Après des semaines de sevrage, la météo offre ce jour une nouvelle fenêtre permettant une belle escapade. J'en profite pour me concocter un parcours plutôt musclé, avec quelques cols gratinés, sans toutefois monter trop haut : il n'y a pas si longtemps, c'était l'hiver, ne l'oublions pas ! Une balade à la découverte des jonquilles, enfin épanouies ! Suivez le guide ! (...)
Le parcours débute par ... un col, puisque Corcieux se situe dans une cuvette dont il faut bien sortir si l'on veut voir du pays. Ce sera aujourd'hui les Arrentès, en direction de Granges et des 1ères jonquilles que le vent et les années (les siècles ?) ont parsemées jusque là, via la vallée de la Vologne. A peine échauffé, je continue avec le col du Champ de Laxet, assez forestier et ombragé, qualité appréciée d'avril à octobre, mais plutôt froid et humide tout au long de l'hiver. Je l'attaque sur un 39X19 jusque Berchigranges, puis 39X21, avec un 19/20 km/h qui me sied. Mais voilà qu'un avion me rattrape et me salue : il reste 500 m, je prends sa roue. 24 km/h, je ne l'aurais pas suivi longtemps le bestiau !!! On taille une courte bavette sur le sommet et dans la descente, puis nos routes se séparent.
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En montant les Arrentès ... |
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1ères jonquilles à Granges. |
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Col du Champ de Laxet : un des nombreux ruisseaux. |
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Vaches Highland : elles ont pris le Shuttle ? |
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Sommet du Champ de Laxet, dans le sillage de l'avion. |
J'enquille sur la sévère montée du Haut du Tôt, route forestière très raide, notamment jusque Bouvacôte. Ce village à cheval sur 2 communes possède l'église la plus haute du département et fut le théâtre de violents combats en 1944 ... L'ascension démarre fort avec des passages à 10%, où les prés jaunis par les jonquilles et la vue sur la vallée en contrebas permettent de s'évader mentalement ... L'entrée dans la forêt marque une rupture de pente, dès lors le sommet est atteint sans soucis. La descente offre un moment un panorama à 180° qui mérite un court arrêt photo : des neiges subsistant sur les crêtes aux hauteurs de Vagney, la vue est somptueuse !
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Pied du Haut du Tôt, paré de jaune. |
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Vue sur Le Tholy : l'élévation a été rapide. |
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Vallée du Tholy - Julienrupt. |
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Entrée dans la forêt, fin des hostilités. |
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Le Haut du Tôt. |
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Le Haut du Tôt : au loin, le Haut du Roc. |
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Le Haut du Tôt : quelle vue ! |
Je reste concentré sur ma trajectoire, car la pente incite à la vitesse, mais les nids de poule et les gravillons imposent, eux, la prudence ... A Menaurupt, se profile le col de Sapois. Méconnu, il mérite le détour, par son côté sauvage et sa difficulté. Pas très long, certes, mais ce versant propose 2 derniers km en ligne droite à 7-8%. On a l'impression que ça ne monte pas trop, mais le braquet utilisé prouve le contraire. Pas grave, je sais à quoi m'attendre, et j'en profite pour photographier les prés qui ont revêtu le jaune de saison qui leur va si bien : il n'y a pas si longtemps, c'était tout blanc !!! La descente vers Gérardmer est technique, la traversée de la Perle des Vosges se passe quant à elle sans souci. Il n'en eût pas été de même dimanche dernier, jour de la Fête des Jonquilles, qui connaît à chaque édition une affluence record. Quelques chars ayant participé au défilé restent d'ailleurs exposés ça et là ...
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Col de Sapois : hommage au Tour de France ! |
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Col de Sapois. |
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Col de Sapois : attention, ne pas s'appuyer sur la pancarte ! |
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La Perle de Gérardmer ... |
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Un des chars du corso fleuri. |
Direction ensuite Xonrupt (prononcer "ksonru", et non "gzonrupt"), au pied du col de la Schlucht, que je n'ai pas escaladé cette année encore pour éviter la neige et les routes salées. Malgré le D+ déjà avalé, l'ascension passe nickel, les cuisses encaissent bien, par la grâce d'un léger vent favorable, ça aide un peu ! Bien que ma route bifurque au Collet, je m'offre le reste de l'ascension, en faux-plat montant, facile il faut le dire, au point que je remets le grand plateau : là, je me dis, il n'y a pas que le vent, ça doit bien carburer ...
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Col de la Schlucht. |
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Col de la Schlucht : vue sur le lac de Longemer. |
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Col de la Schlucht : la Roche du Diable. |
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Col de la Schlucht : vue sur les pistes de La Bresse. |
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Col de la Schlucht : la neige encore présente dans les fossés à l'ombre. |
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Col de la Schlucht : sans doute pas le dernier passage de l'année. |
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Col de la Schlucht : fini le ski ! |
La descente vers le Valtin est ultra rapide, avec des grandes portions droites au revêtement assez sûr ... Je fais l’œuf, et hop, 70 km/h au Vétiné ! Moins pentue, la descente se poursuit par le Rudlin, lui aussi tout de jaune vêtu, puis jusque Plainfaing, au pied du col du Bonhomme. Mais il est l'heure pour moi de rentrer, je lui tourne donc le dos pour rejoindre Anould puis le col du Plafond, pour la 10ème fois gravi cette année déjà, avant de regagner mon point de départ pour une fin d'après-midi "jardinage", histoire de parfaire un bronzage "cycliste" qui prend forme tout doucement ...
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Le Valtin. |
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Col du Plafond : encore du jaune avec un forcicia ! |
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Col du Plafond. |
Bilan des courses : 94 km, 6 cols et 1 739 m D+ en 3h28 : JAUNE de plaisir !!!
Le parcours :
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