Très bonne idée, le printemps a enfin décidé de montrer le bout de son nez pour le grand WE de l'ascension, au plus grand bonheur des cyclistes qui vont pouvoir enfin sortir les tenues courtes définitivement, mais aussi j'imagine des jardiniers, des randonneurs, des motards, des agriculteurs, etc ... A l'instar de bon nombre de mes congénères ou du Poinçonneur des Lilas (en rêve !), je n'ai pas raté l'occasion d'aller "m'évader dans la nature" avec comme seule ombre au tableau un vent d'est très frais et incroyablement virulent, et comme objectif de me coltiner un versant de col valant son pesant de cacahuètes, sportivement et visuellement. Pour le reste, suivez le guide !
Je laisse monter un peu le thermomètre avant de décoller, en milieu de matinée donc. Départ vent de face oblige, je ne suis pas (trop) maso, je me dirige vers Taintrux où l'échauffement se termine dans le petit col d'Anozel, avant de basculer vers Saulcy. Je poursuis tranquille jusque Provenchères, contraint de m'employer plus qu'à l'accoutumée, la faute à cette force contraire invisible et implacable. Je poursuis tout droit vers Saales atteint après avoir gravi le col de, très accessible malgré les bourrasques.
La descente jusque Fouday ne va pas être vraiment reposante : mais qu'est-ce que c'est que ce vent de dingue ?!!! Celui-ci s'engouffre dans la vallée, tel un flux de voyageurs pressés dans un couloir de métro, avec un effet d'entonnoir le renforçant. En arrivant au pied de mon objectif j'aurai grillé un peu plus de cartouches que prévu, mais heureusement pas au point d'obérer la réussite de ma sortie ...
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La Roche du Corbeau à Vanémont. |
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Col d'Anozel. |
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Col d'Anozel. |
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La Fave. |
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Fouday |
Je quitte désormais la vallée de la Bruche pour attaquer l'ascension du Champ du Feu. Une ascension sérieuse de 12 km pour 700 m D+, sachant que les 2 premiers et le dernier km sont anodins ... Jusque Waldersbach, la route s'élève tranquillement donc, j'en profite pour enlever coupe-vent et baisser manchettes, au milieu d'une nature en pleine frondaison, où les caducs retrouvent leur verdure et où jaillissent mille couleurs des prairies. J'attaque la première rampe de 3,5 km en souplesse, histoire d'économiser mes lombaires fragilisées. Ils sont communs avec le col de la Charbonnière et sont assez costauds, autour de 8%, puis je bifurque à gauche pour rejoindre le Champ du Feu par la Serva. C'est à partir de Belmont que je retrouve alors l'immarcescible plaisir de profiter de paysages de montagnes en gravissant un col, bonheur oublié depuis un certain temps pour raisons hivernales, notamment. Ce fichu vent aura au moins cet avantage, celui d'apporter une luminosité fantastique sur l'horizon et sa kyrielle de sommets callipyges (il faut bien se divertir l'esprit en pédalant ...) si caractéristiques du massif : quel spectacle !!!
A l'approche du sommet, il reste 2 km au milieu desquels est nichée la petite station de ski : ils s'avèrent de nouveau plus raides et se font vent de face, mais l'objectif est en vue car ensuite je tourne à droite vers la tour du Champ du Feu pour finir plutôt facilement l'ascension à 1099m, avec un dos qui, ouf, n'a pas bronché.
Une petite barre, et hop, je remonte à bon rythme la vallée du Giessen jusque Urbeis, au pied du col éponyme. Pas de réelle difficulté sur les 3 gros km d'ascension qui me ramènent dans les Vosges, nonobstant des cuisses qui commencent à peser, preuve que ma forme 2016, à défaut de préparation digne de ce nom, n'est pas à la hauteur de celles des années précédentes.
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La Croix aux Mines. |
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Col de Mandray : le Chipal. |
Un col qui ne présente rien d'insurmontable, malgré une pédalée plus vraiment aérienne ; je rejoins donc la vallée de la Meurthe où il ne me reste plus que le sempiternel col du Plafond à grimper pour terminer cette jolie boucle de 131 km, 2 196 m D+ couverte en 4h51. Une sortie en forme de baroud d'honneur puisque j'ai finalement dû me résoudre au bistouri, devenu inévitable. Après de longues semaines à tester des techniques plus ou moins capillotractées et vouées à l'échec pour l'éviter, le sort en est donc jeté, avec le secret espoir de retrouver l'intégralité de mes aptitudes physiques et de pouvoir reprendre durablement mes activités sportives. Alors à un de ces 4 ...
Le parcours :
On vient de constater que tu as dignement honoré le jour de l'Ascension avec le passage de toutes ces bosses vosgiennes que tu connais par cœur mais que tu vas devoir délaisser pendant quelques semaines, le temps de remettre ton dos en état.
RépondreSupprimerOn est de tout cœur avec toi pour ce moment pas très rigolo.
Eve et G²
Je vais être à l’école de la patience pour un moment.
SupprimerJe ferai du vélo par procuration, en imaginant Gé² sur son biclou dans la Croix des Moinats !!!