Avec un ciel et un thermomètre toujours capricieux, impossible de rater l'inespérée fenêtre météo de ce samedi. Toujours pas question de prendre de l'altitude, mais le circuit du jour s'avèrera musclé malgré tout, avec quelques cols faciles et une multitude de petites bosses dont l'accumulation finira par laisser des traces, d'autant que les velléités n'étaient pas au vagabondage ce jour ...
Au départ, le compteur dépasse timidement le 0°C, mais le soleil brille sur la pâle campagne encore tachetée de blanc par endroits, qui tarde à retrouver son vert printanier. Bientôt, espérons-le, celui-ci nous dopera le moral, quand il rendra enfin ses couleurs à la nature. (...)
Le col des Arrentès me sert une nouvelle fois d'échauffement avant de retrouver mes amis à Bruyères. Je rattrape peu avant un cycliste ami d'Olivier, ex-coursier à court de forme, qui nous accompagnera un moment. Tout en papotant, nous nous dirigeons à bon rythme vers Lépanges puis Rehaupal où la route se dresse vers un col menant au lieu-dit La Racine, et que j'affuble donc du même nom, 3 km environ en contrebas du col du Champ de Laxet. Assez sec à la sortie du village, il se montre ensuite régulier à 4-5%, pour 3,5 km d'ascension en tout.
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Col des Arrentès : le Mont Thiriville apparaît. |
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Col des Arrentès. |
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Aumontzey et son église devenue salle polyvalente ! |
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Rehaupal : attaque d'Olivier ! |
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Fausse alerte ! |
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Col de la Racine. |
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Des roues de pro. |
La descente nous mène au Tholy, où nous empruntons l'itinéraire bis jusque St Amé, via une petite route fort agréable parallèle à la départementale. Cette variante en balcon sur la vallée offre le double avantage de nous permettre de profiter du paysage et de se montrer nettement moins monotone, avec une succession de coups-de-cul : du fractionné grandeur nature !
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Julienrupt. |
Direction Remiremont ensuite, par la bucolique route de Dommartin. Malheureusement, les automobilistes du matin se montrent fin énervés, avec des coups de klaxon vindicatifs très exagérés, alors que très honnêtement, nous nous montrons respectueux en ne nous appropriant pas outrageusement la chaussée ... Néanmoins les excités du jour nous doublent rageusement et bruyamment, vraiment n'importe quoi !
Bref, la traversée tambour battant de Remiremont ne pose pas véritablement de problème, et nous nous retrouvons au pied du col de Raon menant vers le village éponyme qui vit grandir en son temps un VTTiste devenu célébrissime. L'occasion involontaire de me prouver, si besoin était, qu'il existe un fossé entre le cyclosport touristique (ou le cyclotourisme sportif, comme on veut), auquel je pense appartenir, et le cyclisme de compétition, plutôt la vocation de mes copains. Mais également que le matériel ne fait pas tout, qu'il faut aussi un bon moteur ... En effet, mes collègues maintiennent dès le pied un tempo que je suis jusqu'à une épingle, nonobstant une montée dans les tours au niveau cardiaque qui ne me laisse aucun doute sur la suite ... Le lacet passé confirme mon intuition : vaincu par les lactates, je me rassois et remonte de 2 dents, eux continuant sans broncher sur le même braquet. Au sommet, il n'y a pas photo, 300 m dans les naseaux ! J'aurais bien aimé rester dans les roues, encore eût-il fallu que je le pusse ... résultat, en course, c'était l'échappée, et moi le groupetto !
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Col de Raon-aux-Bois. |
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Au loin, le bassin romarimontain. |
Mes copains ayant bien sûr coupé leur effort, je les rejoins rubicond dans la courte descente, puis nous rallions Arches tranquillement, le long d'une route contournant agréablement une colline. De nouveau, des faux-plats montants et des bosses s'offrent à nous, qui commencent d'ailleurs à peser, d'autant que ce vent omniprésent, aux airs de bise, mais malgré tout tourbillonnant, nous rafraîchit en direct les narines. Le ciel s'est voilé, le seul moyen de se réchauffer est donc d'envoyer les watts, ce qui dans mon cas est loin de créer un microclimat : ce sera tenue d'hiver intégrale jusqu'au retour ...
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Entre Archettes et Mossoux |
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Vers Charmois. |
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Vue sur le Colimont. |
La suite nous mène à Charmois puis Aydoilles, avec un profil altimétrique toujours en dents de scie assez casse-pattes, il en sera d'ailleurs ainsi jusque Bruyères, avec les côtes de Méménil, Viménil et Grandvillers. Alors qu'Olivier et Matthieu regagnent leurs pénates, je poursuis mon chemin vers une assiette roborative qui devient entêtante, avec un tourbillon de fumets appétissants à l'esprit. Le col de Vienville franchi, je plonge dans la cuvette forfelaise, avant de m'imposer le col du Plafond en guise de dessert, histoire de soigner le D+ : 139 km, 4 cols seulement mais 1 778 m D+ quand même, le tout en 4h59. Pas vraiment une promenade de santé ...
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