abrupt (10%), puis nous traversons la Perle des Vosges rapidement et attaquons la montée du Poli. Théâtre annuel de la partie vélo du Triathlon, cette grimpée sèche scie un peu plus nos jambes déjà bien sollicitées.
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Le lac, d'un bleu éclatant aujourd'hui. |
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Au sommet, vue sur Xonrupt et les crêtes de nouveau enneigées. |
La suite ? Le col du Surceneux et la magnifique descente du défilé de Straiture. Impossible toutefois de la photographier. Mes équipiers ont décidé de faire la descente. La vallée en faux-plat descendant est avalée à une vitesse folle. Je prends un relais, puis y renonce : même à l'abri, à plus de 50 km/h, je suis au taquet comme si je montais un col ! Je m'accroche pour rester dans la roue, sinon, je suis mort ! Des fous furieux ...
Nous retrouvons le vent pour la fin du parcours passant par Anould, Saulcy, le col de l'Anozel, Taintrux. Je quitte fourbu mes compagnons qui, eux, doivent encore rentrer à Bruyères. Ils voulaient faire du volume, les voilà servis : 157 km en 5h37 pour 2136 m D+. Une belle partie de manivelles, il peut pleuvoir demain !!!
Belle conclusion, en effet il peut pleuvoir :-)
RépondreSupprimerLe travail a été bien fait ;-)
Trop cool comme résultat final,pas mal comme travail.
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