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mardi 21 mai 2019

La Granfondo Vosges

Première cyclo de l'année pour moi avec la Granfondo Vosges au départ de La Bresse, ce dimanche 19 mai. Au pied des pistes, la station de ski bénéficie de toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir les quelque 1500 cyclistes prêts à en découdre sur 3 parcours très solides.
Bien qu'ayant programmé ma participation de longue date, c'est en dernière minute que je me suis finalement inscrit, la faute à une météo vraiment capricieuse. Une prise de tête pas possible vendredi et samedi, et moult tergiversations en consultant un maximum de sites météorologiques indiquant presque tous une forte probabilité de pluies soutenues. Et puis la tentation étant trop forte, je suis allé chercher ma plaque de cadre, non sans appréhension malgré tout ... Bien m'en a pris, la journée a été quasi sèche !
Pour autant je ne fais pas le mariole en arrivant sur place, avec 7 petits degrés, un ciel complètement bouché, un plafond nuageux très bas ... et une averse qui se déclenche au moment où je commence à m'habiller. Emmitouflé comme pour une fin d'automne, j'attends le départ dans les 1ères places du sas, en me disant que 7h sur le vélo dans ces conditions, ça ne va pas rigoler ... Puis à 8h, les fauves sont lâchés.
Après la courte remontée vers le col des Feignes, le parcours débute par la longue descente de la vallée du Chajoux, pas l'idéal pour s'échauffer. Les 1ers vrais coups de pédale sont donnés le long du col de la Croix des Moinats. J'ôte rapidement mon "K-Way" tout en montant car le ciel s'est subitement dégagé, laissant augurer quelques heures sans pluie.
La descente par le Droit de Cornimont démarre dans la purée de pois sur une route étroite. La prudence est de mise, ce sera d'ailleurs le cas sur toutes les descentes du parcours. Dans la vallée, une transition jusque Saulxures nous attend, mais dans un bon groupe, on se retrouve rapidement au pied de l'ascension suivante : le col du Morbieux. 5 km de route forestière recouverte de mousse au milieu, sur une pente revêche mais pas insurmontable. Le groupe s'effiloche et je me retrouve seul au sommet : pas plus mal pour aborder tranquillement une descente très technique vers Ramonchamp. On traverse le patelin tambour battant avant d'attaquer la montée la plus difficile du parcours. La route de la Colline, doux euphémisme, est un véritable mur de 2,7 km représentant une élévation de 267 m et de nombreux passages à 15-16% ... ça déchire grave ! Le sommet est atteint le palpitant au taquet et les cuisses en feu, en espérant ne pas avoir trop obéré le capital "watts" car il reste quand même 135 bornes et pas des moindres !...
Nous voilà désormais sur la magnifique route des Forts, un secteur que j'appréhende car très casse-pattes. Quelques km sont nécessaires pour qu'un groupe "durable" se reforme, puis dans l'aspiration, tout va de nouveau plus vite. Après avoir traversé le Mont de Fourche, une belle grimpette se présente, puis les vallonnements se succèdent bien plus facilement que je ne le craignais. Je reste toutefois bien vigilant pour rester dans la "bonne" roue, car certains amis d'Outre-Quiévrain, aussi forts soient-ils sur le plat et en montée, descendent comme des savates : j'en verrai quelques uns sortir de leur trajectoire dans les virages à plusieurs reprises, sans dommage heureusement, manquant d'emmener avec eux leurs poursuivants ...
Ce secteur plutôt bien négocié, une belle descente humide puis une transition rapide nous conduisent à Plombières où Marceau et Ségo m'ont attendu pour le ravito, merci pour le coup de pouce !
Place maintenant à la partie "plate" du parcours qui doit rapidement nous conduire à Eloyes via Xertigny et Arches. L'organisation n'est pas aussi efficace que précédemment dans le groupe au sein duquel je me retrouve, mais ça avance plutôt pas mal quand même. Hélas, tout le monde s'arrête au ravito de course à Xertigny. Me voilà seul dans la petite côte de La Houssière sur la route d'Hadol. C'est le bon moment assurément pour opérer un rapide arrêt technique ... Impeccable, un nouveau paquet de 10 passe à ma hauteur au moment de repartir ! Pas mécontent de moi sur ce coup-là ...
