Le Champ du Feu par Fouday

Le départ se fait à la fraîche ce matin : 3°C ! mais sous un soleil radieux qui va éblouir toute la journée. Cependant, ses rayons n'atteindront pas tout de suite les vallées situées un peu plus bas : il leur faudra d'abord vaincre un épais et très humide brouillard consécutif aux orages et autres intempéries passées. Je n'y vois rien jusque St Dié, tandis que mes doigts frileux se rappellent à mon bon souvenir malgré mes gants longs. Je suis donc pressé de reprendre un peu d'altitude pour sortir de cette désagréable brouillasse, dont j'émerge sans plus tarder avec le col des Raids. Mais de nouveau, je replonge dans les nuages en direction de St Jean d'Ormont, rejoint quasiment à l'aveuglette (...)
Heureusement mon itinéraire regrimpe aussitôt vers le Ban de Sapt, ce qui me permet de quitter, définitivement cette fois, la grisaille. La montée est agréable et peu exigeante, elle se poursuit ce jour jusqu'au Palon, dont le plateau offre de beaux points de vue.

Entrée de St Dié dans la purée de pois.

Le soleil apparaît aux Raids.

Montée vers le Palon.

Le Ban de Sapt.

Vue depuis la Fontenelle.

Vue depuis le Palon.

5 km de descente et à Senones, je prends la direction du col du Hantz pour retourner vers la vallée de la Bruche en Alsace. Le 1er palier jusque Belval est aisé, tandis que la 2ème partie (3 km), s'avère un peu plus relevée ... Mais rien d'insurmontable, et à l'instar des anciens contrebandiers, l'ancienne frontière est traversée sans souci !

Direction Senones.

La Petite Raon.

Col du Hantz

Saulxures, sans la Moselotte !

J'emprunte la nationale très peu fréquentée en ce dimanche jusque Fouday, où, comme le titre l'indique, se dresse la destination du jour. Une très belle ascension, dont la 1ère partie est commune à celle du col de la Charbonnière. Après une approche gentille jusque Waldersbach, les choses se corsent sérieusement avec une pente qui oscille entre 7 et 9% dans la forêt. Je me félicite d'ailleurs de m'être dévêtu au pied, sans quoi je me serais liquéfié. Après une semaine sur les routes plates (ou presque !) du Nord, et une sortie montagneuse à mon retour, mais avec des % très faciles, il me faut un léger temps d'adaptation pour retrouver mon rythme habituel sur ce type de pente. L'embranchement vers Belmont et le Champ du Feu me facilite les choses, puisqu'un replat d'un petit km offre une pause avant le reste de l'ascension. Les panoramas y sont splendides, mais un effort constant est nécessaire pour rallier la petite station de la Serva (fond et alpin), avant d'accéder sur le plateau sommital. Je croise dans la montée des jeunes qui descendent sur des planches à roulettes, certains debout, d'autres couchés : frissons garantis ! Enfin, le monument, visible d'assez loin depuis les montagnes environnantes, marque le début de la descente, après 12 km et 690 m D+.

Début de la montée, arrêt technique.

Route de la Charbonnière.

Route de la Charbonnière.

Direction la Serva.

Vue en montant le Champ du Feu.

Vue en montant le Champ du Feu.

Chacun son truc !

La Serva.

La Serva.

Le Champ du Feu.

Vue sur le Donon.

Le Champ du Feu.

Agréable et sans pièges, nonobstant une courte remontée après avoir traversé la route du col de la Charbonnière, elle mène au col de Steige, lui aussi franchi en descendant (et donc non comptabilisé non plus bien sûr), d'où on profite de la vue sur le Climont, majestueux trapèze semblant régner sur son domaine. Le petit col de La Salcée permet de rejoindre la route du col de Saales, qui n'offre guère de difficultés, d'où je bascule vers les Vosges, pour un retour assez roulant.

Vue sur le Climont en descendant la Charbonnière.

Col de Steige.

Sortie de Saales.

A la sortie de Provenchères, j'emprunte la petite route de Vanifosse qui longe agréablement la Fave ... L'altitude est ici inférieure à 400 m, les arbres retrouvent progressivement leur frondaison, ce qui est moins visible 100 ou 200 m en amont. Une pensée pour Matthieu et Olivier, ainsi que 2 Jean-Claude, qui vont cet après-midi disputer ici une course organisée par le VS Anould. Les circonstances font que je n'ai pas revu mes 2 compères depuis un bail ... Ça manque !...

Vers Frapelle.

Remomeix, et panne de batterie !

Malgré une légère faim, je parviens à garder une bonne cadence en cette fin de circuit, y compris dans le col du Plafond, dernier obstacle avant le retour conclu en 125 km, 7 cols pour 2 189 m D+ et 4h35. Bien mieux qu'une grasse matinée !

Le parcours :