Quelle est la différence entre la théorie et la pratique ? Outre
cette réponse un peu légère, ou
celle-ci, d'un illustrissime auteur, ma réponse du jour est plus pragmatique. En effet, le circuit envisagé, et réalisé, en ce jour de poisson d'avril, s'est avéré bien plus fatigant que supposé : sur le papier, une boucle avec peu de difficultés, à l'arrivée, une sortie rendue harassante par un vent d'est impitoyable ... Le départ est prévu direction Taintrux, moyennant une connexion avec l'ami Matthieu qui a déjà affronté la vigueur de la bise depuis Bruyères. La descente vers St Dié nous donne une idée de la force du vent dont il faudra se jouer tout au long de cet après-midi ensoleillé, une fois n'est pas coutume, mais vraiment frisquet : la tenue d'hiver complète est de rigueur. (...)
Nous effectuons un petit crochet à Nayemont les Fosses pour encourager Olivier qui participe à une course UFOLEP, sur une boucle assez escarpée, puis sans nous attarder, nous retraversons la ville pour attaquer le col des Raids. Assez pentu jusqu'au lieu-dit "La Culotte", il se poursuit gentiment avant de redescendre vers St Jean d'Ormont.
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Direction Vanémont. |
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Au départ de la course. |
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Les Hautes Fosses. |
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Olivier au départ. |
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Le pied du col des Raids. |
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Vue sur l'Ormont. |
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Sommet du col des Raids. |
De là, on remonte en suivant la route du col du Las jusqu'au Ban de Sapt
avec un bon vent de face qui n'annihile point notre avancement ni notre
humeur primesautière. La suite nous mène vers Moyenmoutier le long d'un
plateau offrant un beau panorama. Ce passage est mené tambour battant
par la grâce d'un vent devenu porteur et d'un profil descendant. C'est
beau ... c'est agréable, ne manquent qu'une dizaine de degrés (au moins) pour
rendre cette portion idyllique !
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En direction de Moyenmoutier. |
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On longe la voie rapide avant d'entrer dans Raon. |
Nous continuons à bon rythme jusque Raon l'Etape, où la suite nous conduit dans le 54 via le col de Rouge Vetu, à travers une forêt de pins (la région est gréseuse) qui permet de rallier sans trop de difficultés Neufmaisons. Le vent, de nouveau notre allié, nous porte vers Vacqueville, Merviller et Baccarat sur des routes exemptes de circulation ou presque, ce qui rend leur traversée encore plus sympathique. La moyenne horaire remonte vite et sans trop d'efforts pour culminer à 29,2 km/h, malgré la bise et les 1 000 m D+ affichés par nos compteurs.
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Col de Rouge Vetu. |
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Vacqueville |
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Entrée de Baccarat. |
Pour s'extirper de la capitale du cristal, nous empruntons la route en direction de Rambervillers, avec le passage du col de la Pêche (370 m quand même !) puis la traversée de Ménil sur Belvitte (vous avez bien lu, pas de vicieuse contrepèterie !). La côte qui s'ensuit et le vent de 3/4 face marquent le début du retour qui devra se faire en buttant contre cette satanée bise ... Jeanménil, Autrey, Brouvelieures, se rapprochent tout doucement.
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Col de la Pêche. |
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Sortie de Ménil sur Belvitte. |
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Aux abords de Jeanménil. |
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Sortie d'Autrey. |
Heureusement, une bonne partie de cette portion est boisée, ce qui nous protège un peu de ce virulent souffle contraire. Mais lorsqu'on sort de la forêt, il se rappelle à notre bon souvenir, rendant notre progression plus laborieuse, d'autant que nous sommes un peu au bout du rouleau. Alors que Matthieu regagne ses pénates, il me faut affronter les bosses de Laveline et le col de Vienville seul. Plus très ingambe, je passe les obstacles plus ou moins à la ramasse. Le vent est tel qu'il me faut même pédaler dans la dernière descente ! Le calice jusque la lie ...
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Vers Yvoux. |
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Col de Vienville, au loin la neige au Haut des Frêts. |
Bref, je termine plutôt laborieusement cette sortie a priori facile mais finalement pas tant que ça. Côté chiffres, 131 km, 4 cols, 1 523 m D+ en 4h42 : ça dégage les bronches !
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