Mais à Eloyes, la récré est terminée. Après 116 km et 1800 m D+, mon compteur affiche 30,3 km/h de moyenne : assez satisfaisant compte tenu des cols empruntés et des conditions délicates. Mais étant donné qu'il reste à peu près autant de D+ à se coltiner avant l'arrivée située à 63 km, celle-ci ne peut clairement plus que baisser. Au pied de la Bisoire, l'heure de vérité a donc sonné. En tête de course les cadors vont pouvoir se départager, aux étages inférieurs, c'est chacun comme il le peut, avec les forces encore disponibles. 2ème col le plus difficile du jour, la Bisoire propose des pentes très exigeantes avec de nombreux passages >12%, heureusement sur une distance assez courte. La fatigue aidant, je suis contraint d'employer un braquet plus court qu'habituellement, mais rallier l'arrivée est à ce prix ... Au sommet, difficile d'ailleurs à localiser car la route ondule un peu sur un plateau, la route redescend brutalement sur les hauteurs de Tendon, où il faut de nouveau grimper vers le col de Bonnefontaine en passant par la très jolie route du Faing Janel. Je franchis le début ce secteur en compagnie d'une Flamande qui s'obstine sur son 50 avec aisance et efficacité, puisqu'elle me largue sans sourciller. Je la rattrape avant le sommet en compagnie d'un Suisse qui semble facile. Mais connaissant mieux le secteur qu'eux, je les laisse sur place sur une courte remontée qu'ils auront sans doute jugée plus longue. Puis la descente jusqu'au Tholy est ultra rapide, d'autant que je suis rapidement rattrapé par 4 ou 5 fusées qui m'aspirent jusqu'au pied du Haut du Tot. La Belge a disparu mais l'Helvète se retrouve à ma hauteur et on discute agréablement jusqu'au sommet. Le gars semble apprécier sa journée et le parcours qu'il trouve "magique". Il m'apprend être en pleine préparation d'un sacré défi : le Tour du Mt Blanc en juillet : 330 km/8000 m D+. Au moins 2 jambes au dessus moi, assurément, mais en tout cas fort sympathique ... Peu avant le sommet, on se prend une bonne averse. Lui doit s'arrêter au ravito course, tandis que je flaire que la météo risque de tourner ... J'en profite pour renfiler mon imper pour une descente très fraîche et très humide. Je connais bien cette descente donc je peux "lâcher les freins" malgré la route trempée, un régal.
2 satisfactions à ce moment de la course : je n'ai pas eu froid de la journée (même trop chaud par moments), notamment au niveau des mains et ... l'arrivée se rapproche singulièrement ! Il faut d'abord remonter jusqu'aux Bas Rupts. C'est long mais pas trop dur. A Rochesson, un gars me double, mais il est trop fort, je rate sa roue. Par contre je parviens à suivre un duo qui me fait gagner illico 5 km/h au prix d'un surcroît d'effort tolérable. Dans Grosse Pierre ensuite, je ne peux tirer mes braquets habituels : il faut dire que mes cuisses sont en compote et bien douloureuses. Plus trop de chevaux sous le capot mais bon ... ça avance quand même, et le plus dur est fait ! La descente est sans encombre, nonobstant une horde de motards allemands bien trop sages que je dois doubler un à un et qui me coupent dans mon élan, puis à l'entrée de La Bresse, je vois le panneau salvateur : "arrivée - 10 km".
Pour que cette journée ne manque vraiment pas de sel et soit rendue épique, elle ne pouvait se terminer sans la pluie ! De gentilles gouttes tout d'abord qui vont s'intensifier au fur et à mesure qu'on remonte la vallée. Nom de Zeus, mais que c'est long !... Le faux-plat jusqu'au golf me semble interminable. Je parviens néanmoins à choper une dernière roue avant les 2 derniers km montants. Un gars me tape sur l'épaule en me doublant et m'adresse un signe d'encouragement : c'est mon copain suisse de tout à l'heure, je vous l'avais bien dit qu'il était sympa !... Bon, cette fois, il est temps que ça se termine ... Bien que n'ayant aucune idée de mon classement, je m'octroie malgré tout une dernière relance en danseuse pour franchir dignement la ligne d'arrivée où je suis accueilli par Marceau, Matt et Ségo : super !
Rincé, au propre comme au figuré !
Un chrono final de 6h37'39" qui me classe 183ème/637 au scratch et 29éme/142 dans la catégorie 50/59 ans : pas mal !
Matt de son côté a été monumental. Avec le groupe de tête jusque Eloyes, il termine à une phénoménale 23ème place en 5h40'06", soit 31,6 km/h de moyenne : époustouflant !!!

Pour conclure, il eût été dommage de ne pas participer à cette magnifique cyclo qui mérite une météo estivale tant les paysages traversés sont superbes : elle a tout d'une grande et s'avèrera à l'avenir comme une formidable ambassadrice de notre région, à l'instar de l'Alsacienne ou des 3 Ballons : l'importance du contingent belge ayant fait le déplacement en est un bon signe ! Le bilan est donc finalement positif avec une moyenne honorable compte tenu de la météo et de ma forme du moment. Une excellente préparation en vue des Marcaires le WE prochain, une cyclo où j'ai une revanche à prendre ...

Le parcours :



Du côté de Strava :




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